Aleas Du Tyr
Aleas Du Tyr est le troisième des quatre fils de Teragor Du Tyr, Chevalier Maisnier d’une contrée lointaine du Royaume Hastane.
Teragor établit son domaine alors qu’il marchait il y a déjà bien longtemps en compagnie d’une troupe de soldats Hastanes vers les frontières du territoire royal. C’est sur un terrain fertile et prospère qu’il bâti sa demeure dans l’espoir d’y fonder une famille. C’est là qu’Aleas naquit il y a maintenant une vingtaine d’années.
Aleas fut d’abord éduqué dans le but de devenir à son tour un vassal du suzerain local. Il reçut donc un enseignement complet sur les principes de combat, de commandement et d’administration. Aleas s’entraînait avec ses frères aînés bien qu’il ne constituât pas un adversaire très puissant. Si Aleas était tout aussi grand à sa dixième année que ses frères l’étaient à leur quinzième, il était beaucoup plus sec et bien moins costaud. Il fallait se rendre à l’évidence, il n’allait pas constituer l’écuyer modèle que son père aurait bien voulu faire de lui. Il fut donc instruit par un précepteur érudit qui lui enseigna les mêmes valeurs morales et religieuses qu’à ses frères, le reste de son éducation étant dirigé vers les domaines des Arts, de la Science, de la Bienséance et de la Courtoisie.
Seulement un fils de Chevalier Maisnier ne pouvait pas devenir à son tour le précepteur d’autres fils de Chevaliers. Il fallait au contraire pousser le jeune Hastane à suivre une voie bien plus glorieuse, qui finirait par faire jaillir le nom de Du Tyr et apporter la reconnaissance tant recherchée. C’est ainsi que l’on décidât de parfaire son éducation religieuse afin de le faire intégrer le Saint Clergé. Si Aleas n’avait pas les capacités à devenir membre de l’Armée de l’Aube ou Chevalier du Royaume, il possédait les dons et talents nécessaires à devenir un fidèle fervent du Juste.
L’on envoya alors Aleas en la Sainte Cité de Citria afin qu’il fasse ses preuves. Un serviteur de la famille Du Tyr le suivrait jusque là bas afin d’assurer sa bonne arrivée et de l’aider à s’installer en la Sainte Cité et de lui fournir toute l’aide nécessaire. Il faut croire que le choix de son père fut le bon en envoya son troisième fils en Citria. Voici la lettre qu’il reçut peu de temps après l’arrivée d’Aleas.
« Père,
La joie que je ressens chaque jour en foulant le sol de Citria est indescriptible. Bien que je découvre la Sainte Cité pour la première fois, j’éprouve une agréable impression de familiarité avec la capitale du Royaume. Et tout cela n’est rien comparé à l’immense privilège qui m’ait donné de prier dans la cathédrale du Saint Royaume. Vous pouvez rassurer Mère. Je sais que ma place est ici, au sein des citadins. Je sais également qu’Odéon a voulu que je vienne jusqu’à lui, en la Sainte Cité, là où je serais à même de le servir de tout mon possible.
La vie est bien différente du domaine familial. La tâche risque d’être bien ardue puisque nous ne possédons pas le même statut que nous détenons en notre petite province. Je puis vous dire cependant que notre nom y sera bien respecté et qu’il rimera avec les valeurs honorables que vous m’avez transmises tout au long de mon éducation. Je tacherai d’être à vos yeux tout aussi digne que le sont mes frères.
Puisse Odéon veiller sur Vous en mon absence.
Votre Fils, Aleas. »
.