J’entends encore les tintements de verre de mon encrier…Je me rappelle avoir été enivré par l’odeur mystérieuse que dégageais un vieux livre. Mon enfance était peuplée de diverses découvertes et tout ce qui était nouveau m’hypnotisait. Je découvrais le monde comme il était vraiment avec mes yeux jeune et encore vierge de toute souillure politique.
Tien…une odeur de jasmin. Ma mère, qui bien souvent était tourmenté par les nombreux départs de mon père, m’assoyais tout les soirs sur ses genoux. Nous étions blottis toutes les deux dans un gros fauteuil duveteux au touché de velours. Elle me racontait diverses légendes venant de plusieurs peuples. Mon regard bleuté s’émerveillait de chacun de ses mots qui était prononcé avec une douceur digne des brises d’été caressant notre visage.
En vieillissant, j’appris à devenirs de plus en plus aventurière. J’explorais les bois en compagnie de mon petit poney que j’avais baptisé « dame plume » en raison de son crin léger. J’apportais avec moi mon gros livre qui faisait à lui seul la largeur de mes petites épaules. Il me servait depuis des années, à recueillir toutes mes observations tout en me servant d’exutoire pour mes opinions très pointu pour mon âge.
Mon père n’était qu’un fantôme dans ma vie. Ils parlaient tellement dans ça journée que ça le rendais muet le soir. J’aurais tant aimé qu’il garde des mots pour moi…Ma mère m’a dit qu’il était diplomate. C’est alors que je lui ai répondu : « Les diplomates? Ce sont les personnes qui parlent avec des inconnus? Pourquoi papa leur parle, s’il n’apprend pas à les connaître? »
Bien entendu ma mère ne trouva pas suffisamment de mots pour combler ma curiosité de fouine. Je grandis encore et encore, devenant une femme aux longs cheveux cuivrés. Ma chambre devenu une bibliothèque à part entière de mes écrits. Je note, j’apprends et comprend...
Les hommes n’ont capté que très rarement mon attention. Je crois que je les ais trop compris et observé, ces étranges créature. Je cite mon livre! « Il approche de leur victime en bombant leur torse pour impressionner la femelle. Ensuite, il la couvre de mots et de verbes qui bien souvent son vide de sens. Si la femelle ne répond pas à ses avances, il continue de ce pavaner et de prouver qu’il est le mâle dominant de la meute. Ensuite viens les présents matériels. Il offre à ça douce, une multitude de babioles qui, la plupart du temps, n’a même pas été fabriqué par lui. » Bref, à défaut d’être Hastane, ils ne sont guerre plus complexe que certaines bêtes de la forêt que j’ai listé dans mon répertoire.
Mon père commençait à être exaspéré du fait que je ne sois pas pressé de devenir comme lui. Je ne cessais de lui répéter, que tant et aussi longtemps que je ne connaîtrai pas suffisamment le monde, je ne deviendrai pas diplomate. Je décida alors de partir seule, pour connaître autre chose que mon peuple qui bien que vertueux, compte quelques lacunes dans leurs visions des choses légèrement centré sur eux-mêmes.
Enola Descroisés
Voici un dessin d'Enola que j'ai réalisé avec l'aide d'un ami pour le visage et certaines proportions. Ha en passant, contente d'être une nouvelle parmi vous!