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| Exil Nocturne | |
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Sabetha Camorra Errant
Nbre de messages : 14 Inscription : 07/03/2009
| Sujet: Exil Nocturne Jeu 04 Juin 2009, 5:06 pm | |
| La tête posée sur le dos du cavalier qui l'escortait à Citria, Sabetha dormait, profondément plongée dans un sommeil de plomb. Elle n'avait pas fermé l'œil depuis presque deux jours, suite à l'arrivée impromptue de tous ces derniers événements dont elle se serait bien passée. Mais le mal était à présent fait, et elle n'avait finalement pas d'autre choix que d'accepter toutes ces fâcheuses contrariétés.
Tandis qu'une obscurité inquiétante régnait en maîtresse, une fine pluie tombait doucement sur les pavés cabossés menant à Citria. Une légère brise se faisait doucement sentir,et faisait virevolter au vent les mèches brunes de Sabetha. Les bras à moitié nus et élancés de la jeune femme étaient fermement agrippés autour de la taille du Kheijan. Une proximité qui avait surpris Chaam El'Ayala aux premiers abords, et ce à l'égard des sentiments qu'ils se partageaient depuis le premier jour de leur rencontre. Un mélange d'incompréhension, de dédain, et de haine. Pour lui Sabetha n'était qu'une peste de gamine, et dangereuse de surcroit. Pour elle, le Kheijan n'était qu'un vulgaire assassin, aussi violent que stupide à ses yeux. Elle trouvait toujours un malin plaisir à le provoquer, mais il restait de marbre à tous ces agaceries dont Sabetha raffolait. Mais en cette sombre nuit, ils étaient ensemble, et ce contre toutes les attentes Chaam El'Ayala veillait sur elle. Il veillait sur sa vie, aux dépends même de la sienne. Il ne le faisait certainement pas pour Sabetha, mais au nom d'une profonde amitié, quasiment fraternelle.
Une fois arrivée à une bifurcation, la monture du Kheijan s'arrêta brusquement, réveillant brutalement la jeune femme. A moitié endormie, elle se frotta délicatement les yeux, puis passa une main désinvolte dans sa longue chevelure. Elle se tenait toujours collée à lui, de tel manière à ce qu'il pouvait sentir dans son dos la douce et ferme poitrine de Sabetha. Malgré toute l'antipathie que Chaam pouvait lui porter, il était comme tout homme irrésistiblement attiré par elle, par sa beauté naturelle et entière qui faisait d'elle une femme désirable au plus haut point.
- Citria est à droite... murmura t il doucement, un sourire narquois aux lèvres. - Je sais, c'est marqué sur la pancarte. On attends quoi là ? De croiser une patrouille de gardes ? lui répondit elle sèchement. - Je m'arrête là, c'est bien trop dangereux pour moi. Citria est à trois heures de marche et tu n'as rien à craindre à partir d'ici. - Si c'est pour me laisser tomber ici, Bo aurait pu aussi bien le faire. Je ne comprends même pas pourquoi il te fait encore confiance ...
Le Kheijan se retourna vivement, et d'un geste rapide, empoigna d'une main ferme la fine mâchoire de Sabetha. Ensuite, il approcha le visage de la jeune femme du sien, à quelques centimètres, et la fixa d'un regard mêlé de colère et de haine. Une panique incontrôlée s'empara d'elle, lui glaçant le sang, et pendant quelques secondes elle se demanda si elle n'était pas allée trop loin cette fois ci dans la provocation.
- Ecoute moi bien espèce de sale chienne, ma tête et la tête de Bo sont mises à prix dans toute cette putain de cité et ses alentours. Je risque ma vie pour que tu arrives saine et sauve à Citria, et ce sans rien même te demander en retour. C'est bien clair ? Donc ne t'avises jamais de me reparler comme çà, même une seule fois, car je te trancherai ta putain de langue !
Il relâcha violemment son emprise, et détourna son regard. Sabetha resta muette, et abasourdie quelques instants puis descendit de monture. Chaam lui tendit un petit sac qui contenait bien peu de choses, juste quelques crochets, une petite bourse, et un peu de nourriture. Elle ne se posa même pas la question de savoir pourquoi Bo lui avait donné si peu d'or, et aucun autre vêtement que cette vieille robe grise usée par le temps. Etait ce une punition de sa part ? Elle n'y pensa même pas un instant car elle se sentait à présent seule, abandonnée, perdue sur cette route déserte.
- Vas y maintenant. Si tu marches à bonne allure, tu arriveras à Citria au petit matin. Tu te rappelles du nom de l'auberge où tu dois te rendre ? - Haec, je m'en souviens, répondit Sabetha tout en acquiesçant d'un signe de tête.
Le Kheijan tira doucement sur les rênes de sa monture, amorçant un demi tour qui apparut à la jeune femme comme un geste d'abandon. Elle aurait aimé le retenir, lui dire de rester ou bien de repartir avec lui, mais elle savait que c'était en vain. Elle aurait été prête à subir l'humiliation de devoir le supplier pour ne pas être seule, mais malheureusement elle n'avait pas le choix. Chaam sentit le trouble envahir Sabetha, et après quelques secondes d'hésitation, et dans une compassion qu'il n'aurait jamais cru présente en lui, il tenta de la rassurer.
- Bo m'a dit de te dire qu'il continuerait de veiller sur toi ... murmura t il dans un souffle de paroles presque inaudible.
Quelques secondes plus tard, Chaam El'Ayala disparaissait au loin, telle une ombre plongeant dans un puit d'obscurité. Sabetha était à présent seule, retenant des larmes de tristesse, qui ne tarderaient pas à couler alors qu'elle avançait à contre cœur vers l'inconnu, vers Citria.
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| | | Sabetha Camorra Errant
Nbre de messages : 14 Inscription : 07/03/2009
| Sujet: Re: Exil Nocturne Sam 06 Juin 2009, 10:33 am | |
| Quatre lunes venaient de s'écouler depuis son arrivée à Citria. Finalement, Sabetha s'était assez bien habituée à ce changement de vie impromptue. Certes elle se sentait seule et les journées lui apparaissaient parfois interminables, mais cet ennui faisait place commune avec un sentiment d'excitation qu'elle n'avait jamais ressentie auparavant. Comme une sorte de liberté soudaine, un affranchissement inattendu. Une prise de conscience assez étrange pour une jeune femme à la fois partagée entre une euphorie passagère et la culpabilité de renier son passé et sa véritable nature. Et même si cela ne l'effrayait pas plus que cela, Sabetha était simplement en perte de tous repères.
La plus grande de ses inquiétudes était la petite bourse que Bo lui avait laissé, et qui au fur et à mesure des jours diminuait à vue d'œil. Sa seule dépense se limitait au coût de la chambre miteuse, dans laquelle elle avait su tout de même trouver un mince confort. Elle s'était vue habituée à pire auparavant, mais le luxe de ces deux dernières années lui manquait cruellement. Pour ce qui était des repas, Sabetha usait à outrance de la générosité sans faille de généreux gentilshommes, qui en réponse à un chaleureux sourire, lui offraient sans rechigner les meilleurs plats et vins possible. Mais cette situation ne pourrait pas durer longtemps si Bo ne se manifestait pas d’une manière ou d’une autre, et alors qu’avant elle souriait à l’idée même de devoir travailler, elle commença à l’envisager sérieusement. Mais que savait elle faire ? Bien peu de choses finalement. Certaines pensées fâcheuses lui traversèrent l’esprit à plusieurs reprises, mais les propos de Bo lui rappelèrent qu’elle devait rester discrète, éviter tous les mauvais coups et surtout ne pas s’attirer d’ennuis supplémentaires. Il lui avait fait promettre, et elle avait accepté.
En cette fin d’après-midi, Sabetha se préparait tranquillement pour rejoindre Theobald de Sainte Luciane dans un jardin reculé et discret de Citria, où ils avaient l’habitude de se retrouver. Elle le trouvait agréable, fort charmant et surtout fidèle à l’image lisse, pieuse, et honorable du gentilhomme Hastane. La noblesse transpirait dans ses actes, ses paroles et ses pensées. Cela lui déplaisait quelque peu, mais elle était certaine que ses regards ensorceleurs l’avaient touché en plein cœur, et que les délicates caresses de ses fines mains sur les siennes avaient embrasé en lui un feu ardent. D’habitude, elle n’avait pas besoin de tant de manières et de sous entendus pour parvenir à ses fins, mais cette fois ci les choses étaient différentes. Elle ne courtisait pas le premier coquin venu, mais un homme respectable de sang noble.
Elle arriva la première et prit place sur un des nombreux bancs de marbre gris qui agrémentaient à merveille ce petit jardin resplendissant de couleurs florales. Tandis que Sabetha était plongée dans de profondes pensées, elle sentit une main ferme et grossière se posait sur l’une de ses frêles épaules. Elle se retourna vivement et ce fut une vision d’effroi qui s’offrit à elle. C’était un Hastane d’une cinquantaine d’année, de petite taille mais à la corpulence forte. Une bedaine imposante et flasque déformait une chemise finement brodée, mais néanmoins maculée de tâches répugnantes. L’homme lui adressa un sourire mauvais, et tandis que Sabetha essayait en vain de se libérer de son emprise, il enfonça violemment son pouce sous l’omoplate de la jeune femme. Elle libéra un faible cri de douleur, et une fois à genoux devant son assaillant, ce dernier relâcha sa poigne de fer qui meurtrissait violemment son épaule.
- Sabetha ! Ma petite Sabetha ! Tu me déçois vraiment, tu sais … - J’en suis navrée, Lorentz. Vraiment navrée de décevoir une saloperie de gros porc comme toi, lui répliqua t elle sur un ton insolent.
Sabetha le défia du regard. Lorentz jeta un œil rapide autour d’eux, et aussitôt après s’être assuré que personne n’était à proximité, il la gifla brutalement du revers de la main. Sa tête virevolta sur le coté et ses longues mèches de cheveux brunes recouvrirent son visage.
- Ca te dérangerait de m’écouter un peu, sale putain ? Y a un certain Zäkir Al-Khattäb qui tient à te parler je crois. Tu dois être au courant je pense, nisi ?
La jeune femme se releva doucement tout en restant silencieuse et en se frottant sa joue endolorie. Elle regrettait à ce moment précis de ne pas avoir pris sa dague, même si elle n’avait jamais réellement appris à s’en servir correctement.
- J’aimerais vraiment pas être à ta place tu sais, car dés que je t’aurais ramené à lui, j’ai comme l’impression qu’il va te faire passer l’envie de l’entuber. Je te croyais maligne à force de bosser avec toi, mais finalement t’as pas grand-chose dans ta petite tête, dit il tout en cognant avec deux doigts sur le front de Sabetha.
Sabetha esquissa un sourire mauvais, puis tout en le fixant de manière effrontée, elle laissa échapper un petit rire narquois. Le visage de Lorentz laissa transparaître un sentiment passager de surprise, comme s’il s’était attendu à tout sauf à cela. Il lui attrapa violemment le bras, comme pour l’inciter à se calmer. Ce qu’il ne savait pas, c’est que Sabetha apercevait au loin une silhouette familière qui s’approchait d’un pas calme.
- C’est l’idée de te faire briser les os un par un qui te fait rire ? Ou bien de finir dans un baril rempli de pisse de cheval ? dit il avant de se retourner et de voir un jeune homme avancer vers eux à vive allure, comme si ce dernier pressentait que quelque chose d’anormal se passait.
Son visage angélique affichait à présent un sourire mêlé de moqueries et de provocations.
- Ecoute moi bien, lui murmura t elle sur un ton menaçant, l’homme qui se dirige vers nous en ce moment vient pour me voir. Tu sais peut être cogner une femme, mais contre lui je pense que tu ne feras pas long feu. Maintenant tu vas disparaître de ma vue, et si par un malencontreux hasard, il m’arrivait quelque chose dans les jours qui viennent, j’en connais certains qui te feront boire de la pisse de cheval jusqu’à plus soif.
Sabetha libéra son bras d’un geste vif, tandis que Theobald de Sainte Luciane s’approchait, l’air inquiet, la main sur le fourreau de son épée. Il n’accorda aucune attention à la jeune femme mais jeta un regard suspicieux à Lorentz. Il le dévisagea des pieds à la tête, constatant avec force la laideur de son visage rond, aux joues gonflées et à la peau grasse. Les deux hommes se défièrent du regard pendant un instant, mais Lorentz s’éclipsa sans même saluer le couple. Theobald s’assura que Sabetha se portait bien, et lorsqu’il lui demanda ce que cet homme assez antipathique lui voulait, elle lui répondit vaguement que ce n’était pas vraiment important. Simplement une rencontre fortuite avec un inconnu. Le gentilhomme acquiesça d’un signe de tête contraint, mais il était persuadé, après ce qu’il avait pu voir, que Sabetha lui cachait quelque chose. Mais le pire de tout à ses yeux, c’était bel et bien le fait qu’elle lui mentait effrontément...
Dernière édition par Sabetha Camorra le Dim 07 Juin 2009, 10:35 am, édité 1 fois (Raison : [Petites corrections]) | |
| | | Sabetha Camorra Errant
Nbre de messages : 14 Inscription : 07/03/2009
| Sujet: Re: Exil Nocturne Dim 07 Juin 2009, 6:34 pm | |
| L’image d’elle-même que percevait Sabetha dans le miroir de pied de sa modeste chambre lui procura un sentiment de satisfaction qu’elle n’avait pas ressenti depuis son arrivée à Citria. Elle se savait très coquette et force de constater que sa mince garde robe ne convenait pas vraiment à ses attentes. Un tailleur nebulix lui avait offert une robe assez décolletée, d’un rouge carmin, et ce à la condition bien particulière de lui jurer fidélité pour ses prochains besoins vestimentaires. Elle avait accepté cette promesse, tout en gardant à l’esprit qu’elle n’engageait que celui qui l’avait proposé sous forme d’un chantage tout de même assez douteux.
Maintenant qu’elle s’observait dans le reflet du miroir, et qu’elle virevoltait sur elle-même pour s’examiner sous tous les angles, c’était une tout autre Sabetha que l’on pouvait contempler. Elle aimait bien sûr porter des robes, dans la mesure où elles étaient bien taillées et de bonne qualité, mais néanmoins ses préférences pour une tenue plus quotidienne se portaient sur un pantalon et un chemisier brodé, ou encore un gilet. Finalement des habits assez masculins, mais dont la coupe ajustée sur ses formes efféminées assurait un visuel agréable et séduisant. Sabetha portait ainsi un pantalon moulant de couleur marron, qui se mariait parfaitement avec une petite chemise, aux manches amples et courtes, d’une couleur vive proche d’un rouge cerise. Un foulard soyeux assorti dissimulait la peau nue de son cou rosé, tandis qu’une simple ceinture d’un rouge vif entourait ses fines et gracieuses hanches. Sa féminité, et l’aspect gracieux de ses courbes étaient parfaitement mis en valeur par cette tenue assez criarde, mais néanmoins élégante. La Kheijanne Dalilla avait incontestablement fait du très bon travail, et les soins apportés au niveau de la coupe soulignaient parfaitement l’agréable anatomie de Sabetha. La fermeté de sa poitrine et le parfait relief de son fessier galbé étaient accentués par les délicats effets de couture de la tailleuse. Loin d’être narcissique, elle s’admirait cependant sans aucune complaisance, tout en jouant de manière compulsive avec les boucles cendrées de sa longue chevelure brune.
La jeune femme portait sur elle pour plusieurs milliers de pièces d’or de tissus d’une qualité remarquable, tout cela par la gracieuse générosité de Barmor Morks, un jeune aspirant Nalkiri, âgé de dix sept ans et donc de trois ans son cadet. Dés son arrivée à Citria, Sabetha avait fait sa connaissance et elle dut s’avouer à elle-même qu’elle n’avait jamais autant parlé en une seule soirée que dans toute sa vie, à un homme de cette race. Barmor s’était montré très vite entreprenant, lui montrant sans détour qu’elle était parfaitement à sa convenance. Se montrant très protecteur, il lui avait fait miroiter sa position d’aspirant et lui avait proposé de pouvoir travailler comme artisane, si elle s’en sentait capable. Sabetha ne fut pas réellement touchée par cette gentillesse dans un premier temps, car elle en était accoutumée, bien que cette fois le Nalkiri semblait être d’une honnêteté sans faille, contrairement à certains bellâtres qui, dans le passé, lui avaient fait miroiter monts et merveilles. Mais lorsqu’il se disposa à lui offrir quelques vêtements de meilleure facture que ceux qu’elle portait à son grand désespoir, elle ne put refuser cette générosité, au point même d’en abuser. La seule chose qui la dérangeait quelque peu, c’est que suite à cela, le Nalkiri semblait avoir conclu pour lui-même une sorte d’arrangement secret, lui donnant ainsi la permission de toucher Sabetha de manière assez intime, de par des baisers timides ou des caresses réservées. Elle s’était laissée faire, lui adressant même dans l’intimité quelques embrassades pour le conforter. Elle devrait cependant veiller à lui rappeler qu’il n’était pas réellement convenable d’embrasser une jeune femme en public.
Ce soir là, alors que Sabetha était dans sa chambre en train de rédiger une missive, elle entendit frapper à sa porte. Elle fut dans un premier temps surprise, mais elle comprit rapidement que son nouvel amant devait sans aucun doute être juste derrière, avec en tête la simple idée de pouvoir profiter ce qui était devenu sien. Elle était vêtue d’une simple chemise blanche, qui laissait découvrir ses longues jambes fines, et un décolleté dans lequel tout homme aurait su se noyer sans prendre garde. A peine est il rentré sans sa chambre que Barmor exprima clairement la raison de sa venue. Malgré sa jeunesse, il était pourvu d’une musculature imposante, et, même si Sabetha n’était pas réellement attirée par lui, elle lui reconnut un certain charme, certes brut et quasiment animal. Rapidement ils se retrouvèrent allongés sur le lit, et devant sa timidité qui trahissait sans doute une certaine inexpérience, elle se demanda ce qu’il pouvait bien attendre d’elle. Ses mains lui parcourent le corps, et comme si souvent, elle dut lutter contre le sentiment de n’être qu’un objet entre les mains d’un homme. Sabetha avait conscience qu’elle était néanmoins injuste avec lui, car s’il ne lui parlait pas, il la touchait avec bien moins de brutalité et de bestialité, que certains de ses anciens amants. Au moment où il s’allongea sur elle, il prit appui sur les coudes pour éviter de l’étouffer, surtout au vu de son poids conséquent. L’acte en lui-même fut assez anodin, et même si Barmor ne jouait pas non plus à l’étalon qui ne pense qu’à son propre plaisir, il ne fut pas aussi tendre et doux que Bo. Sabetha n’éprouva rien du tout, mais par respect pour la fierté du jeune Nalkiri, elle simula une jouissance. Peu après, il présenta des manières un peu plus brutales pendant quelques instants, puis il s’effondra tendrement sur elle, le souffle plus léger.
Tandis qu’elle se tenait nue, droite au milieu de sa modeste chambrette, elle jeta un regard mêlé d’incertitude et de perplexité sur Barmor, assoupi dans un profond sommeil. Jouant toujours avec l’une de ses longues mèches bouclées, elle lui parla à mi voix.
- Finalement, je ne sais pas vraiment à quoi tu vas m’être utile à l’avenir …
Navrée, elle soupira doucement, puis reprit place à la petite table qui lui servait de bureau, pour parachever sa missive à l’intention de son bien aimé Bo.
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| | | Sabetha Camorra Errant
Nbre de messages : 14 Inscription : 07/03/2009
| Sujet: Re: Exil Nocturne Lun 08 Juin 2009, 7:46 am | |
| Les événements des dernières lunes venaient de laisser une drôle d'impression à Sabetha, comme si l'envers du décor de Citria lui était brutalement apparu d'un seul coup, fracassant en quelques heures cette impression positive qu'elle s'était faite sur la Cité.
Les gens qu'elle avait pu rencontrés jusqu'à présent lui avait semblé différents mais peut être ne l'étaient ils pas tant que cela. Elle avait pu voir certains s'insulter copieusement en pleine rue, comme des charretiers illettrés. Sabetha avait aussi pu entendre une aspirante de la garde supplier pour qu'on lui coupe la tête en pleine cité, suite à des agissements qu'elle jugeait honteux de sa part. Des scènes irréalistes, accablantes pour un peuple qui se jugeait si honorable et respectable.
A sa demande quelqu'un était venu la chercher ...
Sabetha Camorra n'était visiblement plus présente en Citria ...
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