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 Traité de la juste gouvernance.

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Alexius D'Antrefoy
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Alexius D'Antrefoy


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MessageSujet: Traité de la juste gouvernance.   Traité de la juste gouvernance. Icon_minitimeMer 03 Juin 2009, 7:12 pm

L'ouvrage, encore incomplet, avait paru dans l'édition d'un hebdomadaire citrien. Très bientôt, la suite de l'Essai sur l'égalité juridique des races au sein des peuples paraîtrait à la bibliothèque de Citria, et ailleurs.

Citation :
TRAITÉ DE LA JUSTE GOUVERNANCE
et de la représentation de toutes les strates

Veleshronomicon, partie XI


Prélude : Du souci d’équité

Il fut précédemment question de la nécessité que, peu importe quelles que soient les races, toutes soient juridiquement égales au sein du même peuple. Il en va de même dans une optique sociale différente, car il faut effectivement que cette égalité existe même au sein de distinctions sociales moins visibles, voire transparentes : nous parlons ici de la distinction entre les classes sociales, les castes, les rangs sociaux et les titres. Ce souci d’équité est nécessaire à la subsistance et à la pérennité de toute nation désirant prospérer à long terme : car s’il est vrai que sur le court terme une telle solution semble envisageable, enrichissante et payante, elle n’en est nullement sitôt que l’on dépasse un demi-siècle. Un tel système pourrait prospérer à une seule condition, c'est-à-dire que la classe dominante ait absolument tous les avantages, qu’elle ne soit nullement dépendante de la ou des classes inférieures. Pour ce faire, elle doit détenir toutes les connaissances et le savoir faire artisanaux, que toutes ses forces armées en fassent partie, que l’union entre les deux classes sociales soit interdit, que le nombre de la classe dominante surclasse celle de la classe inférieure et qu’il en soit ainsi pour tous les domaines gérés par la cité. Autrement, il s’en faudra de peu pour que la classe inférieure réussisse à exploiter le seul avantage qu’elle détient face à la classe dominante et s’en serve contre celle-ci : nous tombons dès lors dans un état de révolution. Cette dynamique est inéluctable, car la classe dominée à intérêt à exploiter son avantage afin de créer du changement – en ce sens, elle est active – et la classe dominante, quant à elle, n’à pas intérêt à ce que les choses changent – en ce sens, elle est passive – et ce faisant, celle qui se met en branle finira par rattraper celle qui se complait dans son état de luxe et de surabondance.
D’où l’importance du souci d’équité : s’il est avéré qu’une égalité pure et complète est une utopie en tout matière sauf le temps, il n’en est pas moins pertinent d’y aspirer. Car la classe dominée, bien qu’elle soit dominée, peut très bien accepter sa situation si elle croit en son dirigeant, quel qu’il soit et peu importe le système dont il est le produit : que ce soit une démocratie républicaine ou monarchique, un État despotique (ici nécessairement éclairé) ou d’une monarchie multimillénaire. L’important est que les trois éléments suivants lui soient assurés : l’apparence de justice impartiale, l’égalité des chances ou la domination de la méritocratie sur le favoritisme (au sein d’une même classe) ainsi que, finalement, la représentation des classes.

L’apparence de justice impartiale

Ce qui est le plus important, l’élément primordial de la cohésion sociale entre les classes est l’apparence de justice impartiale, quelle que soit la classe sociale dont nous sommes issus. À ce titre, devant la loi, tous sont également tenus. Aussi, devant leurs cilias, tous sont égaux. C’est pourquoi le processus judiciaire ne doit pas tenir compte de la classe sociale : la classe dominante ne saurait tolérée qu’on gracie plus aisément un individu de la classe dominée, pas plus que les individus de cette dite classe ne sauraient tolérés qu’on traite moins sévèrement les dominants, le premier cas étant beaucoup plus courant que le second. Autrement, il appert que la société en serait à un stade de décadence avancée et elle emprunterait le chemin de la perdition, car si la classe dominée accepte une domination sociale, économique, politique, elle ne saurait tolérée une domination juridico-théologique. Il est donc impératif, dans toute société où les gouvernants sont des êtres justes et légitimes, qu’il y ait apparence de justice impartiale. C’est là le seul et unique moyen d’assurer, sur le long terme, la soumission de la classe dominée, car elle pourra toujours se narguer d’être égale aux nobles et aux bourgeois, ou à toute autre caste supérieure, en ce qui à trait à la loi, et la loi seule, naturelle ou prescrite. La loi peut prévoir certains avantages pour sa caste supérieure à condition qu’elle ne franchisse pas un seuil d’équité sociale : il est alors possible de prévoir des réductions fiscales, des droits d’accès et des passes droits. Ceci dit, il sera impossible que sur des questions fondamentales, des traits qui déterminent l’essence-même de la société, il y ait un traitement différent. Ce faisant, un dominant qui commettra un crime odieux se verra aussi sévèrement punit qu’un dominé, le tout dans les mêmes circonstances. C’est un cas impératif pour tout ce qui est criminel et pour des droits que nous pourrions qualifier de fondamentaux, mais qui sont propres à toute nation. Le droit constitutionnel de boire de la bière en Kar, par exemple, ou bien celui de prêcher la parole de Kalos en Mortancia.

Ainsi donc, face au système judiciaire et aux lois fondamentales sur lesquelles est érigée la société, tous les citoyens, classes et races confondues, se doivent d’être égaux. Il ne saurait en être autrement pour la survie du système social.

L’égalité des chances au sein d’une même classe

Afin d’éviter une révolte de l’une des classes, celle-ci doit être soumise à la loi de l’égalité des chances au sein d’une même classe : c’est-à-dire qu’on ne doit aucunement favoriser un individu ou une pluralité d’individus au sein d’une même classe et aux dépens des autres individus composant cette classe, autrement, nous nous retrouverions avec l’exemple type cité plus haut, à défaut qu’ici, ce ne serait pas la classe dominée qui s’élèverait contre la classe dominante, mais le groupe défavorisé au sein d’une même classe qui s’élèverait contre le groupe favorisé. Il en va donc de l’égalité entre les individus d’une même classe. Il est on ne peut plus normal que certains se démarquent, bien évidemment, car ni les conditions, ni les capacités ne sont équivalentes, et certains individus sont prédestinés à accomplir de grandes choses, l’important est cependant que tous aient les mêmes chances, qu’ils aient le même point de départ, le même statut initial au sein d’une même classe sociale. Il ne semble nécessaire d’en dire davantage sur un tel concept si ce n’est qu’il est mineur et théorique, puis qu’en pratique les classe sociales elles-mêmes sont morcelées en sous-classes sociales, mais nous n’en tiendrons guère compte pour l’exercice présent, puisque nous ne tomberions que dans une spirale incongrue qui dénaturerait l’idée générale de ce texte.


La représentation des classes

Enfin, le point primordial de cet argumentaire : la juste représentation des classes. Il est dit que si certaines classes sont dominantes et d’autres dominés, il va de soi que la répartition du pouvoir soit différente entre chacune d’entre elles. Cependant, sitôt qu’une classe s’approprie une trop grande proportion de pouvoir, nous retombons dans cet état révolutionnaire précité. Ainsi, dans le souci d’équité dont nous faisons mention plus haut est impliqué la représentation des classes : elles doivent être justement représentés et doivent pouvoir prendre part aux décisions cruciales qui concernent leur propre sort. Ainsi, il n’est plus ici question de rapports directs entre individus, d’une classe à l’autre pour l’apparence de justice impartiale ou au sein d’une même classe pour l’égalité des chances; il s’agit plutôt d’une égalité, d’une équité nécessaire entre les classes elles-mêmes. Certes, la classe dominante dispose de plus grandes prérogatives, cela va de soi, elle n’est pas dominante pour rien. Mais elle ne pourrait venir imposer toutes ses décisions arbitraires sur une classe dominée sans que celle-ci n’y consente, car à moins d’être en domination totale et ultime, tel qu’énoncé dans le prélude, chose difficile à accomplir, notamment quant à l’avantage du nombre, une classe dominée ne consentant pas aux traitements qu’on lui impose sur le long terme plongera la société dans un état révolutionnaire. Le pouvoir en place à dès lors intérêt à accorder une part de souveraineté aux classes dominées, à leur permettre de prendre certaines décisions les concernant proprement et à les faire représenter le plus justement possible auprès de ses dirigeants. Ce faisant, la société conservera sa classe dominante, qui continuera à exercer un pouvoir plus grand et plus impérial que celui de la classe dominée, mais celle-ci, pouvant prendre part aux décisions lui étant imposées, ou ayant l’impression de pouvoir le faire, aura le juste sentiment que les choix ne lui sont pas qu’imposés, qu’elle prend part au processus décisionnel et qu’ainsi, elle est tout autant responsable de ses malheurs et de ses victoires que la classe dominante. Une société qui ne saurait respecter cette représentation de toutes les classes, aussi minime la représentation soit-elle, ne saurait prospérer.

Conclusion

La conclusion de cet essai est bien simple à condition d’avoir bien cerné la problématique et d’en avoir compris les tenants et aboutissants. Nous pourrions la résumer ainsi : il est d’une importance primordiale qu’il existe une certaine équité entre les classes sociales d’une même société. Ce souci d’équité se manifeste principalement par trois phénomènes sociaux qui sont les suivants : l’apparence de justice impartiale, quelle que soit la classe à laquelle appartient l’individu, l’égalité des chances au sein d’une même classe et la dernière mais non la moindre, le droit, pour toutes les classes, d’être représentés à la juste proportion de ses intérêts auprès du pouvoir établi. Le non respect de ces trois concepts plongerait inéluctablement toute société dans la déchéance, puis dans la révolution. Dès lors, il est du devoir des États de s’assurer que tous trois sont respectés et bien ancrés dans la société.
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Alexius D'Antrefoy
Paysan
Alexius D'Antrefoy


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MessageSujet: Re: Traité de la juste gouvernance.   Traité de la juste gouvernance. Icon_minitimeDim 12 Juil 2009, 5:18 pm

Le texte avait enfin été terminé.
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Ex -Tsarevna
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Ex -Tsarevna


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MessageSujet: Re: Traité de la juste gouvernance.   Traité de la juste gouvernance. Icon_minitimeMar 14 Juil 2009, 8:05 am

L'exemplaire était parvenu jusqu'au Château de Citria. Derrière un grand bureau, inondé de parchemins et de missives. La Princesse et la Secrétaire Royale, travaillaient ensemble afin de garantir à la Cité le meilleur fonctionnement possible.

Ainsi, Anastasie ne vit pas de tout de suite le texte, mais ce fut en prenant le prochain document à tâtons, qu'elle put le parcourir des yeux et, visiblement intéressée, elle se releva et déclara à Margaux aller dans sa chambre quérir un peu de repos.

Quelques heures plus tard, une missive quittait le Château pour se rendre chez Veleshro.
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MessageSujet: Re: Traité de la juste gouvernance.   Traité de la juste gouvernance. Icon_minitime

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