Une lettre se glisse sous la porte de la chambre de Lyan. Pourquoi là ? Probablement qu'elle ne voulait pas que la lettre prenne trois jours à trouver son destinataire si occupé, et elle se plaisait à croire qu'il l'attendait chez elle, soucieux et inquiet de ne pas la voir revenir. Peut-être était-ce là une façon de se rassurer elle même, comme si quelqu'un l'y attendait, comme avant, même si... autrement ?
Ainsi la lettre se glisse sous la porte d'où il a les clé, pliée d'un papier à missive très habituel, où se lit les mots suivants ;
Maelan,
Tu dois te demander où je suis. Est ce que tu m'en veux ? J'aurais jamais cru que je pourrais être autant en danger en allant voir Bane... Tu soupires surement, juste là. Raté. J'ai juste tout raté. J'aurais pas du lui accorder ma confiance. Je suis tellement désolée... Ne t'inquiètes pas trop, s'il te plaît. Je veux dire... ça va. Non, en fait...Je me sens atrocement mal, là. À toutes les cinq minutes j'ai envie de balancer toute ma cellule à gauche et à droite. Je déteste être enfermée. Mais elle pourra pas me garder emprisonnée très longtemps non ?... Huit jours, au maximum. J'entends... après une semaine, Citria va bouger... je crois ? En plus, je vais manquer de papier... j'en ai marre. Je veux sortir.
Mais t'y peux rien. Bane m'a dit qu'Aior avait été contacté. Tu crois que c'est vrai ? Même l'espoir me paraît drôle. Je suppose que je verrai demain. Ça m'agace. Je me sens piégée. Je suis piégée, entre des murs particulièrement plein de rideaux.
Je vais changer la clé de ma maison, pour faire sûr. Je te donnerai la nouvelle. Je me sens paranoiaque en ce moment, et je pense pas que j'arriverais à y dormir encore en sachant le nombre de gens qui y ont la clé... Craig va faire une drôle de tête.
Tu me manques,
Lyan.
P.S (parce qu'une lettre n'est pas une lettre sans avoir un ajout dans un PS ! Si ?): Je te promet que le futur sera différent. Le mariage va tout rendre simple ou... plus dur... ? Bon, je crois pas avoir de contrôle quelconque là dessus mais j'ai assez confiance que ça ne mal finira pas. C'est peut-être uniquement car on s'amuse à me menacer de mort : Je veux t'avoir à ma dextre, bon. C'est capricieux comme ça.