Disque Symbole

« Chaque âme est et devient ce qu'elle contemple » . Celui qui souhaite sentir son âme s’immoler de la divine sagesse circanesque, doit tel l’hélianthe flore de tournesol : mouvoir son attention d’est en ouest afin d’épouser la courbure céleste de l’astre solaire. C’est ainsi que le fidèle du Circan peut espérer voir le coeur de son âme s’ouvre de milles pétales au contacte des rayons de la création d’Odeon. Ici, Theophane à l’image du tournesol, loue l’immaculée transcendance du soleil et y exalte ses symboles, pour la Gloire du Circan ! C’est à la lueur de la flamboyante bénédiction du Juste, que son serviteur couche sur le parchemin les lumières de la sagesse, afin que pour des siècles et des siècles, l’âme pieuse ou indigente puisse accéder à son digne salut.


De la sorte, Theophane affirme qu’il n’y a point de plus semblable à l’astre diurne que le disque. Disque, objet géométrique symbolisant d’une part la circularité formelle de soleil, et aussi d’autre part, l’épique chevauchée de l’astre des astres. Ainsi, il est coutume dans les ancestrales traditions paysannes, que le rustique signe l’émanation spirituel du panthéon circanesque d’un cercle aussi pure qu’un arceau. En outre, il n’est point rare de rencontrer des cultes provinciaux en marge de l’orthodoxie du Saint Clergé, qui gravent des disques sur les emblèmes honorant les déités du Circan. Ces disques sont quelques fois bien plus complexe que l’humble simplicité du cercle, et adoptent parfois des formes semblables à des doubles cadrans solaires : comportant six à douze rayons. Il est d’ailleurs souvent d’usage dans nos bourgs agricoles d’attribuer heures de prières et déités circanesques à chacun de ces rayons. En outre, Theophane prend pour exemple cette comptine rurale :

Citation :

Aux Matines, remeldis Esdraban qui souffle sur la lune pour y éclaircir la brume
Afin de libérer la vie de sa cage nocturne,

Aux Laudes, bénie Adaelle qui purifie l’eau des lacs, et des rivières,
Afin que ton corps et ton coeurs soit cristallin au matin,

Au Zénith, chante les louanges d’Odeon qui repousse toujours plus haut l’astre solaire,
Afin que tel le juste, tu puisse gagner le pain de ta subsistance,

A None, magnifie Altaon qui combat pour et avec toi les voleurs et scélérats,
Afin que ton labeur aux champs ne fut point vain,

Aux Vêpres, loue Danarielle qui sous ses hospices t’a permit de conduire ta charrue sans faiblir,
Afin que toi et ta famille puissent être fières de ta droiture d’âme,

Aux complies, prie Démélyor qui te protége de ses lois, de l’obscure noirceur nocturne,
Afin que ton sommeil puisse t’être doux et sécure.

Semblablement, bien qu’il ne puisse encore l’expliquer, il parait à Theophane qu’étrangement certains symboles dont la forme est analogue au disque, défendent des valeurs similaires à celle prônées par les vertus circanesques. Ainsi, l’anneau de l’union du mariage, circonférence du cercle solaire, lie deux êtres comme Odeon et ses enfants. La muraille circonscrivant la cité, est le diamètre protecteur de l’astre du juste. Ou encore, de la forme ovoïde du ventre maternelle, nimbe rayonnante de la vie en gestation.
Sans doute, serait-ce pour Theophane le sujet d’un second tome du Disque Symbole.