{Bg} Isathis Fanel.

Parcelle d'enfance

La maison des Fanel, humble demeure faites de pierres grises entourrée de vastes prairies bordées d'arbres. Les rires résonnent au dehors. Trois enfants surgissent en courant, ils avancent vers la bâtisse mais se stoppent à quelques mètres pour s'asseoir dans l'herbe. Deux petits garçons sont entrain de se chamailler sous l'oeil attentif d'une fillette, un peu plus âgée que ses camarades. Ce n'est qu'un instant fugace, un moment de bonheur un peu flou. Quelques brides de conversations résonnent.

" C'est même pas vrai, je te dis que je suis plus fort que toi Sephora! J'apprend à me battre tout l'temps. Mon père veut que je sois fort. Il est dur parfois mais je serais un grand guerrier, haec haec. "

Des rires encore des rires, les visages sont éclairés et radieux, le soleil se pose sur la chevelure des innocents. Vargass, Sephora et Isathis...

Une grenouille s'échappe de la poche de Sephora et c'est la débandade. Un hurlement, les rires des deux garçons et la petite fille s'en va en courant, apeurée, elle s'en va se cacher dans sa chambre à l'étage. Un bout de tissu l'acceuil aux pieds d'une bibliothèque chargée de mémoire. L'enfant s'empare d'un livre et se console, fuyant la peur, fuyant le réel. Ses grandes prunelles émeraudes s'aventures sur les courbes manuscrites, sur les enluminures... l'enfant rêve et s'épanouit bercée par l'odeur des oeuvres anciennes.

Changement.

Sa voix s'élevait scandant des paroles dans un langage ancien, de ses mains s'agitant en une ritournelle répétitive s'échappe alors des étincelles. Un grésillement se fait entendre. Le visage impassible de l'hastane soldat se tord en une moue de surprise! Elle observe ses mains incrédules alors que sa voix s'élève.

" Nisi! Nisi! Encore! Je ne le crois nisi.... "

La surprise se mue en une sourde colère, sa voix suave et douce se fait fureur. Elle s'empare de son livre de sorts et d'un mouvement emprunt de haine, elle l'envoie s'écraser contre le mur de sa chambre. L'objet attérit sur le bureau où repose encore quelques composants et autres notes. Quelques pages volètent alors que Isathis tarde un regard sombre sur celles ci.

" Il suffit! La magie ne veut plus de moi? Et bien je ne voudrais plus d'elle. Par Odéon je jure de reprendre le digne flambeau des Fanel. "

Il ne fallu pas quelques jours pour que les hastanes observent le soldat Fanel accompagné de son frère Vargass, arme en main, entrain d'apprendre les techniques de son illustre famille dans la salle d'entrainement. Le corps couvert de bleu, le visage en sueur, Isathis Fanel clame haut et fort sa résolution, devenir une combattante aguérrie. Citria perd une soigneuse certes, mais y gagne un peu de force en plus.

(suite a venir)

Ton bg est simple et clair à lire bien qu'il ne soit pas long et c'est bien dommage car je pense que l'on pourrait prendre des heures à lire les bg bien écrits. En espèrant que tu postes une suite à ton bg, je serai ravi personellement de le lire.

Jon

Péripéties

L'hastane est penchée au-dessus d'un énorme carnet, où quelques dessins de sa main garnissent les pages. Sa longue chevelure de jais flotte sur ses épaules semblant frêles une fois sans armure. Assise dans la taverne, insouciante au passage des clients et du reste du monde. Sa plume court sur le papier aussi rapidement possible, traçant boucles et lignes afin de maculer d'écriture les pages absentes de vie et blanche de solitude. Sur son visage de porcelaine s'est esquissé un sourire doux dévoilant une rangée de dents bien alignée et nacrée. L’œil curieux pourra ainsi suivre son récit, la rédactrice en pleine tergiversation et réflexion. Parfois ses fins sourcils frémissent alors qu'elle parait méditer sur ses mots. Avec sa robe longue d'un vert émeraude aussi profond que l'iris de ses yeux, l'on pourrait la confondre avec une statue ancienne d'un art antique se rapprochant d'une Vénus jaillie des eaux. Figée parfois, pensive souvent, elle rédige avec enthousiasme.

" Cher journal, Après de longs mois d'entraînement, je dirais que j'ai bien progressé. Mais évidemment, quand on accepte les enseignements ancestraux Fanel il faut en assumer les conséquences... je dis cela car... je suis enceinte. La famille va s'agrandir et donc le petit ou la petite sera évidemment Fanel, c'est l'une des impositions pour obtenir les techniques bien gardées de la famille. Enfin je voulais faire l'armée... et j'y suis, heureuse de servir ma patrie, de protéger mes frères et soeurs... Mais bon, je ne voudrais nisi tuer la vie qui est en moi donc j'ai demandé une pause carrière, seulement... je reviendrais! Je ne lâcherais jamais! Je ferais mon devoir avec honneur et fierté. Hum je m'égare... à vrai dire je voulais écrire tout autre chose. Je pense à Jon, je tiens à lui chaque jour un peu plus... Moi qui me pensais devenir vieille fille... voila que le destin nous réunis lui et moi, c'est presque trop beau pour être vrai. Meldis Odéon meldis... je sais que c'est toi qui nous apporte le bonheur, que ferais-je sans ma foi en toi Cilias. Peut être le prénom de mon enfant devrait rappeler le tient. Odéa? Odéis? Je ne sais. J'ai tout mon temps pour y réfléchir. "

Son sourire s'élargit alors qu'elle vient poser une main sur son abdomen, légèrement rêveuse. Puis elle reprend l'écriture, comme prise d'un doute

" Je me demande ce que Vargass en dirait... lui qui est si protecteur... voir trop... je me souviens qu'il détestait Esteban... Mon premier amour... Je ne devrais même nisi y songer, le passé est bien sombre parfois... Une nouvelle vie commence pour moi, je suis heureuse même si la disparition de ma cousine m'inquiète et ses enfants où sont t'ils? Quand je serais capable de partir à leur recherche, je m'élancerais à travers les terres quelqu'elles soient... même si je dois fouiller les îles, les océans, affronter les ennemis... J'essaierais de les retrouver. Odéon les protège j'en suis certaine. Je m'arrête la, j'ai quelques courses à effectuer."

Elle ferme le carnet, se relevant sans hâte, lascive femme à l'apparence changeante, doucéreuse sur le coup. Elle range l'objet dans son sac et se met en route, quittant la taverne d'un pas aérien.

Drame.

La jeune femme écrit dans un carnet, la couverture de velours offre de doux reflets rougeoyant sous la lumière du soleil. Ses yeux brillent sous des larmes contenue. Elle est assise à un bureau sommaire dans une des chambres de l'auberge. Elle porte une rivière de perle autour du cou agrémentant sa robe émeraude assez ample.

" Vargass est mort... notre famille semble s'éteindre... j'ai peur pour l'avenir... c'est la première fois que celà m'arrive. Mes prières sont plus régulières encore, quoiqu'il arrive, il me restera toujours ma foi en Odéon. Ses choix sont toujours justes n'est-ce pas? J'ai confiance il sait ce qu'il fait. "

Boucle infinie

Souffrances après souffrances, meurtrissures après meurtrissures... je me relève sans cesse... toujours plus fatiguée, plus lasse... ma foi ne me porte plus, l'amour que j'ai pu recevoir ne semble plus qu'un voile de brouillard m'entourant. Je me sens vide, sans utilité, faible.

Tant d'évènements, de personnes chères perdues... Jon est de nouveau à mes côtés... pauvre de lui. Quel courage se loge en son cœur pour supporter mes mots, mes sourires disparus...

Une guerre perdue, j'ai échoué dans mon devoir... je suis tombée au sol lamentablement. J'en garderai la trace jusqu'à ma mort. Mon corps est lacéré, brisé,... je le traine comme je le peux.


Odéon... toi Odéon... j'ai perdu foi en toi. Les épreuves sont censés nous forger, nous renforcer, éprouver notre foi... tu as gagné je suis indigne. J'ai eu bien trop mal, bien trop d'épreuves, j'atteins mes limites. Où étais tu quand nous nous sommes battus? Pourquoi nous as tu abandonné? Tu n'as pas fait grand chose pour nous de toute façon... les cilias ne servent à rien, l'on ne peut atteindre nos buts que par nous même. La foi... elle ne me sert plus à rien. Punit ton peuple arrogant et médisant si cela te chante, moi avec s'il le faut... tout cela n'a plus d'importance pour moi.


Comment as-tu pu laissé Kalos prendre Emmanuel.... comment as-tu pu!

Je ne croirai plus jamais en toi. Sauf peut être si tu venais me mettre une gifle mais cela n'arrivera jamais. Absent, inutile et indifférent...

Suis je encore ton enfant? Nisi... plus jamais. Je ne suis plus rien.

Adieu Père Sacré.

Vérité

Sur une feuille de papier, la belle avait rédigé de nombreuses choses destinée à Jon. Elle remit la lettre à la banquière, la personne la plus susceptible de croiser celui-ci s'il se montrait. Se fut la dernière fois qu'on la vit à cet endroit avant son cloisonnement dans sa tour au coeur même de la ville. Ainsi tout était dit, sans détour, sans émotion :

" Jon mon cher Jon,

J'ai cru en notre union, car je pensais que tu avais tout d'un bon mari. Mais au fond... ce n'est pas celà que je désire. Nos discutions sont parfois animées, intéressantes et d'autre fois... je m'ennuie à mourir. J'ai besoin d'un peu plus de mouvement, de fougue. Ton calme légendaire me rend folle. Ainsi donc, vu que nous n'avons pu exécuter la cérémonie de mariage... encore une fois... j'y renonce. Je reprend ma liberté. Les enfants sont grands après tout, ils n'ont plus besoin d'un chaperon. Ils savent où me trouver si besoin. Je t'ai aimé Jon mais pas comme je l'aurai du. Je n'ai jamais pu oublier Emmanuel, il reste et demeure celui qui me convenait, me ressemblait, mon idéal sans aucun doute à jamais jusqu'à mon trépas. Je suis désolée, je te fais souffrir une dernière fois. Espérons que nos chemins ne se croiseront plus afin d'éviter d'autres peines. Prend soin de toi. Adieu.

Fanel Isathis, l'Insoumise."