Les rescapés des cent-pointes

Errant Nbre de messages : 4 Inscription : 18/10/2009

Citation :: Un cargo imposant revêtu de l'ocre couleur s'engageait doucement vers la gare maritime de Citria. Les eaux frémirent faiblement lors de sa lente procession vers son site d'amarrage laissant perplexe au passage les quelques témoins de cette entrée en eau Citrienne.

À son bord, marchands de toutes pointures, artisans de toutes nécessités ou enfin, c'est ce qu'ils prétendaient. Aucun d'entre eux ne mirent pied à terre, tous patientaient le retour d'un émissaire d'origine kheijan se signant comme le responsable de cette agence.

Cet homme était porteur d'une demande et d'une offre, chose qu'il avait pris soin de bien étayer dans une missive préservé sous son long manteau. Ce long manteau qui d'ailleurs claquait au gré de sa cadence hâtive et souple. Apparemment, il n'avait pas de temps à perdre.

Cette missive serait remise à qui de droit.

Au nom de mes associés et en bonne entendeur, le district portuaire de Talbalim-sur-mer demande asile en la blanche cité pour un temps. Nous avons à vous offrir artisans de modestes ouvrages, stagiaires temporaires prêt à soutenir toutes agences marchandes déjà prolifique en vos terres.

Nous demandons asile car les présents conflits provoqués par le Sifflement accule la cité portuaire de Talbalim à prendre le large par précaution. Il ne va sans dire que nos ressortissants ont subis un avertissement impitoyable de la part de ce castrateur en soif de vengeance. Sa soif est grande et plus grande encore est sa cupidité.

Nous attendrons avec patience le répondant de cette demande d'amnistie.

Soussigné

Lawreth Ibn Sheif, Commodore du Courant.

Citation :: La rumeur s'était répandue en la Sainte comme une traînée de poudre, l'on annonçait l'amarrage d'un navire étranger au port de Citria, et nombre de questions circulaient sur la légitimité de la chose.

Après que les autorités en fonction aient pris connaissance de la demande de leur délégué, une réponse ne tarda pas à leur parvenir, des mains d'un émissaire.

Sieur Ibn Sheif, mes respects,

Par la présente, nous autorisons votre organisation à résider en la Sainte Cité, pour le temps que vous jugerez nécessaire, et ce en raison de votre motivation convenante.

Toutefois, il vous sera demandé de vous conformer aux règles de commerce qui prennent effet sur les terres de l'Hastanie, et donc de convier vos associés à se déclarer aux autorités compétentes comme la demande en a été faite.
De même, la Garde de l'Aube se gardera le droit de contrôler vos bonnes intentions, et ce dans une simple mesure de précaution et de vérification de votre bonne foi.

Nous vous souhaitons un agréable séjour, et puisse Odéon veiller sur vous.

Séphora D'Argon,
Conseiller Royal et Chevalier d'Hastanie

C'est ainsi qu'on vit déferler sur Citria les rescapés de la ville qu'on appelait les Cent-Pointes. Alors que la garde se faisait plus présente et que les citadins devenaient plus nerveux, s'attendant tous à y voir des assassins, voleurs et malfrats en tout genre, ils furent surpris de l'étrangeté de la nouvelle populace.

Mendiants, catins, orphelins et marchands sans marchandises, voilà à quoi ressemblait les nouveaux arrivants. À chaque coin de rue la générosité des citadins étaient éprouvés par un mendiant. Les hommes avaient difficultés à ne pas oublier leurs mœurs lorsqu'une courtisane les abordait au coin d'une sombre ruelle. Les moines avaient forts a faire avec les nombreux orphelins kleptomanes qui remplissaient les chambres sous la cathédrale et qui semblaient si repentant lorsque l'on trouvait leurs poches remplit d'argenterie. On utilisait plus que des cuillères en bois au clergé désormais.

Mais rare étaient les rixes de tavernes auxquels on s'attendait pourtant, ou les vols, qui étaient pratiquement inexistant. Les marchands quant à eux, tâchait de s'associer aux marchands déjà présent, les aidant dans leurs tâches.

Les nouveaux arrivants respectaient les lois, mais guère les mœurs.

Sujet: Re: Les rescapés des cent-pointes Mer 21 Oct 2009, 10:16 pm

Les nouveaux arrivants devaient aussi prendre rendez vous avec la Censeur de l'Économie pour obtenir leur permis de vente ainsi que les lots pour leur bateau. Celle-ci était disponible en tout temps et répondait au nom de Kyela Celestar.

Sujet: Re: Les rescapés des cent-pointes Mer 21 Oct 2009, 11:05 pm

Le Myrmidon eu vent de ce nouvel arrimage dans le port Citrien, Avec l'autorisation du conseiller D'Argon les mesures de sécurité furent prises. On pouvait voir des Rédempteurs monter a bord du bateau lors de leurs patrouilles afin de controlé celui-ci. La garde de l'aube gardera a l'oeil les nouveau venue et leurs moeurs un peu déviant.

Citadin Impliqué Nbre de messages : 863 Inscription : 05/03/2009

La Commandeur veillait de bonne oeil que les patrouilles soient doublés dans le secteur du port et de la taverne, non pas qu'elle ait des préjugés... mais parfois le simple bruit des talons des soldats claquant sur le parvis retenait assez les hésitants d'aborder ces filles de joie débarquer dans la Blanche.

La Commandeur fronça les yeux un moment croisant la route d'une de ces femmes de petite vertue, celle-ci du voir sa réaction, car elle lui retourna un salut ironique de la main. Secouant la tête, Anais repris sa route en direction de la taverne. Aucune bataille n'avait été signalée jusqu'à maintenant, et elle espérait que cela resterait ainsi.

Sujet: Re: Les rescapés des cent-pointes Mer 21 Oct 2009, 11:29 pm

Et lui... ne dormait plus. Ses pas étaient saccadés, ses yeux cernés devenaient de jours en jours plus perçant, plus étranges. Il fixait chaque visage trop bien connu à leur passage, envoyant une grimace méprisante vers chaque mendiants qui, croyant faire affaire aux premiers abords à un Aspirant, lui renvoyait rapidement son hostilité, un brin moqueur.

Épuisé mais plus que jamais agacé, il arpentait de long en large les quartiers nouvellement mal famés. Chien aux aguets...

Entourés de connaissance, sa tête lui vrillait de mauvais souvenirs au moindre clignement d'yeux.

- Ah fichtre, qu'ils dégagent !

Sujet: Re: Les rescapés des cent-pointes Jeu 22 Oct 2009, 2:57 am

Alors que le Conseiller avait avalisé l'arrivée d'un comptoir commercial, ce n'était pas sans surprise qu'il aperçut une masse bien plus importante affluer vers la Sainte.

Sans tarder, il mit pied au sol, et laissait son cheval au garçon d'écurie, afin qu'il continue à pied. Ses iris sombres comme la nuit voyagèrent sur les nouveaux visages qui, jusqu'alors, lui étaient inconnus. Certains semblaient respectables, alors que d'autres avaient à peine la décence de cacher leur provenance des subures.

Circonspect, son pas métallique résonnait sur le parvis de la Cathédrale, jusqu'à ce qu'un moine l'interpelle, et l'informe des quelques déchéances auxquelles le Clergé dût faire face. Par quelques hochements du chef, il promettait à l'homme de foi que les torts seraient redressés, avant qu'il ne quitte sa compagnie, et retrouve la direction du port.

Soucieux, il inspecta l'une des embarcations en provenance de Talbalim, le visage fermé et impassible, avant qu'il n'en ressorte, un brin plus satisfait. C'était sans compter l'intervention d'une fille de joie, qui ignorait sans doute la fonction de l'Hastane quadragénaire, dont quelques cheveux argent parsemaient sa chevelure d'ébène.

Elle le héla, lui qui avait posé la main droite en appui sur la garde de son épée, tenue au fourreau à sa ceinture. Cette dernière laissait entrevoir ses intentions avec une lubricité non feinte, ce qui sidéra le Chevalier. Il l'approcha, et faisant fi de toute la retenue dont il fit preuve jusqu'à présent, il empoigna son maxillaire inférieur dans sa pince métallique libre, plaquant la jeune femme dos au mur sur lequel elle s'était postée. Approchant son visage du sien, une sainte colère germait au fond de son regard ténébreux, alors qu'il lui fit entendre, peu amène

- Garde tes cuisses fermées, ribaude. Et laisse les hommes de bonne famille auprès de leurs femmes et de leurs enfants, faute de quoi je te renverrai d'où tu viens.

Le ton donné, il la relâcha sans douceur, et après un regard dissuasif vers les autres catins qui jouxtaient la première, il fit demi-tour, et reprit sa marche. D'une voix grave qu'on lui connaissait, il claironnait alors, sentencieux.

- Vous êtes sous l'oeil d'Odéon à présent. Je vous suggère vivement de vous accoutumer à ses volontés, ou sa Cité saura vous être un enfer avant la mort!

Sujet: Re: Les rescapés des cent-pointes Jeu 22 Oct 2009, 4:30 am

Ce jours là, Kyela n'avait pas revêtu son uniforme de la Garde, plusieurs dossiers l'attendaient dans ses bureaux de l'Économie. Elle fit son habituel tour à la banque, elle savait bien d'où ses étrangers venaient, elle connaissait leur réputation, mais ça ne l'empêchait aucunement de mettre ses belles robes et ses bijoux. Déjà le nez dans un dossier, la forgeronne n'avait pas remarqué qu'un homme tirait le pan de sa robe pour attirer son attention. Elle sursauta un peu en se retourna vers celui-ci, un mendiant s'y tenait, l'allure sale qui contrastait avec le paysage de la Blanche.

- De l'or... Dame.. j'ai besoin de manger..., dit-il d'une voix d'ivrogne.

La jeune femme un peu prise au dépourvu, fouilla malgré elle dans sa bourse pour donner quelques pièces et un peu de nourriture emballée. Elle s'éloigna sans être convaincue d'avoir bien fait ou non, d'un pas plus rapide. Elle ne pouvait enlever ces pensées de sa tête, surtout celle qu'un kheijan lui avait dite quelques jours plus tôt. "Vous devez être riche, vous...". Plus elle y pensait, plus elle devenait nerveuse à l'idée qu'elle était probablement une cible de choix pour tous ces étrangers. Elle tenterait pour sûr de ne pas être seule le soir.