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 Journal de bord - Exode d'un Hastane

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Liam Ambrosius
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Liam Ambrosius


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MessageSujet: Journal de bord - Exode d'un Hastane   Journal de bord - Exode d'un Hastane Icon_minitimeLun 08 Juin 2009, 11:10 am

Journal de bord : Exode d'un Hastane


Jour 1 :



Adonc me voilà parti… L’ancre est levée, la voile est montée, il fait nuit noire mais je ne pouvais rester un jour de plus en la Blanche. Je viens d’allumer quelques lanternes que j’ai disposées aux quatre coins du bateau. J’en ai également accroché une sur le mât afin que les autres embarcations puissent me voir dans la nuit. Je pense accoster sur la côte d’ici quelques instants. Inutile de naviguer en pleine mer à cette heure-ci, désormais le temps ne me fait plus défaut. J’ai l’impression de respirer pleinement pour la première fois depuis longtemps. Pourtant mon cœur n’a jamais été aussi lourd et derrière moi je laisse tant…

Je viens de faire mes adieux à ma Sœur Jésabelle. Je ne pense pas qu’elle vienne me voir sur le port. Me déteste-t-elle ? Je ne saurai le dire car bien qu’elle en affirme le contraire j’ai senti dans sa voix, dans son regard et dans ses gestes comme une rancœur qui ne saurait s’éteindre à l’avenir. Elle m’en voudra toujours, je le sais à présent. Mais je ne peux lui en vouloir, elle ne peut comprendre ce que je vis, ce que je ressens. En compagnie du Baron de Castelcerf elle sera heureuse, je peux donc partir l’esprit en paix. Jamais je ne me serai permis de l’abandonner auparavant mais aujourd’hui elle doit construire son avenir, sa propre famille. Peut être même m’oubliera-t-elle ? Elle restera toujours ma Sœur.

Sieur le Baron de Castelcerf et Dame la Censeur Fanel m’ont croisé ce matin pendant la clôture de mes comptes. Je voulais transporter mes affaires de ma banque jusqu’aux cales de mon bateau de très bonne heure mais eux aussi avaient à faire en cette matinée. Ils sont donc là, sur le quai, le regard quelque peu hagard. Ils avaient sûrement entendu les rumeurs annonçant ma retraite du Très Saint Ordre mais ils restaient très surpris de ce départ précipité. Pour être sincère je ne pensais pas partir aussi tôt, mais chaque jour de plus en Citria devenait une véritable torture. Il fallait m’en éloigner au plus preste. Je restais droit, calme d’apparence et leur souriait péniblement. S’ils savaient à quel point il me pesa de leur dire Valar. Si le Baron demeura digne et fier, bien que soucieux, il me déchira de voir la Damoiselle Fanel pleurer ainsi. Cela m’anéanti de la voir ainsi verser des larmes pour moi car jamais je ne l’avais vu ainsi faire. Elle représentait parfois si tant de fierté et d’orgueil que cette simplicité et cette franchise me toucha particulièrement. Je me hais en ce moment même de lui avoir infligé cela et me demande si je pourrais un jour me le pardonner.

Ces adieux me déchirent le cœur, je laisse tant de monde derrière moi. J’ai laissé des instructions à la messagère qui devrait avoir envoyé une dizaine de lettres à quelques uns de mes proches. Je ne veux leur infliger plus de mal que ce départ ne pourra le faire mais quelques explications envers certains s’avéraient nécessaires. Que puis-je regretter aujourd’hui ? Rien mis à part le fait de n’avoir ouvert les yeux que trop tardivement. Je remets céans en question les mots Hastanie et Royauté. Je ne regrette en rien le fait d’avoir prêché les valeurs Hastanes que je porte en mon cœur et reste convaincu que ces valeurs font de nous des hommes braves. En rien je ne pourrai laisser les Ombres m’envahir et c’est pour cela que je pars aujourd’hui. Avoir dissimulé ce secret me peine affreusement et je jure aujourd’hui que plus jamais je ne dissimulerai quoi que ce soit. Pourtant je me sens aujourd’hui si vulnérable, si faillible… La damoiselle d’Argon en est ce terrible exemple. Comment puis-je prononcer son jugement alors que je ferai tout pour elle ? La raison me dit d’être impartial et mon cœur se déchire à l’idée de la perdre, bien que je pense l’avoir perdu le jour où je l’ai rencontré. Puisse ce serment de chasteté me préserver de tout jugement hâtif et partial. Puisse ce serment me faire devenir cet homme protégé de tout aveuglement. Je n’ai jamais rompu ce serment de fidélité envers ma Damoiselle qui sera la seule et unique. Je laisse Citria décider de son sort et m’en remet au choix d’Odéon. Elle vivra et nous vivrons alors ensemble ou pour son bien elle mourra et mon serment de chasteté me protègera de ce penchant pour la chair qui parfois m’affaiblit. Quelle que soit la décision de mon Cilias il choisira pour son bien et pour le mien.

Je fais halte en pleine nuit sur un rivage isolé. Cette terre sera mon premier campement. Je ne sais encore aujourd’hui combien de temps cette retraite durera. Je ne sais encore aujourd’hui où ce voyage m’amènera. De ceux qui me connaissent peu savent où je souhaite me rendre. Je serai isolé, seul face à mon Cilias, seul face à mes convictions.

…Et toujours vers les Cieux je regarderai
Car nulle infamie ne saura me troubler…



[02/06/09]
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Liam Ambrosius
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Liam Ambrosius


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MessageSujet: Re: Journal de bord - Exode d'un Hastane   Journal de bord - Exode d'un Hastane Icon_minitimeLun 15 Juin 2009, 9:33 am

Jour 9 :

Voilà une bonne semaine que je suis parti de la Blanche et je suis toujours en mer, naviguant vers le Nord, vers des terres que je crois immaculées de pureté. Je reste en perpétuelle admiration devant l’étendue de l’Océan que je regardais il y a encore quelques jours depuis les berges de Citria. Les eaux sont calmes et je navigue sans mal. J’ai pu accoster ce jour sur une île minuscule. Aucune trace de vie sur cette île si ce n’est de petits rongeurs qui gambadent entre les rares arbres. J’y ai donc établi mon premier campement, Courage et moi nous y sommes reposés une partie de la journée. Cette île, propice à la méditation n’est tout de même pas ce que je recherche. Bien qu’isolée, sa végétation me rappelle bien trop mes terres natales. Je reprendrai la mer dès demain.

J’irai au Nord, toujours plus au Nord, recherchant les terres blanches et froides de Teilia, celles où la pureté s’étend à perte de vue, celles où vous êtes seul et isolé dans un monde de virginité, libéré de toute contrainte afin de mieux communier avec votre Cilias. Sans doutances ce sera là des terres où le climat restera hostile mais cet environnement me permettra de méditer en ermite sur mon passé, mes actions, celles de ma Cité, celles de mon Roi, ainsi que sur mon avenir. J’ai hâte d’y établir mon prochain campement, me couchant dans ces étendues glacées et m’y réveillant chaque matin en y voyant l’astre lumineux se lever et inonder de sa brillance sans commune mesure les plaines immaculées, sublimant celles-ci de Sa divine lueur.

Moult me tarde d’y arriver et je quitte cette première terre d’accueil pour reprendre la mer.

…Le fier ne s’agenouille jamais…



Jour 18 :

Par tous les Saints ! J’ai enfin foulé ma terre promise et je n’aurais jamais cru pouvoir le faire de mon vivant. La mer s’est déchaînée il y a 2 jours et la tempête a failli faire chavirer mon navire à plusieurs reprises. Je ne dois mon salut qu’à ma divine étoile et à mon Cilias que jamais je n’ai abandonné jusqu’à ce jour. Plus j’avance vers le Nord et plus les épreuves s’amoncèlent en grand nombre, comme si la Nature même s’opposait à ce que je poursuive ma route. Mais j’ai triomphé de cette épreuve et foule enfin cette terre Blanche. L’émotion qui me submerge est indescriptible tant le spectacle de cette pureté est fantasmagorique. Le temps n’est pas aussi clément que je ne l’aurai cru et le Soleil peine à faire parvenir sa clarté sur ces landes gelées. Je n’ose même pas imaginer par beau temps ce que la Lumière réfléchie sur la glace puisse donner, je devrais attendre quelques jours pour assister à cela mais ni le froid ni le vent ne pourra m’en empêcher. Je pars de ce pas explorer cette île glacière !

…Si la Lumière peut éclairer les Ténèbres les plus profondes, elle peut aussi aveugler et tuer ceux qui ne savent l’apprécier…



Jour 20 :

Maudit soient les aberrations de Teilia ! Cette terre regorge d’un mal qui ne cesse d’harceler sa faune et sa flore. J’y ai combattu nombres de ces nuisances qui se sont jetées sur moi, essayant de m’ensevelir de leurs corps gelés. Ces immondices rampent au sol et profitent de leur nombre pour s’attaquer à quiconque. Je les ai toutes repoussées jusqu’à ce qu’elles forment à elles toutes un élémental de glace doué de pouvoirs magiques. Je pensais m’être débarrassé de ce mal après l’avoir abattu mais dès le lendemain elles vinrent en plus grand nombre s’en prendre à moi. Défendent-elles leur territoire ? Je n’ose croire que de viles et abjectes créatures puissent s’êtres appropriées une terre aussi blanche. La pureté de ces lieux n’est plus car elle est désormais corrompue par le mal qui la hante. Malgré tous mes efforts et toute la hargne que j’y ai mis pour purifier ces terres je sais qu’elles reviendront encore et encore jusqu’à ce qu’elles viennent à bout de moi. Ce lieu est noté d’une croix sur ma carte et il me faudra y revenir quand j’aurai accompli ma quête de rédemption.

…Le droit ne plie jamais…



Jour 31 :

Lorsque je repris la mer le blizzard soufflait tellement que je ne savais plus où je naviguais. Mon bateau s’embourbant dans la glace je dus naviguer plus vers le sud pour contourner cette vague de froid. Fatigué par ces efforts je me laissais porter par les vents qui m’emmenèrent sur une terre plus clémente. Je pense être retourné bien malgré moi sur le continent. Quelle ne fut pas ma stupeur quand je découvrais le macabre spectacle que me réservais le destin. Je découvris un site funeste où de tristes créatures semblaient avoir séjournées. Sur une sorte de menhir était enchaîné un cadavre humain desséché. Il restait encore pendu aux os défraichis des lambeaux de chairs qui laissaient présager le pire. A quels rites pernicieux s’était-on adonner là ? Je l’ignore encore, ce qui est certain c’est que les landes Teiliennes souffraient de maux dont j’ignorais l’existence jusqu’alors.

Pire encore quand je remontais ces terres vers ne Nord-est je trouvais des terres désolées dont la végétation avait été corrompue par la vilenie qui pesait dans l’air. L’atmosphère y était putride, le sol rocailleux accentuait cette impression de mal-être qui me parcourait l’échine. Je pense alors que je m’approchais du territoire de Luk’Maar. Il ne pouvait y avoir d’autres lieux qui n’abritaient pareil chaos au sein de ses landes malsaines. Plus je m’avançais en ces terres et plus je me sentais observé. Je ne faisais plus attention où je mettais les pieds car je prenais le soin de regarder au loin ce qui me sembla être comme un fortin abandonné. C’est alors que je ressentis comme une étreinte au niveau des jambes. Des bras avaient jaillis du sol et m’avaient saisi aux chevilles de façon brutales. Mon épée déjà en main je m’appliquais à fouetter de ma lame les ossements qui s’en étaient prises à mes jambières. Puis les morts piétant apparurent des Ombres. Cette terre sentait la fin et je n’aurais pas pu écrire ces quelques lignes si je n’avais pas porté mon armure de Justicium. J’en garde une trace sur mon épaule droite, encore meurtrie à ce jour par la brutalité des coups qui furent porté cette journée là. Une fois mes ennemis renvoyés à terre je pus faire demi-tour et rejoindre la « Nouvelle Ere » qui était ancrée un peu plus loin.

…Avec Humilité et Dignité je brandirai ma Lame…



Jour 39 :

Je repris donc la route du Nord, espérant ainsi enfin trouver une terre hospitalière propice à ma quête de rédemption. Je cherchais une terre gelée, blanche, pure et vierge de tout. N’y a-t-il donc aucun espoir de trouver telle simplicité sur Teilia ? En tout cas je ne l’ai pas encore trouvé. Aujourd’hui j’ai posé le pied sur une nouvelle terre glacée où j’ai affronté en nombre ce que je n’avais encore jamais vu. A peine l’ancre jeté à l’eau je voyais dans les cieux d’obscures masses voler au dessus de l’île. Ne craignant rien ni personne je débarquai sur le dos de Courage et partait l’épée en main sur ce nouveau sol. J’avais tristement pris l’habitude de débarquer harnaché et armé pour faire face aux forces impies qui peuplent nos landes. J’eus à nouveau raison car je fis face ce jour à des Dragons de Glace qui faillirent me venir à bout. Jamais n’avais rencontré monstre aussi résistant, aussi intelligent, aussi pervers de malice. Car après avoir vaincu leurs progénitures, je me retrouvais au milieu de deux Dragons véritablement imposant. C’est à force de courage et de vaillance que je plantais dans la gorge du Vénérable adversaire mon épée droite. J’avais une nouvelle fois vaincu mais à quel prix. Ce jour je compris qu’il n’y aurait nul repos sur les landes teiliennes. Cela fait quelques semaines que je suis parti et je doute déjà de trouver une terre qui soit pure de toute vilenie.

Odéon mon Cilias, je sais que la route sera longue et ardue, je sais que nombreuse sera l’adversité mais existe-il seulement une terre où je puis me retrouver seul auprès de Vous ? N’y a-t-il que le Circan qui soit la terre promise ? Et si tel était le cas suis-je assez méritant pour la rejoindre aujourd’hui ?

De ce que j’ai vu et parcouru, nos landes ne sont que terres de combat, terres malsaines, terres de vilenie et partout où je vais je dois lutter pour le Bien, sans aucune relâche possible. Si tel est la vie d’un Chevalier errant alors telle sera la mienne.

…L’honorable ne se compromet Jamais…



[15/06/09]
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