La damoiselle Euryale prépara un pli en triple exemplaire. L'un, pour le Conseil des Nobles. L'autre, pour les trois pontes de l'Armée de l'Aube. Et le dernier, destiné à parvenir au Palais, à l'adresse du Roi.
À votre adresse, je formule avés les plus humbles,
J'aimerais amener à concertation la question du Concours des Saisons. Paraît-il que l'Alerte Orange imposerait son abolition. J'aimerais prévenir les instances nobiliaires, martiales et royales de la teneur de ce concours, qui doit suivre, au long d'une année entière, les saisons et ses aléas.
Il est impensable, comme certains pourraient l'imaginer, de mettre ce dernier en suspens.
S'il est indécent de tenir ce concours qui ne demande, de Citria, aucune participation obligatoire, aucune mobilisation de sa force martiale, ni aucune réquisition de fonds qui pourrait être nécessaire en vue d'une réponse potentielle à une alerte, j'abrogerai simplement le concours. C'est-à-dire, je l'annulerai de façon pleine, entière et définitive.
Cependant, comme j'eus spécifié, nous sommes près à agir de pair avec le Royaume si ses exigeances s'imposent. Nous pouvons tenir la remise de prix à l'Étranger s'il le faut, ou dans la plus extrème sobriété, afin de rendre le respect qui est dû à l'actuelle situation politique qui empêche toute autre activité.
De plus, j'aimerais interroger ces nobles, royales et martiales instances quant à la nécessité de faire communiquer ses nécessités de supression de mes démarches par le sieur Bohémond. Pourquoi avoir choisi ce citadin, à moins qu'il ne soit venu en autodidacte à me taxer de procéder à la continuité d'un concours dans l'Illégalité. De ce fait, je prierais les trois autorités de communiquer avec le sieur Bohémond, qui semble prendre véritablement à coeur cette affaire et désirer au plus haut point l'annulation de l'événement qui n'a pourtant rien d'une festivité à proprement parler, des suites de l'événement et des décisions qui seront prises, quelles qu'elles soient.
Prière, également, de recommuniquer avec moi afin que je prenne les dispositions nécessaires,
Je vous recommande donc au Très-Haut,
Euryale Rimbaldi Bernay