Dans un petit village Hastane éloigné des grandes civilisations et vivant principalement d’agriculture et d’élevage, une famille dirigeait l’endroit avec justice et honneur. Alexandre Valic en était le père et le chef. Depuis 27 ans maintenant, la famille Valic s’occupait de diriger et gérer les affaires du village, de sorte que sa réputation prenait de plus en plus d’importance parmi les dires des voyageurs et des rumeurs circulant dans la grande cité de Citria. Les Valic avaient toujours été fidèles à Odéon, possédant leur propre sanctuaire qu’ils partageaient avec les fidèles du village. Sieur Valic avait plusieurs fils dont l’aîné, nommé Tristan, l’admirait sans borne. Alexandre faisait souvent affaire avec des commerçants et gens importants de la grande cité. Parfois, il laissait Tristan l’accompagner afin qu’il apprenne, un jour, à lui succéder. De même, ses 16 étés lui donnaient l’air d’un homme. Il pouvait donc se défendre et apprendre facilement. De plus, il espérait secrètement qu’il trouve bientôt une âme féminine à qui vouer son amour et sa vie.
Plusieurs années passèrent dans l’harmonie et la justice au sein de ce village grandissant. Étant chevalier, Alexandre recevait sans cesse de missives lui offrant une place au sein de la Légion de Citria. Il avait toujours refusé, affirmant que sa place était parmi les siens. Un jour, cependant, les récoltes s’appauvrissaient et le bétail s’avérait rare et contractait de plus en plus de maladies menant parfois à des épidémies presque fatales pour l’élevage du village. Trop fier pour rester sans actions devant cette famine, Alexandre pris la grave décision de joindre la Légion afin de gagner un salaire honorable et sortir sa famille de la pauvreté.
Tristan, gravement attristé par cette nouvelle, mis des mois à se remettre de l’absence jusque là chérie de son honorable père. Il alla jusqu’à le traiter de lâche et se remémora sans cesse le moment de la dure séparation;
- Je veux que tu prennes ma place ici, Tristan, et que tu guides et diriges se village en homme bon et honorable. Tu es maintenant un homme et je ne peux me permettre de tous vous laisser à votre sort. Je vous aime tant... Je sais que tu sauras défendre ce village comme nous l’avons fait depuis le début. Adieu, mon fils, et prend soin de tes frères et sœurs et de ta mère, elle en a besoin.
Avant de quitter, il lui avait remis son épée, l’épée de la famille Valic.
- Elle nous a protégé durant 11 générations, à toi de la garder précieusement et d’appliquer justice là elle doit l’être. Défend ton honneur et celle des gens que tu aimes et ne te laisse jamais corrompre par tes désires.
Après quoi, jamais ils ne se vient de nouveau et Tristan fit promesse d’honorer sa famille, mais, par-dessus tout, de faire la fierté de son père comme il avait été la sienne. Il avait maintenant 17 ans et ses talents de chef furent remarqués par les villageois dès qu’il comprit son devoir. Son père versait de généreuse pensions au villages, ce qui leur permis d’éviter l’exile. Cependant, certains d’entre eux n’avaient pas attendu la famine plus longtemps et fuirent à Citria. Certains se perdirent, d’autres furent la proie des Gorlaks et brigands des chemins dangereux.
Cinq ans plus tard, une missive parvint au village, étant adressé la Tristan Valic en provenance de la Légion de Citria. Tristan avait peur de ce que pouvait contenir cette lettre. Après avoir lut la dernière phrase, ses pires craintes furent devenu réels. Son père, l’honorable Alexandre Valic, avait périt au cours d’une excursion au nord. Son regroupement avait été en proie à une embuscade de brigands malhonnête et de Gorlaks sans pitié. Le désespoir le traversa telle un spectre invincible. Le village entier fut bousculé par la nouvelle. Tristan ne put retenir le désire de venger son père et d’honorer son nom en poursuivant ses pas. S’engager dans la Légion de Citria était maintenant sa volonté la plus forte. Il céda donc le village, maintenant devenu prospère et sécuritaire, possédant sa propre milice, au deuxième aîné de la famille. Il fit ses adieux et ne perdit pas de temps pour prendre la route vers la grande et convoitée cité de Citria, où son destin l’attend. Il n’avait apporté de quelques provisions et 2 habits donc celui de voyage. Au haut de la colline surmontant le village, il fit volte-face et admira pour une dernière fois l’aube enveloppante protégeant les siens. Il laissa s’échapper une larme d’adieu, regardant avec fierté l’horizon qui l’attendait, une main couvrant la paume de l’épée de son père.