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| [BG] Isathis Fanel | |
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Isathis Fanel Citadin Ainé
Nbre de messages : 1102 Age : 38 Inscription : 10/03/2007
| Sujet: [BG] Isathis Fanel Lun 08 Juin 2009, 10:58 am | |
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Sous la courbe amoureuse.
Il est bien trop long d’expliquer d’une manière simultanée ma vie, mes peurs, mes doutes, mes aimés. Ainsi je commencerai donc par la vie sentimentale, ma malédiction.
Au commencement des amours, il y eu Esteban. Intéressant, agréable et doux. Il fut le premier. Mais cela ne fut que de courte durée, le jeune hastane fut accusé d’hérésie. Était-ce vrai ? Aucune idée. Je l’ai simplement oublié et rayé de ma vie. Je n’ai nul besoin d’un homme qui ne s’occupe pas de moi et qui n’a jamais essayé de me revoir après sa fuite pour m’expliquer le fondement ou nisi de ces rumeurs.
Sachez que durant ma jeunesse, j’étais éperdument amoureuse du meilleur aspellor de mon petit frère… Séphora d’Argon. Quand je le revis, mon cœur se mit à battre aussi fort qu’autrefois. Hélas, je su qu’il était marié… je l’avais perdu. Malgré ses mots tendres, ses suppositions quand à un nous s’il avait été sans femme… je savais que je ne pourrai jamais atteindre sa grâce et me tenir à ses côtés. Pourtant, je peux affirmer que l’on s’est aimé… j’ai commis une faute, quelque chose d’impardonnable. Encore aujourd’hui je m’en veux. Pourtant, un seul regret m’est absent. Mon fils, ma fierté, mon sang et ma chair. Vargass Junior Fanel, renommé Amadeo désormais.
Plus tard, il y eu Jon Balsan, amoureux fou, patient. Il m’observait dans mes rejets envers la gente masculine et un jour il se déclara avec tant de fougues, tant de tendresse… oh haec, je me suis dis pourquoi pas ? Il ferait un bon père, un bon époux sans aucun doute. Seulement voila, il avait la fâcheuse tendance à fuir pendant longtemps… je lui ai pardonné si souvent que j’en perds le fil. J’étais si lasse de l’attendre sans cesse. Croyant au final que Jon ne reviendrait jamais à moi. Je fis la rencontre d’Emmanuel Garath. Mon intérêt restait poli, un camarade d’armée rien de plus. Mais son regard.. lui me voyait tout autre. Je le repoussais en prétextant le retour de Jon, auquel je ne croyais plus. Après tant d’efforts de persuasion vaine… je cédais sous les baisers chastes de mon Elu de l’honneur, de mon amoureux à la crinière couleur des blés ensoleillés. Il était parfait, le plus beau, le plus preux… nous nous complétions, nous étions symbiose. Si seulement j’avais pu le garder auprès de moi, le faire renoncer à ses folies vengeresses… Mon Emmanuel est mort. Il s’est vu tuer par les peuplades mortannes. Dire qu’il était le premier à me demander en mariage, et à qui je désirai de toute mon âme m’unir. Il reste mon Idylle, mon idéal.
Après lui, bien des saisons avaient passées, j’eu une courte amourette avec Syal Edar. Mais je me rendis compte qu’il était fou, blasphémateur et pervertit. Il avait même osé salir le nom d’Emmanuel ! Fourbe ! Parfois je regrette de ne l’avoir tué quand il me l’a demandé lors d’une crise de démence démoniaque. Qu’avait-il dit déjà ? Ha Haec « Emmanuel m’a demandé de détruire l’Hastanie ». Mais que croyait-il ? Je maniais encore les armes, pas question de le laissé faire s’il désirait agir contre notre royaume.
Période trouble, j’avais perdu le goût de vivre. Mon enfant était sous la tutelle d’une none nommée Elisabeth Dubois… une gentille demoiselle, discrète, invisible presque.
Je me laissais dévorer par ma solitude, le désespoir était mien. Pouvais-je encore aimer ? Etre aimée ?
Jon… il semblait avoir pressenti quelque chose. Je l’avais oublié et pourtant il était revenu. Il tentait de se faire pardonner, de me faire oublier. Et moi, idiote que je suis. Je le cru.
Nous eûmes quelques années de bonheur, plutôt longues. Il éleva Vargass Junior avec moi et nous adoptâmes même Cymios avec l’accord du clergé. Nous étions une famille unie, heureuse. Le mariage avait été programmé, décidé. Nous devions même penser à agrandir notre cercle familial. Je rêvais d’une petite fille, lui d’un héritier. Mais alors…alors que je croyais qu’enfin mon cœur avait trouvé le repos. Jon s’en alla une ultime fois, fuyant même notre union devant Odéon. J’attendis son retour…puis ma décision fut prise. Je brisais tout lien entre nous. Même mon Amadeo lui en voulait… nous avions été abandonnés encore une fois ! Père indigne ! Mari Indigne ! Il ne méritait rien d’autre que notre mépris à tous. Encore aujourd’hui, j’espère qu’il n’aura pas le culot de m’adresser la parole. Si seulement il avait été là… si seulement il avait su qu’en mon sein… je portai les prémices de sa descendance… mais il n’aura jamais l’occasion de le connaître. Stanislas deviendra un Fanel comme Amadeo.
Le temps passe si vite… plus de 16 années de solitude bercée par les chiffres et les comptes. Je me demande si un jour j’arriverai à trouver un homme digne de ce nom pour me chérir et lui vouer ma vie.
Séphora et moi sommes en froid depuis ses 20 années… il a un fils magnifique. J’avoue que sa vue seule me réchauffe. Mais est-ce vraiment bien d’avoir de telles pensées ? Il me sourit charmeur, il me taquine… comment résister cilias !
J’ai craqué, j’ai vécu la passion, l’amour avec Gabriel D’Argon. Nous devions nous marier mais… enfin c’est annulé. J’ai pris partit pour Séphora quand le roi l’a bannit. C’est tellement injuste… il essayait juste de comprendre sa punition… pourquoi on lui arrachait tout après tant de loyaux services. Enfin quoiqu’il en soit je l’ai accompagné jusque Kar pour lui dire acilias. Quand je suis revenue, Louen avait monté Gabriel contre moi… devant tant de mauvaise foi, d’esprit étroit et fermé, qui pouvais-je ? Haec le Roi est de chair et de sang, un hastane avec ses faiblesses. La chair est corruptible et l’esprit de même.
Je l’aimais tellement… mon Gabriel... quel idiot ! J’en avais presque oublié Emmanuel, son sourire, sa voix et ses boucles blondes. Sa finesse d’âme et son cœur de preux. Mais Amadeo mon fils a raison, je mérite mieux. Quelqu’un qui puisse me comprendre, m’écouter, me cajoler de ses baisers et de ses mots.
Et enfin, nous arrivons au dernier. Aspic… la première fois que je l’ai vu, il me prévenait qu’un membre de ma famille vacillait vers les ombres. Je me suis toujours méfiée des nargoliths, pourquoi me prévenait-il ? C’est plus tard que je compris. La porte de mon atelier était entrouverte… sur mes gardes, j’avais saisis ma dague et j’étais entrée. Deux améthystes, deux prunelles brillaient dans l’obscurité de ma demeure. J’étais surprise, apeurée ! Brandissant un bref courage passager, j’avais crié un « Qui va là !? » assez fort. Il prit la peine de me répondre, de m’expliquer les raisons de sa venue. Dans son monde de ténèbres sans cilias ni maître, il avait ouvert les yeux enfin vers la lumière. Et j’étais cette lueur qui lui donnait l’impression qu’une autre vie était possible. Un monde de sentiments, absent de peurs, de manipulations… l’opposé de Sombrum.
Je mis énormément de temps à réaliser, à comprendre, à croire plus ou moins ce qu’il me disait. Il m’offrit un précieux cadeau, un symbole, un bijou fait d’une émeraude et d’une améthyste. Il attendait ma réponse. Il ne me pressait pas, il m’écoutait, me parlait… Il n’avait rien de mauvais, rien de répugnant. Son regard était tendre et sincère. Haaa ce regard, je le reconnaitrai entre mille. Je voulais finalement que l’on puisse s’aimer, vivre ensemble peut être… Notre amour chaste me plaisait. Je crois que je n’oublierai jamais l’unique baiser qu’il apposa sur mes lèvres alors que je pleurai encore sur les cendres de ma vie.
J’eus l’honnêteté de voir le clergé, d’expliquer que ce nargolith n’avait rien avoir avec Narshoul. Il était bon en son fort intérieur, je le savais, je connaissais mieux les tréfonds de son cœur solitaire et enfouit sous les décombres d’une vie torturée. D’objet, de larbin, il était devenu être de chair, respirant, aimant, vivant. J’avais un espoir fou de l’amener à la clarté d’Odéon. Mais c’était tellement égoïste… et devant les risques encourus de ce clergé borné à vouloir mentir… je l’ai laissé, je lui ai rendu sa liberté… il n’oubliera jamais, il sera sans doute morose et triste d’avoir gouté à cet espoir de vie heureuse sans pouvoir jamais… le garder. Vivre caché au nom du Saint Clergé… quelle bêtise ! Depuis quand un hastane ment à ses frères ? Depuis quand un hastane n’assume pas ses actes et ses choix ? C’est ridicule.
A l’aube d’une année de plus d’existence, j’observe les jeunes hommes tourner autour de moi. Mais mon cœur peut-il vraiment encore battre comme pour mon Emmanuel ? Je sourirai encore, juste pour donner le change, mais je sens que j’ai changé durant ses longues années de vie. Morne jeune femme, bonne comédienne. Je reste au possible une image figée d’une hastane insouciante, patiente, conciliante… mais j’ai mes limites… je deviens alors dragon aux crocs de fers près à faire respecter son autorité à quiconque sort les dents. Je suis seule mais je n’abandonne pas… Je réussirai et un jour, je trouverai l’homme qui me mérite, qui me rendra heureuse et m’offrira des enfants et un foyer doucereux.
Une femme de pouvoir.
Parlons de ma carrière désormais, elle fut longue de même et plutôt…atypique je crois.
Quand je suis arrivée en Citria, toute jeune fille, je me destinais aux études et à la magie. Puis finalement je m’enrôlais dans l’armée en tant qu’aspirante assignée aux soins.
Alors que cette sphère commençait à me plaire, mes pouvoirs vinrent à s’éteindre. Je fus obligée de prendre les armes comme tout un chacun. Vargass devint mon professeur et m’apprit les bases de nos techniques familiales. Pendant un temps, je continuais sur chemin et devenu rédemptrice.
Je connu la guerre, je connu le doute, la défaite, les blessures et la douleur. Mais je brandissais ma lame pour le Juste ! Pour l’honneur et le peuple ! J’étais heureuse de servir ma nation.
Ce qui brisa ma carrière fut Séphora D’Argon. Ses querelles avec Zack avaient amenées la guerre civile à mon sens. Les hastanes étaient divisés. Je voulais rester neutre mais.. Zack m’ayant forcé la main, prise pour une idiote… je divulguais à Séphora devenu commandeur, la cachette d’Arthès. C’était là ma dernière prise de position, mon dernier acte d’aspellorité durant cette effroyable période.
Puis vinrent Dostovine et ses légions… de ce temps encore plus obscure, je garde une marque indélébile, la morsure d’un buveur de sang qui jamais n’est partie. Mon serment tient toujours. J’ai juré devant Odéon que je tuerai cette créature, cette pourriture de vampire. Il a tué tant de mes sœurs en les vidant de leur essence. Maudit soit-il. Heureusement, malgré l’occupation gorlak, malgré les hordes de morts vivants. Nous, hastanes, pûmes revenir en notre cité et la nettoyer complètement de toutes impuretés. Elle fut reconstruite suite à de nombreux efforts de tous.
Pourtant, je garde des séquelles de tout cela. Une perte de foi envers mes propres frères et sœurs… mon écœurement avait été grand de certains propos, certaines médisances et bassesses qui ne semblaient pas être de notre peuple.
C’est avec une grande joie que je fis comprendre par le poing au commandeur D’Argon, qu’il s’était conduit comme un mufle idiot durant la guerre gorlako-hastane. Il avait lui seul avec Cassidy Leavittias établit les plans de bataille… sans même concerter ses capitaines et rédempteurs. Pourtant tous ensembles, unis, nous aurions pu établir une tactique bien meilleure. Nous aurions de ce fait, remporté la victoire. Passons, je fus renvoyée de l’armée.
Dame Ambrosius vint me quérir. Vargass et moi étions devenus Censeur. Ma carrière dans cette branche commençait à merveille, à trois nous faisions du bon travail. Quand Kiara émit le besoin de prendre sa retraite, elle me donna les rennes de cette merveilleuse machinerie qu’est l’économie.
Durant plus de 17 ans voir plus. Je menai la sphère, même quand Vargass s’en alla. Je restais seule mais cela ne me posait aucun problème. Je me sentais à l’aise et je ne n’aurai quitté ce poste pour rien au monde… du moins à ce moment la.
Vint le multiraciale et les pleurnicheries harassantes de Thomas Garaht et de Morgan Rogan. Thomas, ex mari de ma cousine Tiana. Je ne lui avais jamais rien reproché pour ses infidélités. Mais lui par contre, fourbe et faux aspellor, ne cessa de me broyer le cœur. Il me blessa bien trop souvent. L’exécution verbale en publique eut lieu. Encore une fois je pleurais et maudissait ma faiblesse. Pleurer en publique… se fut une humiliation de trop, je démissionnais dans un élan de désespoir, d’incompréhension et de doutes. J’étais si fatiguée d’être seule à me battre contre mes réfractaires. Qui m’aurait défendue ? Qui aurait pu sauver mon honneur ?
Romain D’Organo, débrouillard, malin, j’étais certaine qu’il pourrait prendre ma succession quand je partis vers des territoires moins hostiles. En voyageant, j’aperçu en Tyrimar un magnifique restaurant. Une fois le lieu visité, c’était trop tard, j’en étais amoureuse. Mais, l’économie me manquait déjà. Je m’en voulais d’être partie aussi lâchement. Se fut difficile de reprendre ma place. Et le Lys Doré fut le moyen de convaincre le Duc si avare et cupide.
J’entrepris de longues démarches et je fendis énormément d’affaires, dont des plans d’architecture pour m’offrir ce bijou. L’attente me mit en haleine mais j’étais motivée, tous crocs dehors ! Car je suis une économiste, une marchande, une commerçante qui en veut ! Résultat des courses, je présentais mon acquisition au Duc Casimir et fut réintégrée. Ce qui provoqua apparemment le soulagement de Romain au final. Il semblait avoir un peu de mal, s’être fait dépasser par la situation. Il avait de l’ambition mais apparemment les épaules pas assez larges. Aujourd’hui, je suis de retour, Haut Censeur Hastane, gérante du Lys Doré, Forgeronne et cuisinière.
Car je suis forte, car renoncer n’est qu’un passage à vide que je comble bien vite de ma ténacité et de mon envie de progresser, de m’élever. Je peux échouer haec, mais je me relève toujours. Il est fini le temps où j’étais une adolescente manipulable, frêle et sans caractère. Je suis Isathis ! Je suis une hastane fière et dure ! Personne ne me détruira, personne ne me réduira en esclavage sauf s’il l’on est prêt à me tuer. Je n’abandonnerai jamais, je suis volonté. Le Dragon, la Reine des Glaces comme mes collègues m’ont appelée jadis. Mais pour moi, je reste Isa, je reste le feu brûlant qui couve et qui parfois ravage.
Ceci clôt une partie de ma vie, celle du monde du travail, trop souvent un monde d’hommes sans pitié.
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| | | Isathis Fanel Citadin Ainé
Nbre de messages : 1102 Age : 38 Inscription : 10/03/2007
| Sujet: Re: [BG] Isathis Fanel Lun 08 Juin 2009, 10:58 am | |
| Cilias et entités.
Comme vous l’avez devinez, je suis une fervente d’Odéon. Il m’est arrivé de douter, de lui en vouloir pour sa passivité mais je ne pense plus à tout cela. Ce qui compte pour moi, c’est la Justice et le peuple. Odéon est mon cilias et je ne me ferai jamais assez pardonner de lui avoir manqué de respect dans un moment trouble de ma vie. La guerre m’a marquée au point d’ébranler parfois ma foi mais Odéon me fit signe en ramenant Vargass à la vie. Meldis cilias, meldis de ta bonté.
Je ne m’étendrais pas plus sur mon Cilias, mes prières lui sont vouées même si malheureusement, je ne crois ni en le Roi, ni en le clergé. Les seuls à qui j’ai prêté serment d’allégeance furent Lorelei Breatrix D’Amaya et Altaon lui-même. Altaon, parlons de lui, notre ancien roi, la lumière en personne. Je lui vouais adoration et dans un sens un amour infantile. Je me souviens avoir protégé sa vie de mon bouclier, sentant la lame d’un faucheur me lacérer le bras. Mais c’était pour lui, j’aurai donné ma vie en sacrifice avec plaisir pour sa sauvegarde.
Quand à Sirius, Cédrik Demonblanc, il n’est rien à mes yeux, un étranger rien de plus. Parfois je me demande si Altaon était encore sain d’esprit quand il le nomma. Qu’a-t-il fait pour son peuple ? Rien. Un hastane comme un autre, un être corruptible par les émanations du Mortulum. Comme nous tous d’ailleurs. Pourquoi devrais-je lui faire confiance ? Lui, si froid, si injuste. Je ne lui pardonnerai jamais d’avoir bannis Séphora D’Argon. Mon aspellor qui a toujours servis le roi avec zèle et bravoure malgré ses erreurs avec les femmes. Encore une histoire mêlée de Zack Arthès. Enlever l’école de chevalerie des mains de Séphora alors qu’il l’avait bâtie lui-même. Son titre perdu, admettons, il avait insulté un noble. Mais Zack n’avait rien d’un noble et menacer un cheval, c’était d’une bassesse indigne de ce statut. La seule erreur de Séphora, fut de demander pourquoi l’école ? Comme ci perdre son titre de chevalier de la couronne n’était pas déjà assez punitif.
Et Louen… il aurait mieux fait de se taire. Sa façon de lécher les pieds du roi et d’influencer ce dernier en lui mettant des idées dans le crâne, me fait pressentir qu’il aimerait plus de privilèges, voir devenir roi lui-même. Imbus, tyrannique… Louen n’aura jamais mon respect, il n’en est plus digne. Déjà à l’époque de Jon, sa façon de me traiter de libertine m’avait agacée, il y a peu ce mot est encore ressortit. Libertine, je n’ai rien avoir avec ses gens qui s’offusque contre les lois. Quand je porte du noir, c’est juste pour faire enrager Louen car cela m’amuse. Lui qui en mon dos, me traite de catin et de diablesse. Vertueux lui ? A d’autre. Je ne dirais pas de moi-même que je suis vertueuse, ni même que je suis une bonne hastane. Je ne suis pas parfaite, j’essaie juste de faire au mieux. Aider les êtres que j’aime, le peuple, rendre la vie de Citria plus douce en l’aménageant grâce à ma sphère.
Mais je m’écarte du sujet, j’aimerai parler des entités, de deux en particulier. Le premier fut Sul, entité du Natiri. Je n’avais jamais vu d’entité, c’était la première fois. Il me posa une énigme et je lui répondis quelques jours plus tard. J’eu droit à plusieurs questions. Ce qui m’amena à penser une chose étrange. Et si je recommençais ma vie ? Si je trouvais le moyen d’arrêter le temps ou de le faire reculer afin de continuer mon périple ? Ses réponses furent vagues. Pourtant, Vargass et moi alors nous lançâmes en quête d’une jeunesse nouvelle. Nous avions collecté les informations en bibliothèque, les légendes par voie orale, tout avait été bon à prendre. Nous écartâmes les pistes insensées et chacun de notre côté, nous partîmes en voyage. C’est bredouille que je revins, les rumeurs étaient fausses. Vargass ne semblait pas nisi plus avoir trouvé.
L’idée et la quête tomba aux oubliettes.
Vargass quitta Citria et le clergé, Louen l’ayant gentiment poussé à le faire par son discours idiot et intolérant. Je ne me souviens plus des détails, mais ces deux traits me restent en mémoire. Je restais seule, m’enfermant dans mon bureau ou ma tour, dispensant mes ordres à l’économie par missives ou notes. Jon était partit, mes enfants aussi. Quand je m’éveillais de ma léthargie, je me rendis compte que j’étais de nouveau jeune et fringante. Sur le coup, je remeldiai le Circan. Je pensais que c’était un miracle.
Malheureusement, ça n’en était pas un. Vargass revint en Hastanie, affaiblis et bien plus âgé. Il m’assura que c’était les voyages qui avaient miné son corps. Je le cru, je ne pensais pas que mon frère pouvait me mentir.
Hélas, Niliana, sa compagne de l’époque et ma meilleure aspellor depuis peu, m’apprit qu’il avait sacrifié sa jeunesse pour moi. Je me sentais coupable, responsable. Pour chaque année que je perdais, il en prenait deux. Quelle horreur ! Je ne pouvais pas laissé faire ça. Je tuais mon petit frère !
J’étais désemparée, je cherchais une solution, une aide, une réponse. C’est alors que När dans toute sa splendeur enflammée, vint me trouver. Encore le Natiri. Je commençais à croire que les entités du Circan n’existaient pas. Enfin soit, il me demanda d’accomplir une mission pour lui.
Bravant les dangers, les intempéries, je me fis aider par les Daelwena et m’engouffra dans les profondeurs d’un temple aquatique dans un premier temps. La lutte fut rude. Les créatures aqueuses ne manquaient pas. Nous arrivâmes tout de même à récupérer la larme de feu du Seigneur de la vie. Et comme promis, nous nous rendîmes au centre du volcan de Teilia pour la rendre à la lave. När apparut encore une fois et je pu lui adresser ma requête. Ainsi Vargass retrouva son âge normal et moi je restais jeune par le biais de l’enflammé et plus par la créature maligne et fourbe qui avait exigé sa vie à mon frère. Un pacte remplacé par un autre pacte. Désormais je me dois de vivre ma vie avec Passion. Comme När me l’eu demandé. Ce n’est pas sans joie que je lui rends grâce et m’applique à vivre fortement.
Que dire de plus ? Rien j’imagine, je ne parlerai pas de mes aspellors, nombreux. Cela me prendrai une vie de raconter ce que nous avons vécu ensemble. Mais je ne les oublie pas. Pareillement pour mon petit Soren, fils de Vargass et devenu chef de notre famille. Il est égaré, parfois trop impulsif mais je sais qu'il n'est pas un mauvais bougre dans le fond. Je l'aime comme il est. Mes aspellors, ma famille, je serai toujours là pour vous, et ce jusqu’à mon trépas naturel ou sous la lame d’un assassin.
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