- Ah, nous y voici, il était temps !!
Les trois frère D’Ortana avait voyagé un long moment pour pouvoir finalement contempler les murailles de la cité, ça oui ! Des terres désertiques jusqu’à la ‘’Sainte’’ comme aimaient l’appeler ceux qui y habitaient, les pas posés au sol avaient été innombrables. Composé de seulement trois membre, la petite troupe voyageait toujours d’un village à l’autre, gagnant leur vie sur les bordures des ruelles, regardant leur frère ainé, Antares, faire quelques tours de magie avec de nombreux accessoires, les plus généreux lancant parfois, ici et là, quelques piècettes, d’autres riant simplement de leur ‘’malheur’’, continuant leur chemin, d’autres les ignoraient tout bonnement, mal à l’aise.
Mais il était des plus insensé de penser que les quelques représentants de la famille D’Ortana, Antares, Keith et Seidal, étaient de jeunes malheureux. Bien au contraire, eux, contrairement à d’autres, trouvaient leurs petits plaisirs dans des riens, se contentant de bien peu, une bouteille de vin, quelques jeux de cartes et, bien évidemment, les charmantes demoiselle qui les approchait. Loin d’eux l’idée d’être des charmeurs sans cœur, ils aimaient simplement complimenter la gente féminine qui était, à leurs yeux, un cadeau des Dieux et de leur Saint Père Odéon.
- Haec, nous y voici, tu pourras peut-être finalement prendre un bain, tu sens la charogne, Keith !
La voix moins grave, étant, à l’oreille seulement, plus jeune que celle de ses deux frères. Et pour cause, le jeune Seidal était le plus jeune des trois, âgé de 19 ans, frôlant maintenant les 20 étés. Il tira ainsi la langue à son frère qui lui jeta un regard lourd de reproche, mais loin d’être porteur d’une menace, car jamais la famille ne se menaçait ou encore s’haïssait. Ils étaient soudés telles les mailles d’une armure, dont aucune épée ne pourrait séparer les tiges. Certes, certes, ici et là, on les apercevait se taquiner, mais le tout n’était que pour l’amusement, les quelques accolades qui s’en suivaient en était les preuves. Davantage que simple insulte, ces moments étaient les témoins du lien qui les maintenant aussi près l’un de l’autre.
- Arrêtez ça ! J’en ais marre d’vous entendre vous titiller comme ça !
Cette voix, c’était celle d’un autorité parfois bafoué. Celle de l’ainé, Antares. Le protecteur, celui qui devait veiller sur ses frangins, coûte que coûte. Davantage musclé que ses deux protégés, Antares s’occupait des travails qui nécessitait davantage de force, toujours prêt à défendre les siens. Ce dernier vint distribuer une taloche derrière la tête de Seidal, comme il était maintenant coutume dans la famille, l’aîné riant alors ensuite, Seidal maugréant tout en se frottant la tête, dans l’espoir d’en chasser la douleur.
Leurs pieds, à tous trois, se posèrent finalement sur le sol de roc de la cité, les trois Hastanes souriant à pleines dents. Ils avancèrent, leurs yeux ne manquant pas de détailler tout ce qui bougeait près d’eux, émerveillés, mais le cachant du mieux qu’ils ne le pouvaient.
Une fontaine attira dès lors l’attention de Seidal, qui s’y rua, y buvant, sans gêne, indubitablement assoiffé. Il vint alors lancer un peu d’eau à son visage, salit de par la sueur et la journée de voyage. Lorsqu’il se redressa, il remarqua que ses frères avaient tout bonnement continué leur chemin. Il accourut donc, à leur recherche, jusqu’à ce qu’il aperçoive la troupe que ses deux aînés avaient attirée vers eux.
L’accueil de la cité débuta donc…