Un rouleau au premier venu.

Errant Nbre de messages : 8 Inscription : 14/10/2010

Cela devait faire... Au minimum trois heures que la toute jeune marchait sous la pâleur du soleil face à la rougeur de ses épaules découvertes, brulantes sous le coup de soleil qui la faisait parfois grimacer. Son faciès était néanmoins coulé dans une certaine délicatesse souriante. Ses prunelles se soulevaient parfois sur le ciel pour rêvasser alors que ses pieds nus s'emboîtaient l'un dans l'autre très souvent. Maladresse excessive mais à ne pas regarder devant soi, ça devait arriver. Les vêtements de la jeune femme à la peau d'opaline, excepté ses épaules rouges, n'étaient que vieilleries. Les quelques trous qui ornaient son jupon avaient étés maladroitement cachés par des petits morceaux de tissus brodés à même le vêtement, rendant le tout encore plus.. désirant pour ceux qui débordaient d'écus. Appuyé sur son épaule, une languette de cuir retenait une besace lourde, brune dont l'intérieur était remplis de papiers, de livres, de quelques fruits et légumes ainsi que d'un morceau de charbon sec enroulé dans un mouchoir.
La jeune femme aux boucles dorées avait tout d'une voyageuse. Ou d'une clocharde.

« Oh hé, vous là bas! » S'exclama-t-elle en hissant un de ses bras en l'air, le pointant vers le ciel tout en s'approchant à grandes enjambées vers le jeune garçon. Celui-ci releva son nez parsemé de tâches de rousseurs vers la jeune adolescente en sourcillant un peu. « H..He... Oui madame? » Eut-il enfin dit après de longues minutes à se regarder dans le blanc des yeux. Dans un petit rire délicat, la jeune fille arqua son échine en soulevant un rouleau de parchemin sous les yeux verts du gamin. « Ne m'appelle pas madame, ma mère le prendrait comme un coup à son âge déjà bien avancée..! Oh, mais vis-tu dans la citée blanche toi, à tout hasard? Oui...? À la bonheur ! J'aurais besoin que tu me rendes un petit service. Tout petit, je te l'assure. »

« Et... Pourquoi est-ce que je devrais vous rendre un service, je vous connais pas. »

« C'est une très bonne réflexion... À laquelle je répondrai ceci : Si le chevalier avait refusé d'aider le fermier à repousser les monstres qui ne cessaient de se rapprocher alors jamais il n'aurait rencontré le Loup sur deux pattes et jamais ils n'auraient su qu'en réalité, les animaux de la forêt avaient seulement envie de goûter une carotte du vieillard. Et jamais la fille du fermier ne serait tombée amoureuse du cheva... »

« Du chevalier et jamais ils n'auraient construit d'Orphelinat pour les enfants du cartier ! Vous citez l'histoire de la Carotte dorée! »

« Oh, mais bien sûr, c'était l'une de mes préférée lorsque j'étais plus petite ! Quoi qu'à vrai dire... Ne le dit pas, mais j'ai lue le livre avant-hier... »

« Vraiment?! Mais... Mais dans ce cas, c'est comme une mission que vous me donnez..? »

« Absolument! Une mission d'une très grande importance. Il faudrait que tu prennes ce parchemin-ci et l'amènes dans la citée ou tu vis. Dans celle-ci, tu la donneras à la personne que tu jugeras bonne... Ou enfin, si le temps te presse, donne-là à la première personne que tu vois. Tu seras nommé... Le messager. »

Sitôt les enfantillages passées, le rouleau glissa des mains de la demoiselle pour atterrir dans celles de l'enfant, les yeux rayonnant d'espoirs, de rêves, d'envie. Puis, il partit au pas de course pour effectuer cette mission de si haute importance. Il arriva à Citria, passa rapidement les murs en s'approchant d'une personne, lui tendant la missive roulée, retenue dans cette forme par un ruban à la teinte d'opaline. « C'est important et c'est pour vous! » Puis, il s'éclipsa. Espérons que sa mère ne lui en veuille pas trop d'avoir tant traîné...

***

Citation :: À celui ou celle qui fera réception de ce mot,
Recevez mes salutations les plus distinguées.

Je me présente, je me prénomme Sybille et D'Anthei est mon nom de famille. Il me vient de ma mère, si cela vous intéresse. Bien que vous ayez sans l'ombre d'un doute reçu cette lettre d'une façon toute particulière, je vous demanderai de la prendre au sérieux car bien que vous devez être occupé, je vous avouerai ne pas pouvoir faire autrement que de demander de l'aide. Je n'ai pas réellement d'écus, donc je ne pourrais pas vous payer... Cependant, j'ai en ma possession nombreuses œuvres littéraires autant en tête que sur papiers, si ça vous intéresse.

Si non, si votre cœur est bon.. Éh bien vous accepterez de me rencontrer pour répondre à mes interrogations les plus pressantes. Je ne saurais dire ou vous pourriez me trouver. Je n'ai sans doute même pas le pied entre vos murs à la minute ou vous lisez ma lettre. La seule chose que je peux vous dire est que j'ai les cheveux bouclés, blonds très pâle. En ce moment... Mes épaules sont recouvertes d'un rouge assez vif puisque j'ai passé de bonnes heures à marcher sans protections aucune. Je suis partie à la presse, je n'ai pas pensée à me couvrir. Je ne dirais pas que je portes des guenilles, mais c'est à peu près vrai... Je vous en conjure, je ne saurai pas qui aura réceptionner ce mot alors vous êtes mon seul espoir. Voyez ceci comme une bonne action? Votre karma n'en sera que rehaussé.
Je vous expliquerai le tout de vive voix.

Veuillez me pardonner de bousculer ainsi votre journée,
S'il le faut, je vous promet de me faire pardonner. Vous avez ma parole.

Citadin Nbre de messages : 488 Inscription : 17/06/2009

La jeune Évêque, qui, trotant à dos de sa monture sur le chemin du retour de quelconque commission, était drapée de son exquise et luxueuse robe dorée, semblait bien distante ce jour-là, alors que ses pensées l'avaient traînée dans un coin bien éloigné de la blanche cité. Pourtant, la vu de l'enfant qui s'était positionné devant elle, l'ayant apparemment désigné comme étant la destinataire du message, brandissant de ce fait triomphalement l'objet de sa mission, comme s'il détenait la réponse à toutes ses questions, là entre ses mains: cette vision là la ramena à la réalité.

- « C'est important et c'est pour vous !»

- « Qu'est-ce qui s'est encore pas.. ?»

Elle n'eut pas le temps de terminer sa question que déjà l'enfant était partit à la course en direction inverse. L'impatience juvénile, chaque instant comptait et on ne pouvait pas les empêcher de vouloir mettre à profit le moindre moment.

Après une lecture rapide du mot, puis une seconde lecture, l'évêque haussa un sourcil, puis elle plia le papier qu'elle garda sur une des besaces accrochées à sa monture. Elle continua simplement son chemin jusqu'aux rédempteurs postés aux portes. À ceux-là elle dit:

«Une femme aux cheveux bouclés, blonds très pâles, qui semble ne pas avoir le sous devrait arriver par içi. Son nom est Sybille d'Anthei. Vous lui direz que l'Évêque de Richecoeur a bien reçu son mot, et que le clergé saurait la recevoir, l'écouter, puis, si elle le demande, lui offrir la charité. Je la rencontrerai lorsqu'elle sera arrivée.»

Errant Nbre de messages : 8 Inscription : 14/10/2010

Ses pieds foulèrent enfin le sol dalleux de la citée.
Cette citée qu'elle avait tant entendue parlée dans le livre qu'elle serrait à sa taille. Là ou il y avait statues, maisons, chevaliers vertueux, femmes d'une grande beauté! Elle y était. À vrai dire, à peine eut-elle mis ses pieds nus dans l'enceinte de la ville qu'un, puis deux hommes vêtus d'armure s'approcha d'elle pour commencer à balbutier les ''ordres''.

« l'Évêque de Richecoeur. »

« Hmh.. Qui? »

« l'Évêque de.. »

« Haec je sais.. Mais je voulais dire.. Qui? »

« Richecoeur.. Une femme.. L'Évêque.. Elle nous a dit de vous dire que le Clergé et elle-même vous attends.. »

La moue plutôt incertaine, elle opina calmement en prenant le pas pour se soustraire des deux hommes armurés. Non pas embêté, loin de là, mais dans la certitude qu'ils ne pourraient véritablement l'aidé vu l'ennui palpable, la toute blonde s'approcha de la fontaine orné de quelques statuettes non-loin, s'y approchant en commençant tout doucement à converser avec le garde chargé de.. Les observer? Mais qu'elle ville amusante ! Un garde placé face à une fontaine et des statues qui ne bougeront pas. Décidément, la toute jeune s'y plaisait.

« M'Si je savais ou et.. Qui était ce clergé, aussi.. Je trouverai bien seule. »

» Nouveau venu
» Un nouveau venu à la recherche d'une famille!
» Quand un premier reviens, y'en faut bien un second !
» Oyez Oyez Entendez le Premier Edit