l'illustre bronze siégeant sur le socle de l'immortalité

Incrusté comme la lumiere au soleil.
Droit, une colone, sur son trone il siege.
De pensé, depuis longtemps il a cessé.
Depuis le jour ou on l'immortalisa en ce rocher.

De sa vie, d'or, était ses valeurs,
Désormais de bronze est son coeur.
Sa pensée n'est pas morte,
Elle revit a chaque regard qu'on lui porte.
De ce royaume il est le seul a porter la maladie.
Le temps terni, son teint, il verdit.

Il restera le regard stoïc face au futur.
Depuis 30 ans il endure, sans cligner ni réver.
Il ne se pleindra pas de sa vie dure.
Son regard mort de bronze est prisonnier.

Le temps passa et l'on oublia son regard terni.
Pourtant cet homme dont on a oublié le nom,
semble depuis peu reprendre vie.
Sur son monument les vignes monterent comme des tendons.
Tantot, la mousse formera une délicate chair.

A l'abri des regards pressé une chenille se pressa.
Dans la bouche elle tissa délicatement son solide chrysolide.
Mais une journée de juillet tout fut tellement chaud.
La mousse comme la peau du lépreux s'éffrita.
Il ne restait que ces vignes qui ressemblaient a de la chair brulé
Et ce chrysolide, vide depuis hier...

Fabrice Beaudoin