[BG] Sagramor de Valimas

Nom: Sagramor de Valimas
Âge: 21 ans
Yeux: Vert émeraude
Cheveux: Châtains

Qualités:
1. Optimisme sans borne.
2. Grande curiosité.
3. Toujours souriant.
4. Toujours ouvert à de nouvelles expériences.

Défauts:
1. Souvent distrait lorsqu'on parle d'un sujet l'intéressant peu.
2. Sagramor ayant vécu sa jeunesse dans un petit village, il possède une innocence faisant de lui une proie facile pour quelqu'un de mal intentionné.
3. Il a toujours été téméraire envers ce qui est nouveau et excitant. Ça l'a souvent mené directement aux problèmes.
4. Il manque d'opportunisme.

Description physique: Du haut de ses 2 mètres, Sagramor est un jeune homme possédant une musculature discrète mais bien réelle, résultant de longues années de travaux manuels. Il doit peser près de 200 livres. Une lueur de curiosité est bien souvent visible dans les beaux yeux vert émeraude de ce jeune homme et il n'est pas rare de le voir distrait, son esprit vagabondant bien souvent vers des horizons inconnus. Son visage bronzé par le soleil est très séduisant, qualité renforcée par le rayonnant sourire illuminant bien souvent ses traits.

Histoire:

Sagramor était tranquillement assis dans le fond d'une caravane marchande qui faisait route de son village natal, Valimas, en direction de la grande et belle capitale de Citrias. Le jeune homme avait quémandé transport et nourriture en échange d'un peu de travail durant le périple. C'était une soirée orageuse, et les routes étant très vaseuses, le chef de la caravane avait décrété un arrêt pour la soirée, voulant ménager ses chevaux et ses bœufs. Le petit groupe de marchands s'étaient donc réfugiés sous la grande bâche servant de toit à l'un des chariots. Les marchands voyageant ensemble depuis des années déjà, tous se sont tournés vers le nouveau venu. En effet, ils étaient tous curieux de connaître les raisons qui ont poussé ce jeune hastane hors de son village natal. Ne voulant évidemment pas décevoir des hôtes si obligeant, Sagramor décida de leur raconter la courte histoire de sa vie. S'asseyant confortablement dos à une lourde caisse, Sagramor resta immobile quelques instants, le regard vague, rassemblant ses idées.

Lorsque j'avais quatre ans, mes parents étaient tous deux dans la Légion de Citrias. Heureusement pour moi, ils étaient tout deux affectés à la défense de la cité. Ils n'avaient donc jamais à me laisser bien longtemps à la garde de ma nourrisse. Ma mère était une combattante aguerrie, capable de tenir tête à nombre d'hommes plus costauds qu'elle. Je crois qu'elle n'avait peur de rien. Mon père me dit souvent que j'ai hérité de son optimisme et de sa volonté. J'aurais aimé avoir plus de temps pour la connaître. Sa disparition a causée un grand vide dans nos vies à mon père et à moi-même.

Elle est morte peu de temps avant mon cinquième anniversaire. Mon père m'a raconté plus tard que sa cohorte, alors en exercices en dehors de la cité, a été submergée par une bande de brigands assoiffés de sang et de richesses. Les légionnaires ont vendu chèrement leur peau, mais ils étaient à un contre quatre. Chaque ennemi tué en l'honneur d'Odéon était aussitôt remplacé par deux autres. L'un des rares survivants de la troupe a raconté à mon père que ma chère mère s'est battue vaillamment, avec aux lèvres un hymne à la gloire d'Odéon. Durant les combats, le légionnaire survivant aurait aperçu ma mère avec à ses pieds le corps de trois brigands morts ou mourant. Elle-même était encore assaillie par deux autres assassins. Il l'a alors perdu de vu durant de longues minutes, combattant lui-même pour sauver sa peau. Après un long combat épuisant, les assassins restant, voyant que le combat leur était trop couteux, se sont sauvés dans les bois. De la cohorte, seulement quatre des treize légionnaires étaient encore debout. Deux d'entre eux sont morts plus tard au bout de leur sang. Ma mère a été retrouvée entourée des corps de six criminels...

Mon père n'a plus été le même après ce drame. Il était alors un puissant conjurateur dans l'une des cohortes les plus décorées de la cité. Immédiatement après l'incident, il remit sa démission à son supérieur et vendit pratiquement tous nos biens. Il ne voulait pas que je devienne orphelin avant ma majorité et a pris la décision de se retirer de la vie de dangers auquel il était alors exposé.

Nous avons déménagés dans le petit village de Valimas, à l'extrême sud du royaume. Ca n'est guère qu'un village de cultivateurs, peuplé d'une trentaine d'âmes, loin de toutes grandes routes commerciales. Mon père croyait que nous y serions en paix et que nous y retrouverions le bonheur. Et ce fût le cas, pour un temps. Mon père s'est remarié avec une jolie veuve du village. Étant le seul villageois qui sût lire et écrire, il fût rapidement désigné d'office en tant que chef du village, rôle qu'il assuma d'ailleurs fort bien. Il avait également sa terre, qu'il travaillait à l'aide des animaux qu'il savait conjurer. Il sauva également le village une ou deux fois d'une attaque de brigands et de loups à l'aide de sa spécialité, la conjuration des élémentaux de terre. Nous étions très aimés dans le village, et c'était une époque joyeuse.

Avec le temps cependant, le goût de la connaissance me prit. J'ai supplié mon père plusieurs fois avant qu'il n'accepte enfin de m'apprendre une partie de son art. À partir de ce moment, de longues années s'écoulèrent avec la même routine. Le jour j'aidais mon père dans les travaux de la ferme, affermissant mes muscles et apprenant à connaître la valeur du travail accompli. Le soir, je passais des heures aux pieds de mon père, apprenant par cœur toutes les choses qu'il voulait bien m'apprendre sur les arts mystiques. D'autres soirs, je lisais les quelques vieux volumes et grimoires qu'il avait gardé avec lui.

Vint cependant un jour où j'eue envie de plus. Certes mon père était un érudit et il avait encore beaucoup à m'apprendre. Cependant, je crois que toujours il me cacha la réelle étendue de ses pouvoirs et de ses connaissances. Je crois qu'il voulait que je prenne le relais de la ferme à sa mort et que je vive une vie paisible et heureuse, comme les gens du village. Je ne pouvais cependant me résoudre à me contenter d'une telle vie. J'avais une soif de connaissance inassouvie.

Pendant une soirée hivernale, alors que j'avais vingt-et-un ans, j'allai voir mon père, le cœur lourd, mais une expression inébranlable au visage. J'avais décidé que je retournerais dans la capitale pour me dévouer à l'art de la magie. J'avais une soif de connaissances que seule la grande bibliothèque de la cité mère pouvait étancher, et une soif d'expériences impossible pour celui qui vivait la vie de paysan. Durant de longues heures mon père argumenta avec moi, essayant de me faire changer d'avis, de me garder auprès de lui, avant de finalement s'avouer vaincu devant ma détermination. Il voulait alors venir avec moi pour me protéger et continuer mon éducation, mais je le lui refusai. Sa vie était refaite dans ce petit village maintenant. Il avait une femme, une petite fille adorable de trois ans ainsi que tout un village qui dépendaient de lui. Il devait rester. Je lui promis que je lui enverrais des nouvelles le plus souvent possible.

Et c'est ainsi que quelques semaines plus tard, aussitôt le temps doux revenu, je quittai le village par la première caravane en direction de la grande ville. Et voilà où j'en suis maintenant, entouré de marchands ambulants, sur la route de mon destin.