On avait vu Morgane suexcitée ce jour là entre la banque et la taverne, elle faisait d'incessant voyages, annonçant son départ ; souriante. Tout le monde le prenaient apparemment bien, la saluant. Tout allait encore bien.
Mais, elle dut alors répondre à ce stupide défit. Porter cette lance d'Abyssum donnée par un kheijan jusqu'à la Croisée où un poste frontière Mortanyss se tenait. Jusqu'à enfin croiser, le plus infime ds Mortanyss qu'elle provoqua au nom de sa fierté, et du courage de son peuple à elle.
Et puis nisi, il fallait dire qu'elle détestait les Mortanyss aussi, mais jusuq'à quel prix ?
Celui d'être embarquée à jamais dans leur geôle, d'être défigurée au fer rouge par la triple ellipse de leur cilias de bassesse. De subir un rituel, offrant son orgueil démesurée à une puissance qui la dépassait. Ou simplement, restée en cellule après ces séquelles qu'elle ne comptait plus, qu'elle ne sentait même plus. A quoi cela servait de compter ou sentir ?
Ainsi depuis une semaine l'Aube s'était levée sur Citria et Morgane n'était plus là. Qu'importait après tout qu'on remarque ou nisi sa présence. Elle s'était enlevée elle-même à Citria par son orgueil, et cette fois-ci elle le savait, personne ne viendrait la chercher : à part elle-même.
Alors du fin fond de sa cellule, elle maudit les Khanax, et les Xorth, les seigneurs noirs et les templiers. Se redressant, elle trouva par ce geste simplement de relever la tête, la force de continuer la lutte.
L'Orgueil était la plus grande faiblesse d'un hastane disait-on. Il fallait prouver qu'à présent, l'Orgueil n'était plus une chaîne qui retenait ce fier peuple, mais bel et bien une force qui lui servirait.
Et si jamais...adieu.