Aux Femmes, aux enfants, aux vieillards

La guerre n'est pas pour vous !! Et dans l'hypothèse où tous ceux sachant se servir d'une arme seront au combat sur les Terres Kardar, il est de votre devoir de vous mettre à l'abri.

Aussi, VOUS, femmes dont la beauté est la fierté du peuple hastane, dont le ventre est la fécondité de notre race, VOUS, enfants, qui êtes l'avenir de Citria, qui portez en vous l'espoir de notre race, VOUS, femmes et hommes dont l'age est à son apogé, qui avez servi le royaume tout au long de votre vie mais dont vos forces ne seront qu'une gêne pour la jeunesse en guerre,


VOUS TOUS, vous êtes invités à aller trouver refuge au sein de la citadelle. Et je ne doute pas que le Clergé vous ouvrira la porte de la cathédrale.

Egalement, les portes du Théatre vous seront ouvertes.


Ne restez pas hors des murs de la citadelle. Ne courrez pas inconsidérément au devant du danger. Il est de votre DEVOIR de vous protéger de toutes les façons possibles.



Ainsi Lynaline avait elle parlé, prenant sur elle de crier une telle annonce, comme si elle en avait eu l'autorisation. Plus tôt dans la matinée, elle avait pris Guillaume à partie :

- Ce soir, je veux que tu sois à la cathédrale, ou au théatre.

- Nisi, maman, je veux être à tes cotés, je suis capable de me battre.

- Tu as 12 ans !!! Tu n'es pas capable de te battre ! Inutile d'arguer, je t'interdis de me suivre sur les terres de Kar. Je compte sur toi pour t'occuper des femmes, des enfants et des vieillards qui n'auront pas leur place sur le champ de bataille.

La moue boudeuse, Guillaume, pourtant habituellement si facile à vivre, pesta et tenta d'argumenter en sa faveur. Mais pour une fois, la jeune femme fut ferme. Elle ne laisserait pas son fils d'adoption se faire tuer dans cette guerre là. Et comme il était un petit garçon obéissant, il finit par céder aux suppliques et aux regards désespérés de sa mère.


Il ne restait qu'à espérer que tous les enfants seraient obéissants ce soir....