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 Légendes provinciales d'hastanie (En libre lecture)

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Tancrède de Sers, Hastane
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MessageSujet: Légendes provinciales d''hastanie (En libre lecture)   Légendes provinciales d'hastanie (En libre lecture) Icon_minitimeJeu 07 Mai 2009, 7:26 pm

En une étagère trop haute pour être à la portée des enfants, quelques nouveaux livres étaient apparus, parmi ceux présentant les légendes d'hastanie.



Légendes provinciales d'hastanie



Par Tancrède, la bâtard de Sers


Les chevaliers déchus


Légendes provinciales d'hastanie (En libre lecture) Hostofrenlysshade


Chapitre premier :

Charles l'étrangleur


Parfois, au delà des ténèbres, l'on pouvait entendre des terribles bruits de sabots. Souvent alors que le bourdonnement des chevaux s'approchait, l'on pouvait entendre les cliquetis du harnois des chevaliers de la déchéance. Terribles créatures, qui semblaient représenter des vices exubérants, et qui étaient, dit-on attirés par ceux-ci.

Ainsi, en des villages au fait de ces légendes, bons nombres de villageois , ayant des choses à se reprocher, s'enferment à la nuit tombée. D'autres, moins prudents, se rient de ces légendes et sont parfois retrouvés pendus, violés ou mutilés.

Charles l'étrangleur, premier des quatre chevaliers, fait partie des plus connus et des plus craints dans le folklore rural. En effet, on lui attribuerait toutes pendaisons et mort par étouffement non élucidées. Bien souvent, on pense que le spectre de Charles l'étrangleur aide les suicidés à passer leur corde autour du cou et tout particulièrement lorsqu'il s'agit de femmes.

Autrefois, Charles était un chevalier connu pour ses grandes colères et ses crises de jalousie. Malgré ces éléments notable, il était suffisamment tempéré et maître de lui même pour demeurer un exemple de courage et de noblesse. On le vit ainsi abattre son courroux, au travers du champs de bataille, sur ses ennemis allant au dos de son fier destrier.

Charles adorait tout particulièrement la guerre, qui pour lui était une occasion de faire exploser sa colère habituellement conservée en son esprit. Ainsi , sur l'armure d'albâtre de l'étrangleur, du sang ne cessait de gicler, écarlate, venant peu à peu éteindre la pureté de l'objet.

A la fin des batailles, Charles était lui même taché de sang, du sien et de celui de tous ceux qu'il eut occis. Lorsqu'il faisait prisonnier Gorlak, il l'étranglait de ses propres mains, semblant jouir de voir la créature perdre la vie devant ses yeux.

Ceux qui accompagnaient Charles sourcillaient parfois à la barbarie de ces pratiques, mais l'excusait, de par son efficacité hors norme. Véritable fléau pour le Mortulum, le chevalier devint même craint des Gorlaks et des Mortanyss. Vint cependant le temps de la paix, et du paisible. Le temps de savourer la quiétude, et de faire fleurir son jardin.

Parmi les soldats qui rentraient, le sourire aux lèvres, seul Charles semblait triste et pensif. Anxieux, de ce qu'il adviendrait de lui en l'avenir. Il fut salué et récompensé par d'autres gens d'armes et de noblesse, et certains peintres représentèrent la beauté de l'homme paré de son harnois angélique.

En rentrant ainsi en héros, acclamé et conté, Charles eut bien vite quelques propositions de personnages désireux de marier leur fille. Devant le manoir, une file de prétendantes se présentèrent aux yeux du chevalier, toutes merveilleuses sylphides, délicates et souriantes. Charles les observait défiler, grattant sa table en chêne avec son poignard, insensible et las.

Le soleil vint à se coucher, et tandis que le valet de Charles renvoyait la dernière prétendante et son père, une jeune fille d'une vingtaine d'année se présenta . Elle avait une beauté relative, et des traits qui entraient dans la norme. Cependant, elle inspirait à Charles un sentiment de douceur étrange, qui lui fit de suite adopter la jeune femme. Celle-ci, séductrice, passionnée, pleine de caractère, correspondait tout à fait à Charles, et à son attitude sanguine. Ils se marièrent alors, et vécurent une belle idylle, pendant quelques temps, malgré quelques colères magistrales qu'ils eurent ensemble.

Un beau jour pourtant, la colère si longtemps adouci par l'amour vint à ressurgir. Alors qu'il entrait en une taverne, Charles découvrit son épouse, assise à côté d'un jeune garçon qui lui tendait une cuillère de miel. Ce dernier était bien frêle et son parfum floral pouvait être ressenti à des lieux à la ronde. Pourtant, devant ce puceau arrogant, l'épouse de Charles cédait à des rires et des regards entendus.

C'est alors qu'il hurla, un tonitruant « TUE LA SALOPE » , se jetant sur son épouse pour la saisir par le col et la ramener en son Fief, tenue par les cheveux.

Il mis celle-ci aux cachots, et annonça devant le peuple qu'il la répudierait , et qu'il était de nouveau célibataire.

Le cortège des jeunes femmes revint alors, attendant calmement dans la cour du château de Charles. Celui-ci, contre toutes attentes, fit fermer les portes et lever le pont levis. Après quoi des soldats vinrent tuer les pères devant les yeux des filles.

L'horreur s'étalait, les têtes volaient, les jeunes filles hurlaient et s'arrachait les cheveux.

Charles ordonna alors à sa femme de paraître, l'attachant à une poutre, il la força à observer un triste spectacle.

Il fit installer des cordes, en toutes la cour, et passa la corde autour du cou de chacune des jeunes filles, les embrassant goulûment, avant leur mort. Et en éclatant de rire, il disait à sa femme : « J'adore , que c'est bon de gâcher tout, que l'adultère est excitant ! » . Toute la nuit, dans la cour du Castel , des cris retentirent, et c'est au beau milieu de la nuit que la soldatesque fit irruption pour mettre fin à tout cela.

Mais ils ne purent voir que des corps sur des cordes alignés, et ne purent entendre que le funeste écho du grincement et des croassements des corbeaux. Et ils ne purent sentir que l'odeur de la mort, de l'ammoniac et du sang. Et ils ne purent toucher que des corps sans vie.

Chacun des gardes du Castel de Charles fut alors jugé, et mis au bûcher. On parcouru son château de fond en comble pour brûler chacun des effets du chevaliers afin que les terres d'hastanie puissent être entièrement lavé de ses méfaits. Mais on ne retrouva jamais, ô grand jamais le corps du Seigneur, alors que ses gardes disaient l'avoir vu se tuer.

Et c'est depuis ce jour que la légende de l'Etrangleur effraie les amants adultères , chaque nuit, parmi les villages perdus des provinces d'hastanie.


Dernière édition par Tancrède de Sers le Lun 18 Mai 2009, 12:52 pm, édité 1 fois
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Tancrède de Sers, Hastane
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MessageSujet: Re: Légendes provinciales d'hastanie (En libre lecture)   Légendes provinciales d'hastanie (En libre lecture) Icon_minitimeVen 08 Mai 2009, 5:05 pm

Chapitre Second :

Légendes provinciales d'hastanie (En libre lecture) Plague7

Maedoc le difforme.



Il était une fois, un médiocre chevalier, le Sir Maedoc. Il ne savait point monter à cheval, et son harnois était toujours mal entretenu. Peu dextre, le Sir Maedoc manquait également la plupart de ses coups, et son épée lui échappait régulièrement des mains. Il avait néanmoins la forte volonté de continuer, de part les encouragements de sa sœur, Hélène, qui de sa fenêtre lui envoyait ses sourires, tandis qu'il joutait avec son maître d'arme.

Après des années de préparations, et de colères des maîtres d 'armes successifs, Maedoc fut enfin prêt à devenir chevalier. Même si tous avaient un sourire lorsqu'il montait en selle, Maedoc continua, toujours et encore sous les regards bienveillants de sa chère sœur. Partant à la guerre, il promis à celle-ci « De lui revenir glorieux et vivant, pour elle » . Il lui demanda également de faire promesse « De ne point se marier avant son retour » afin qu'il puisse voir de ses yeux son époux et futur beau frère.

Lors de la guerre, Maedoc fut rudement mis à mal, et chuta trois fois de son destrier lors de la campagne. Tombant au sol, parmi les morts et les blessés. Il fut chaque fois relevé et chaque fois guéri, par une chance inouïe, il eut survécu aux batailles successives.

Un beau jour, son aide de camp vint lui porter nouvelles. Sa sœur lui annonçait son mariage imminent, avec un grand seigneur de la région. Plein de surprise, Maedoc alla prévenir son supérieur et demanda à être congédié de l'Ost, afin de lui rendre visite. Contre quelques écus, le capitaine accepta son départ.

Maedoc chevaucha fort longtemps, et fort prestement, jusqu'à ce que son destrier meurt dessous lui. Il ne fut ainsi jamais meilleur cavalier qu'en ce jour. Il finit le reste de la route à pieds, et parvint finalement en ces terres, auprès de l'église ; le regard plein de colère. Il fut cependant, bien vite rassuré, lorsqu'il fit l'observation que le mariage n'était prévu que pour le lendemain, et que tout était en préparation. Il alla donc en la tour du château, ou il trouva sa sœur, parée de sa robe d'union.

Celle-ci s'observait, souriante, en sa coiffeuse, et lorsque le visage de son frère apparu dans la glace, subitement toute notion de joie disparu.

« Ma sœur, vous m'aviez fait serment d'attendre ! 
_Mais, mon frère, vous n'avez point répondu à mes autres lettres, et j'étais sans nouvelle de vous 
_Il n'empêche, j'étais blessé et meurtri, et je ne pouvais répondre à vos mots, en cette guerre infâme !
_Comment puis je me faire pardonner ? Je m'en veux tellement d'avoir fait naître la souffrance en votre cœur, en rompant malgré moi cette promesse .
-Après votre mariage, et la nuit de Noces, venez me retrouver dans ma chambre, sœurette, et nous discuterons de tout ceci. » Conclut Maedoc, envoyant à sa tendre sœur un sourire bienveillant.

En la journée de noces, Maedoc parmi les convives, participa au banquet, et pris part aux réjouissances avec toutes les grâces d'un frère heureux des épousailles de sa sœur. Le soir venu, il s'attarda à la fenêtre de sa chambre, attendant la visite de sa chère sœur. Les heures passèrent, et celle-ci, à son plus grand désespoir, ne vint point.

Alors que le soleil se levait timidement, Maedoc pris l'initiative d'aller dans la chambre des mariés, un pique à embrocher les cochons, entre ses doigts. Il ouvrit la porte, sans s'annoncer, et découvrit le spectacle des jeux amoureux de sa sœur et son beau frère. Pris de fureur, il grimpa sur le lit et embrocha le galopant beau frère comme une carpe. Après quoi sa sœur eut un terrible hurlement. Il la saisit alors et profita de son corps, tandis que cette dernière pleurait et se débattait.

Les gens de la maisonnée, alertés, entrèrent alors dans la chambrée, et tuèrent net, d'un coup d'épée bien mis, l'incestueux frère.

Cette histoire secoua durement la sœur, qui cependant parvint à survivre, dans un atroce chagrin, souillée . Elle était enceinte, et pensait, noblement, que ses enfants venaient de son mari qui eut disparu dans la tragédie. Elle continuait ainsi à vivre et exister pour leur donner naissance et les élever dans le souvenir de leur vertueux père.

Le jour de l'accouchement, néanmoins, elle eut vives douleurs, et deux monstrueux enfants sortirent . Difformes, leurs visages laissaient à désirer, et firent presque vomir les sages femmes, de dégoût. La mère, voyant là son œuvre affreuse, hurla aux cilias, et fini d'achever sa vie en un dernier soupire. Alors, on eut la résolution de jeter les enfants aux cochons, comme il était parfois coutume de le faire.

Le lendemain, un paysan s'égosillait en place publique. Toute sa porcherie avait été mis à sac, aucune bête ne fut épargnée.

On jeta alors un œil discret, mais on ne vit pas les bébés. Celui qui eut tué les porcs s'en était allé avec eux. Et les animaux tués , furent alors, tant bien que mal consommés. Et chacun de ceux qui goutèrent à la viande, se trouvèrent malades de la lèpre ou de la peste bubonique, quelques temps après.

Depuis ce jour, l'on prétend que Maedoc ressuscité et ses deux enfants monstrueux, parcourent les landes de Teilia, à la recherche de ceux ayant commis l'inceste, afin de leur offrir la peste et la lèpre.

Certains Sages, étudiant la légende de Maedoc, affirmait que ce déchu, plus que les autres, détenait un rôle de frontière à ne point dépasser. Sa difformité était celle de la corruption de la lumière et de la nature des choses, c'était aussi un message envers ceux qui par cupidité arrangeaient des cousineries et des mariages de plus en plus consanguins.
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Tancrède de Sers, Hastane
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MessageSujet: Re: Légendes provinciales d'hastanie (En libre lecture)   Légendes provinciales d'hastanie (En libre lecture) Icon_minitimeLun 18 Mai 2009, 12:05 pm

Chapitre troisième

Légendes provinciales d'hastanie (En libre lecture) 328px-Saturno_devorando_a_sus_hijos

Tarlach le glouton



Les enfants peu sages ont tous entendu parler du navigateur chevalier Tarlach. Célèbre pour son ventre bedonnant, et pour son goût particulier de la gastronomie. Parmi les villages reculés, les mères font appel à lui , pour parfois effrayer l'enfant rebelle aux tâches quotidiennes.

Tarlach était un navigateur reconnu, il montait mal à cheval, était ventripotent, mais savait diriger n'importe quel navire à la perfection. Sous ses ordres, les équipages ne rechignaient pas à la tâche, fort bien nourris par l'expertise de Tarlach en matière gastronomique. La ration d'un simple mousse pouvait être enviée par tout bon rédempteur de l'armée de l'aube.

Tarlach avait goûté à tout, toutes les boissons, tous les types de viandes, de fruits et de légumes. Rien de ce qui pouvait être comestible n'avait pu échapper à son insatiable appétit. Pourtant il était sans cesse en quête de neuf, de goûts nouveaux, d'expériences gustatives. C'était la raison première de son expédition lointaine. Tarlach avait entendu parlé de créatures étranges, loin vers le nord, en une ile glacée. On disait que la chaire de ces choses, les morses, pouvait s'avérer comestible.

La traversée c'était bien passée, et les quelques pirates qui vinrent à la rencontre du bâtiment de Tarlach regrettèrent amèrement leur tentative . L'île glacée fut enfin en vue, après plusieurs jours de navigation. Le Chapitre fit escale et l'équipage commença l'exploration de l'île après que le blizzard se soit levé. Ils firent la découverte d'un banc des créatures qu'ils recherchaient , ainsi que d'une grotte immense.

Assuré que les morses n'iraient pas bien loin, ils décidèrent de s'aventurer dans la grotte. Celle-ci semblait antique, et quelques symboles Nalkiris parsemaient quelques uns des murs de celle-ci. Tarlach demanda alors à l'un des érudits de l'équipe de traduire la rangée d'ogham en ancien Nalkiri.

« Se sont des avertissements Sir, ou du moins quelque chose appelant à la plus grande prudence ».

Sans exception, les torches pouvaient démontrer que chacun fronçait les sourcils, anxieux à l'idée de tomber sur une monstruosité endormi là depuis des siècles.

Un grondement se fit alors entendre, sourd, laissant tomber quelques stalactites glacées. Tous sortirent leurs armes, prêt à affronter la chose qui allait sortir . Une immense créature , pourvu de plusieurs têtes surgit-alors . Un hydre, monstrueux, et visiblement fâché.

La majeure partie de l'équipage se mit à jurer, d'autres lancèrent des prières au très haut. Tous firent face au monstre, tentant de harponner son corps . Le monstre, dont le sang commençait à couler, réussit à croquer quelques uns des membres de l'équipage. De plus les têtes coupées se reconstituaient rapidement.

Tarlach sonna l'ordre de retraire, afin de retourner au bateau dans l'objectif de s'armer plus vite ou d'utiliser les canons Kardars pour occire la bête. Dans le désordre le plus complet, les marins se replièrent, essuyant des pertes graves. Poursuivis par la créature, ils ne furent qu'une poignée à pouvoir parvenir au navire, ou quelques hommes les y attendaient .

Le monstre fut alors pris à parti par les flèches et les carreaux de tout l'equipage, mais il continua à s'approcher, encore et encore. Des têtes rongeaient la coque, d'autres attaquaient le mât, d'autres encore avalaient des hommes. Alors que le Chapitre était sur le point de céder et de sombrer, un coup de canon vigoureux mis fin à l'affrontement . L'hydre tomba, en un dernier râle. Le bateau, cependant ne put résister et se mit lentement à couler.

De l'équipage du Chapitre, il ne restait que sept hommes, les plus vigoureux d'entre eux s'étaient sacrifiés pendant l'affrontement. On tenta de sauver ce que l'on pu, en particulier les vivres et l'on se contenta de remeldis Odéon pour avoir échappé à la créature.

Mais, sur l'île enfermées, l'équipage passa des mois. Le temps s'écoulait lentement et le blizzard et la maladie peu à peu, avaient raison de la plupart de ceux qui avaient survécu. Les vivres commencèrent à manquer, et la viande de morse se révéla être un repas bien modeste . Les quatre survivants conservaient pourtant espoir, enfermés dans la grotte de l'hydre. Tarlach quant à lui commençait à ne plus tenir en place, son estomac le tiraillait. Il avait grande faim, l'envie de faire ripaille, d'un grand et beau banquet. Il ne cessait de se lamenter sur son sort, laissant peu à peu le désespoir et l'amertume le gagner.

Ce qu'il se passa précisément en cette semaine de la grotte, nul ne le sait précisément. L'expédition de secours, tardive, finit par arriver, prévenue de la funeste destination du Chapitre par les familles inquiètes . Ils découvrirent alors , en la grotte, tout un tas de morceaux hastanes découpés et une grande marmite au milieu de la caverne, encore bouillante de mains et de pieds . Certains os rongés trainaient ça et là , d'autres morceaux semblaient avoir été grignotés récemment. On chercha alors un monstre, un survivant . Mais l'on ne put rien trouver. On tenta d'identifier les corps, sans grands succès. Cependant, après diverses fouilles, le journal du bord du Capitaine Tarlach fut récupéré.

Ce dernier mentionnait la faim qui le tiraillait personnellement, l'événement de l'hydre et le nombre d'hommes décédés. Parmi la liste cependant, un seul nom figurait encore, trois autres avaient été rayées sans explication. L'unique nom était celui de Tarlach.

Le corps expéditionnaire eut beau chercher sur toute l'île, ils ne parvinrent pas à retrouver Tarlach .

En rentrant à Citria, ils racontèrent leur atroce découverte, et à partir du journal de bord se construisit la légende du premier et, espérons le, dernier cannibale d'hastanie, Tarlach le glouton.

Depuis ce jour, Tarlach est une légende contée aux enfants. On dit qu'il naviguerait encore sur les mers de Teilia, et qu'on apercevrait parfois le Chapitre , vide de ses occupants, avec à bord son redoutable capitaine, toujours en quête de chaire fraîche et de nouvelles expériences culinaires.
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MessageSujet: Re: Légendes provinciales d'hastanie (En libre lecture)   Légendes provinciales d'hastanie (En libre lecture) Icon_minitimeMer 20 Mai 2009, 9:32 pm

Chapitre quatrième
Légendes provinciales d'hastanie (En libre lecture) LaBelleDame-Waterhouse-L

Kean, le chevalier égaré





Au nord ouest de Citria, des territoires sauvages, de montagnes et de jungles, s'étendent en une sorte de labyrinthe naturel. Peu sont ceux qui s'y rendent, les personnages avisés déclarent qu'il y a peu à tirer de ces escarpements et de ce climat exotique, d'autres laissant place au mystère et à la peur de l'inconnu racontent qu'il y auraient là bas des créatures merveilleuses.

Kean fut, en son temps, un illustre chevalier errant. Il allait de terres en terres, de châteaux en châteaux, de villages en villages. Il détestait la foule, la ville, tout cela l'oppressait, il avait une sorte de sentiment d'agoraphobie exacerbée. Talentueux aux armes, au cœur pur, d'une volonté infaillible, il décida de servir Citria à sa manière.

Il se fit bientôt connaître en tant que Kean, le chevalier égaré, et son histoire vint par la suite donner davantage de légitimité à ce nom. Kean fut reconnu pour son sens du secours des autres, mais avec un aspect sélectif. Il donnait toujours priorité aux damoiselles en danger, qu'il trouvait parfois au bord des routes, et qui lui demandaient son aide avec des yeux de biche. Il s'informait aussi régulièrement des nouvelles du royaume. S'il y avait un prisonnier en une cité étrangère, Kean s'y rendait, s'il y avait dragon ou monstre menaçant qui s'approchait des champs ? Le chevalier courait l'occire. Avec une humilité telle, qu'il ne cherchait point à en retirer gloire ou récompense, ne réclamant jamais dettes, ne vantant jamais ses exploits.

Un beau jour tandis que Kean chevauchait, il entendit des pleurs. Une jeune vierge s'arrachait les cheveux, au bords de la route, maudissant son destin. Le chevalier l'interpella, curieux de savoir ce qui lui faisait tant de mal:

« Chevalier orgueilleux ! Passe ton chemin, car nul ne peut me venir en aide ! »

Surpris par tant de refus, Kean insista : 

« Soit , chevalier, si là est ton désir , mais je t'aurai prévenu que nul ne peut m'aider. Mon frère est artiste, peintre de son état, l'un des meilleurs. Il est fort au fait des superstitions, et l'on dit qu'il y a au nord ouest une fort belle dame à la beauté antique. Il s'est rendu là-bas contre l'avis de tous, afin de peindre son portrait et de le ramener en hastanie. Il considérait que cela serait un chef d'œuvre millénaire, et qu'aucun tableau alors ne pourrait rivaliser avec le sien. Cependant, voilà un mois qu'il est parti, et je ne l'ai toujours point revu »

Et elle cria et s'arracha les cheveux.

« Jeune belle aspellor . Je suis le chevalier Kean ,et je fais serment de retrouver votre frère , contre vent et marée. 

-Mais chevalier, cette femme est entourée d'horribles créatures, des esprits malins , c'est une sorcière de son état !

-Nulle crainte à avoir là dessus . Je retrouverai monsieur votre frère »

Elle se calma, et lui indiqua alors la route à suivre.
Kean chevaucha longuement. Jusqu'à ce lieu de mystères et de sorcellerie ou se trouvait, dit-on la Dame gardant ces contrées.

Alors qu'il sortait d'un chemin forestier, il fit la découverte d'un petit plateau . Là , il vit une damoiselle aux prises avec un faune qui tentait attouchement sur sa personne. Elle hurlait et criait au secours. Kean sortit Anguille, son épée, et chargea l'animal barbu et suant. La tête d'icelui roula sur le sol , accompagné d'une large effusion de sang.

La Dame, semblant tout à coup rassurée, comme si rien ne se fut passé, se releva, altière, se coiffant à l'aide d'un peigne doré. Elle subjugua notre chevalier à l'instant même.

Elle lui envoya léger sourire et révérence princière .

« Damoiselle , n'avez vous point trop souffert de l'attitude de cette chose ? 
-Beau chevalier , je ne souffre rien de tout cela, car vous m'avez sauvé » Dit-elle, posant sa tête tout contre le torse de Kean

- « Cependant, je suis perdue, j'étais parti cueillir de la reine des près pour ma mère malade, en ce lieu reculé et je n'ai point retrouvé mon chemin. Pourriez vous me l'indiquer ?

-Soit soit, mais j'aimerai vous mander si vous n'auriez vu ménestrel en ces lieux, qui cherchait une dame de mystères

-Je n'ai rien vu de tel chevalier, je le regrette. Mais de grâce, reconduisez moi vers l'hastanie. »

Le chevalier acquiesça, insistant pour raccompagner icelle, au cas ou d'autres faunes discourtois rôderaient. Il se mirent donc en retour, retraversant la forêt.

Cependant, contre toute attente. Une flèche vint percuter de plein fouet le chevalier. Celui-ci cependant ne tomba point, et alla croiser le fer avec trois faunes embusqués. Ses adversaires s'avéraient coriaces, il eut raison rapidement de l'un d'entre eux, mais une flèche vint, encore traverser son harnois d'acier. Soudain la jeune femme qui l'accompagnait, fit une incantation, et c'est alors qu'une des créatures se dispersa en mille morceaux, des boyaux volant en tous sens. La dernière créature, avant d'expirer sous la charge de Kean, plaça flèche en la demoiselle.

Tout deux, au sol bien meurtris et sanglants, se mirent alors à discuter :

« Sorcière ! Tu m'as bien eu en ce jour , ah je me meurs !
-Chevalier, je me meurs aussi de ces créatures là, mais je vous eut aidé , et je saurai vous secourir. Il ne manque ingrédients, pour préparer potion et nous soigner. Leurs flèches sont redoutables, empoisonnées, mais j'en connais le remède.
-Adonc c'est là ma seule chance de survivre et d'accomplir ma quête. Je retrouverai donc tes ingrédients.

Et la sorcière de dresser une liste longue de diverses choses fantaisistes , afin de préparer potion. Elle lui indiqua chemins ou en trouver, tandis qu'elle préparerait feu et casseroles.

Kean, meurtri, mais semblant animé d'une énergie divine alla trouver chacun des ingrédients, et s'en revint , le soir tombé les rendre à la Dame qui l'attendait.

« C'est bien chevalier, vous m'avez tout ramené, nous allons pouvoir vivre ! Mais il me manque un ingrédient …
-Lequel donc manque t-il ?
-Ton cœur !

Et celle-ci de se jeter sur le chevalier épuisé, poignard en main, afin de lui extraire l'organe des passions et de la vie. Et Kean de tomber, au sol, comme mort.

On dit que depuis cette histoire, Kean le chevalier rôde toujours dans les forêts du nord est de Teilia, cherchant désespérément son cœur. Il raconte alors son histoire aux voyageurs imprudents, et ceux qui ne parviennent pas à s'échapper auraient le cœur arraché. Malgré cela, il semble que le sieur et la mystérieuse dame aient contracté une sorte de pacte et qu'ils couleraient ensemble des jours heureux. D'autres affirment que Kean rôderait partout sur teilia, en tant que chevalier errant, pareillement il arracherait les cœurs des hommes mais aiderait parait-il les jeunes femmes vierges .

L'histoire de Kean clos le cycle des épopées des quatre chevaliers maudits d'hastanie.
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MessageSujet: Re: Légendes provinciales d'hastanie (En libre lecture)   Légendes provinciales d'hastanie (En libre lecture) Icon_minitime

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