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| Colis adressé à la Vicomtesse K. Ambrosius | |
| | Auteur | Message |
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Euryale R. Bernay Citadin Impliqué
Nbre de messages : 543 Inscription : 21/02/2009
| Sujet: Colis adressé à la Vicomtesse K. Ambrosius Mar 10 Mar 2009, 9:44 pm | |
| Parvint à la vicomtesse un busard, chargé de quelques ouvrages, autant que ses capacités l'eurent permis. Il eut d'ailleurs quelques difficultés à se poser.
Un bref pli accompagnait le tout.
Vicomtesse, nos respectueux Avés,
Je vous fais parvenir les ouvrages que je vous eus promis. Si jamais vous veniez à considérer que ces récits sont dignes, vous pourrez les intégrer au lot de la Plume Dorée.
Voilà un premier lot. D'autres viendront.
Je vous recommande au Très-Haut, Euryale Rimbaldi Bernay | |
| | | Euryale R. Bernay Citadin Impliqué
Nbre de messages : 543 Inscription : 21/02/2009
| Sujet: Re: Colis adressé à la Vicomtesse K. Ambrosius Mar 10 Mar 2009, 9:46 pm | |
| Périgrines.
-Le cheval et l’hastane sont voués à marcher côte à côte. Tantôt aspellors, tantôt comme frères, s’aidant tour à tour, portant la charge de l’autre.-
À Néphélie.
Être ainesse c’est l’assignation par le Très-Haut d’une charge de responsabilité, qui semble nous incomber dès la naissance. Lorsque le cadet faiblit, lorsqu’il porte blâme, faute, par le fait même, incombe sur l’ainé qui omit de veiller assez d’acuité.
Être ainesse, c’est faire office d’émissaire entre Père et ses enfants. Mais lorsqu’il faillit, l’ainé est perçu sans mal comme traître. Comme indigne de la confiance qui lui eut été octroyé. Comme l’émissaire divin sans sa sublime hauteur, il porte à plus petite échelle la responsabilité de ce qui est au-delà et en deçà de son contrôle.
Comment savoir que le cadet est incapable d’emboiter son pas? Lorsqu’une telle chose est sue, il est trop tard hélas. Avais-je pu prévenir, j’aurais tout fait pour empêcher malheur qui s’abattit. Aurais-je pu savoir, que la crainte prendrait le cheval, aussi vite que le taon peut piquer un flanc?
Aurais-je pu faire rempart de mon corps, pour garder le tien, si fragile, face au galop effréné? Je m’interroge, face au regard de Son Saint Astre diurne. Mais il est trop tard.
Jamais pourtant je n’eus ennemi face à qui il eut été si aisé de pardonner. Le narshoulien, le monstre, nous le savons, a mauvais cœur. Mais dans le regard du cheval, d’une étrange sérénité, d’une compassion sans faille, il est possible de retrouver les plus nobles des sentiments hastanes.
Le geste preste, instinctif, mû par la peur, demeure plausible. Le geste malvenant n’est pour la bête, pourtant guère possible. En perdant son regard dans le regard du cheval, il est aisé de le savoir.
Je ne le sus jamais pourtant si bien que lorsque je revins en ma demeure, lorsque la bête, frénésie calmée, portait sur son dos ton corps brisé. Son pas était calme, avait l’apanage du deuil dans cette journée si claire et si lumineuse, où tout, pour le deuil, semblait jurer.
Seule la cadence de la bête, son regard humide, où un éclat de compréhension était perceptible, laissait deviner la lourdeur qu’avait cette journée. Je marchais à son côté, d’un pas lent. J’avais besoin de fouler le sol de moi-même. Et pourtant, l’animal me portait jusque chez moi, sans lui je n’eus point la force d’y retourner.
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| | | Euryale R. Bernay Citadin Impliqué
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| Sujet: Re: Colis adressé à la Vicomtesse K. Ambrosius Mar 10 Mar 2009, 10:02 pm | |
| L’animal et l’hastane
Ce furent toujours les animaux qui me fournirent leçon de haute importance. J’apprenais des chevaux de traits la tranquilité qu’il est si difficile d’établir en soi-même, alors que le monde lui-même semble nous inciter à nous emporter. Les ânes des fermes d’Auvergne me firent souvenir d’être douce, toujours, de par leurs regards. Cette désinvolture qui s’y lit a quelque chose de tendre à l’égard de ceux qui les soignent. Un chien, Manek, fut l’un de mes meilleurs professeurs.
Ce jeune chien bâtard, que moi-même, ainsi que mes jeunes sœurs Néphélie et Dalphée, avions recueilli. Nous l’avons soigné, n’escomptant de lui strictement rien. Par simple et pure bonté. Une saison seulement suffit à nous transformer à ses yeux en êtres adorés.
Nous devions l’escorter plus tard à la seigneurie voisine, dont une grange, bourrée de vermine, était un paradis pour un chien. Nous le menèrent, Néphélie et moi-même, compagnées par Uldéric, l’aide de ferme. Quelle ne fut notre surprise, à notre retour en Auvergne, de voir Danaé nous attendre, avec à sa dextre, le canidé.
Je portai maintes fois mon regard dans les perles d’obsidienne qui lui servaient d’yeux. J’y perçus tant de fois un monde d’extases simples et de courts chagrins, le même dont celui devraient s’illuminer la vie des hommes. J’y lus l’absolue fidélité, et une perpétuelle question
-M’aimes-tu?-
Ses actes ne firent mentir ce que j’y vis. Il devint un fidèle chien berger, fidèle et vaillant comme un preux. Uniquement, à propos de cette seule question.
-M’aimes-tu?-
Ce chien, tout étrange que ce paraisse, était sans le savoir parangon de l’amour fin. Nous lui donnions habituellement ce qu’il mendiait, un sourire, une caresse, quelques mots d’affection. J’ai parfois aimé plus souvent ces animaux que les hommes, puisqu’ils sont incapables d’une colère attisée par autre chose que la tendresse et la justesse.
Il aimait les enfants, qu’il s’agisse de mes sœurs, de nos cousins, des enfants des hommes de ferme et des écuyers de l’endroit. Leurs petites mains caressaient ce crâne où jaillissaient en silence émouvants secrets. On croit beaucoup comprendre du langage des chiens en observant leur queue. Ce constat, j’en ai peur, est extrêmement réducteur. Ce membre ne révèle en vérité que deux émotions banales, la joie et la peur. C’est réellement dans les yeux de l’animal que l’on peut réellement le lire. Ils s’éteignent lorsque le bonheur ne nous atteint pas. Ils s’illuminent alors que nous nous adressons à la bête.
Chaque fois que je me suis sentie étreinte du malheur, je me souvenais de ces bêtes qui viennent à moi sans que j’aie à leur demander, qui donnent plus qu’ils ne quémandent.
Sa vieillesse ressembla à celle des hommes. Le brave chien berger, qui s’était fait tour à tour défenseur, aspellor, gardien, dont les sens jusqu’alors étaient fidèles, vit son regard s’éteindre. Je pris soin jusqu’à la fin de Manek, devenu aveugle. Lui laissai deviner ma présence, alors qu’auparavant notre vision suffisait à attiser en lui l’allégresse.
Je découvris un matin Manek, allongé sous les bas pommiers du jardin. J’ai toujours voulu croire qu’il s’était allongé là pour nous épargner la vision douloureuse de sa mort. Je n’ai aucune difficulté à me persuader qu’il s’agit de son ultime marque d’affection à notre égard.
Dernière édition par Euryale R. Bernay le Jeu 09 Avr 2009, 11:23 am, édité 1 fois | |
| | | Euryale R. Bernay Citadin Impliqué
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| Sujet: Re: Colis adressé à la Vicomtesse K. Ambrosius Mar 10 Mar 2009, 10:26 pm | |
| Alphée
Il est sur la terre d’Auvergne une tradition millénaire. Les gens de la seigneurie viennent à se rassembler, afin de procéder à une chasse symbolique, regroupant tous les Preux, tous les soudards sous leur coupe, afin de partager ensemble un instant guerrier, les unir dans le sang d’une bête, en un acte preux et sportif.
Ceci se déroule au cœur de l’été, et cette chasse est celle du Cerf Blanc. Ce genre d’animal pullule, en nos terres.
Femmes, enfants, vassaux, partagent l’effervescence au départ de la chasse. Les paris se prennent, bénédictions et bons vœux se font, chants égrillards se font entendre. Chevaux et chiens sont apprêtés. Puis vint le moment, la chasse est lancée.
Munis d’arcs, montés, les hommes sonnent le cor, se divisent et s’unissent pour ramener ensemble, ou par eux-mêmes, une belle prise.
En ces circonstances, prêtant aux effusions et à l’effervescence, je pris parti de m’avancer dans la forêt, d’observer les fruits de cette chasse moi-même. Comme les cors sonnaient loin, je pris le risque de m’aventurer sans courir au devant du danger.
Je me trouvai bien surprise, lorsque j’entrevis un corps d’une blondeur presque blanche d’un cerf massif, allongé sous les cèdres. Deux flèches l’avaient couché là, l’empennage dépassant de sa chair, auréolés d’un sang grenat.
Je m’approchai de la bête. À ma surprise, elle me laissa faire. Trop faible, trop lasse, peut-être. La lassitude d’un être qui meurt, et qui le sait. Cette bête, visiblement, était robuste, mais de grand âge. Eut-elle quelques années de moins, sans doutes eut-elle échappé aux chasseurs qui la poursuivaient.
Je partageai avec cette bête ses derniers instants. Son souffle diminuant progressivement, alors que le grenat du sang maculait davantage sa robe. Que la blessure sévère devenait létale. J’observai s’éteindre les souvenirs, une vie, un regard, caressant le pelage du museau, me gardant bien d’effleurer l’encolure blessée. Avant sa mort, un simple instant avant, je le nommai Alphée. Tâchant de lui fournir, comme cadeau d’adieu, en ce baptême, dignité et respect.
Lorsque ce fut terminé, je vins prévenir ceux qui attendaient les festivités et le retour des preux, au dehors du bois, afin que cor soit sonné, et chasseurs rappelés. Le corps de la bête fut ramené aux festifs, et comme chaque an, il fut dépecé, et chaque bout de viande, de peau et d’os fut récupéré. Par le biais d’Alphée, Preux et serfs, chasseurs et leurs pairs communièrent devant le Très-Haut et entre eux.
Je garde le souvenir d’Alphée, qui sans même le savoir, permit, par delà la mort, la réalisation d’une telle union.
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| | | Euryale R. Bernay Citadin Impliqué
Nbre de messages : 543 Inscription : 21/02/2009
| Sujet: Re: Colis adressé à la Vicomtesse K. Ambrosius Mar 10 Mar 2009, 10:51 pm | |
| Le Kheijan
Un jour passa sur nos terres un kheijan. C'était un vieil homme, à la peau tannée par l'astre diurne. Ses cheveux, sans doutes autrefois noirs, avaient viré au gris. Quelques mèches pendaient de sous son turban couleur de terre séchée.
Lorsqu'il nous vit, Néphélie et moi-même, il nous demanda à boire, sans autre préambule. L'état de l'homme, rompu de fatigue, justifiait là son inconvenance. Nous partirent lui chercher de l'eau, alors que notre père et notre grand-père Richard, seigneur d'Auvergne, allaient au devant de lui.
Ils lui accordèrent hospice, après que le kheijan ait bu à satiété, et qu'ils aient pu discuter.
Cet homme, d'attitude étrange, aux mots rares, vint me parler lorsque j'étrillais son cheval et le nourrissais pour le soulager de la longue route qu'il avait dû avaler des sabots. Son destrier lui était visiblement précieux, c'est pourquoi il ne désira, tout le temps que j'en avais soin, ne pas s'éloigner.
Il me parla d'une gente de cheval mythique, qui court dans les sables arides sans jamais s'essouffler. Leur pelage est fait d'or, et ils ne laissent les impies les approcher.
Il me parla des éleveurs du désert, qui énoncent le yallah, l'al'come, l'al'kil, le garrd pour amadouer leurs bêtes.
Il me parla des astres, énonçant que ceux-ci décrivaient une voie. Que ceux-ci, de jour ou de nuit, guidaient les voyageurs. Que leur mathématique céleste se liait avec les mathématiques de ce monde, que c'était ainsi que le voulait le Très-Haut. Que le mystique et que le rationnel étaient frères.
Lorsque je lui demandai d'expliquer les rouages de ces mathématiques, les rouages de la Sainte Création, il me dit, simplement.
"Neh. C'est là affaire de vizirs et de caravaniers. Tu es femme, garde-toi de ces pensées."
Je ne dis rien, pour ne pas fauter à une promesse, et je terminai ma tâche. J'éluciderais un jour ces énigmes, que le voyageur kheijan a laissé derrière avant de poursuivre son chemin.
Si le Très-Haut daignait illuminer ma voie. | |
| | | Euryale R. Bernay Citadin Impliqué
Nbre de messages : 543 Inscription : 21/02/2009
| Sujet: Re: Colis adressé à la Vicomtesse K. Ambrosius Mar 10 Mar 2009, 11:10 pm | |
| L'Arrivée
Lorsque j'appris de ma bonne mère que j'aurais hospices à Citria, que mon oncle m'y accueillerait, je ne savais en vérité que mon coeur bondirait ainsi en ma poitrine. Deux sentiments, étrangement antagonistes, semblaient se dueller pour l'obtenir.
L'allégresse de connaitre, pour une toute première fois, la Sainte-Cité. Le chagrin de quitter ma bonne mère, mon bon père, le seigneur mon grand-père. De quitter Dalphée, Eurydice, Échnyde, Danaé, mes quatre soeurs. De quitter la tombe de Néphélie. De quitter Richard, le dernier né, l'héritier. De quitter tous les souvenirs, les paysages, les êtres et les bêtes que j'aimai.
Le voyage prit son temps, j'arrivai une semaine après mon départ, couverte de la poussière des chemins, à Citria.
Lorsque je vis la majesté des lieux, mon souffle s'éteignit. Il fallait presque se casser le cou pour voir la fin des tourelles de marbre immaculé. Il fallait inventer les couleurs du regard pour pouvoir détailler les tons chamarrés des vitraux laissant filtrer Sa Lumière. Il fallait avoir le coeur plus dur que le pavé du chemin pour ne pas se laisser émouvoir. C'était là la Sainte-Cité.
Les fleurs de Citria, les femmes belles, bien attifées et parfumées, aux robes de la couleurs des corolles. Les Preux droits, le visage stoîque ou avenant. Si beaux. Mon coeur se fendait, en observant leur ballet. Leur beauté parait insoutenable, lorsque l'on n'est rien.
L'émerveillement est une saison, en ceci qu'il ne dure qu'un temps.
J'imaginai la cité pure comme l'immaculé de sa pierre. Parait-il, qu'il n'en est rien.
Le temps passa, assez pour que dure cette saison du coeur.
Celle-ci connut son terme alors qu'un preux aspellor me fit escorte. Nous nous trouvames donc face à un calvaire. Un homme, crucifié et casqué de fer, pendait au dessus du sol, la chair labourrée.
L'on me notifia qu'il s'agissait d'un traitre.
J'eus, observant cet homme cloué aux mains et aux pieds, une nausée qui me força à détourner le regard. Ce n'était pourtant pas dû à la fleur de chair que je voyais s'étaler devant moi. Nisi plus que face au châtiment auquel était soumis le traître. Justice est toujours acte de sainteté.
Mais c'était plutôt le fait que l'Ombre puisse exister, en cette cité que je n'imaginai uniquement de Lumière.
Le temps me rasséna, apaisa mon haut-le-coeur. Car je me souviens, désenchantée, que la Lumière a besoin d'Ombre pour que nous puissions faire constat de l'ampleur à laquelle elle peut briller. | |
| | | Euryale R. Bernay Citadin Impliqué
Nbre de messages : 543 Inscription : 21/02/2009
| Sujet: Re: Colis adressé à la Vicomtesse K. Ambrosius Mar 10 Mar 2009, 11:27 pm | |
| Le souvenir
Je travaillai aux écuries depuis peu de temps, jusqu'alors. Alors que je retournais la paille de la litière des chevaux et que je nettoyais les lieux, une impression, ou plutôt une oppression inexplicable retint mon geste.
Fourche encore en l'air, souvenirs vinrent se bousculer en mon esprit. J'entrevis les vergers de la terre d'Auvergne, si garnis en temps d'automne. J'entrevis ces compotes que ma bonne mère en faisait, nous interdisant formellement d'y piger, bien qu'elle consentait toujours finalement à ce que nous y glissions un doigt ou une cuiller pour en dérober une bouchée. J'entrevis ma mère dans ce souvenir, ses bras frêles qui pourtant avaient la force du Colosse lorsque venait le temps de nous soutenir et nous étreindre. J'entrevis sa chevelure rousse, ses yeux pâles, alors que son corps et son coeur étaient à l'image d'Adaelle, qu'elle nous appris à imiter. Je me souvins de son odeur d'herbes et de fruits, comme si elle était née de la terre comme la plante sauvage. J'entrevis, comme du haut d'une colline, la seigneurie d'Auvergne en son entier, la tendresse de ma mère et ses bontés.
Un peu plus tard, je compris l'origine de ce souvenir. Je soulevai d'une pointe de fourche une pomme, qu'un cheval avait omis de manger en entier, qui avait moisi et commençait à embaumer.
De cette chose qui, de prime abord, parait périmée et mauvaise, est née la splendeur du souvenir.
Cet épisode me rappela une leçon. Il est vrai que le Juste trie le bon grain de l'ivraie. Mais parfois le bon grain est enfoncé dans sa conque, attendant simplement qu'on le batte, pour l'en sortir et apparaître sous son jour le plus lumineux.
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| | | Euryale R. Bernay Citadin Impliqué
Nbre de messages : 543 Inscription : 21/02/2009
| Sujet: Re: Colis adressé à la Vicomtesse K. Ambrosius Mar 10 Mar 2009, 11:29 pm | |
| Amour
Vint un soir comme les autres, où je pus côtoyer un aspellor qui m’est cher.
Cet homme est un preux, au cœur vaillant et attaché à une femme. La conjoncture ayant fait de nous quasiment des frères, je pris la liberté de l’interroger, sur un propos qu’autrement, je n’aurais osé aborder.
Je me permis de lui demander, « Qu’est-ce donc que l’amour, pur et vrai? »
Il eut la réponse de l’homme qui rêve éveillé, alors qu’il m’évoquait le fait que d’aimer, c’est de ne craindre l’instant où la vie s’achève, puisqu’il semble avoir profité, en présence de l’autre, d’une place au paradis avant l’heure. Le ton doux, rêveur, il évoqua les cœurs battant à l’unisson, l’avenir qui se dessine en deux esprits, qui se reconnaissent et se savent complémentaires. Il me décrit les instant auprès de l’autre, qui pourraient et aux sens des intéressés, devraient s’étirer pour toujours.
Ma question me faisait bien honte, mais comment aurais-je pu, en l’écoutant, ne guère devenir à mon tour, rêveuse.
Il me laissa aux aurores, alors que les Saints Anges déversaient leurs larmes sur Citria. Après que je lui eusse fait promettre, homme libre, libre d’aimer qu’il est, d’aimer de tout son cœur et son âme. D’aimer pour lui, mais aussi aimer, en mon lieu et place. Car m’étais revenue en tête l’une des devises qu’engrave dans le roc et le cœur nos voies. « Fais ce que dois ». J’aimerai qui on me dira d’aimer, qui sera selon le désir de mon Tuteur et du Très-Haut.
Après le départ de l’homme, je me mirai dans la mare peu profonde. J’y vis mes yeux. Verts. La couleur à la fois de l’espoir et de l’envie. Je sus pourquoi les Anges pleuraient. D’un revers de main, je brouillai l’eau afin que ne reste plus en elle que le reflet de l’astre diurne qui naissait. Que l’envie et l’espoir soient effacés, au profit de la Sainte-Lumière.
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| | | Kiara Ambrosius Citadin Vétéran
Nbre de messages : 1848 Age : 38 Localisation : France, Lille Inscription : 23/02/2007
| Sujet: Re: Colis adressé à la Vicomtesse K. Ambrosius Mer 11 Mar 2009, 6:53 am | |
| Damoiselle Bernay,
Ces récits sont à la hauteur de mes espérances et, s'ils se paraissent plus à des fables ou à des contes, ils ont déjà en soi une essence poétique prometteuse pour vos prochains essais... A vous de voir si vous comptez les proposer à la Plume Dorée; je ne puis en juger pour vous. Sachez toutefois que ce Concours n'accepte que les écrits sous forme de livres puisqu'ils doivent impérativement terminer dans la Bibliothèque après le concours. Je vous remeldis grandement,[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]- Spoiler:
Je te conseille d'utiliser UO read ^^ Si tu ne l'as pas je te l'enverrai.
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| | | Euryale R. Bernay Citadin Impliqué
Nbre de messages : 543 Inscription : 21/02/2009
| Sujet: Re: Colis adressé à la Vicomtesse K. Ambrosius Ven 13 Mar 2009, 2:41 pm | |
| Vicomtesse, avés réitérés,
J'aurai déposé mes écrits dans le coffret pour le concours, après moult hésitations. Il sera à vous de juger si ceux-ci ont quelconque valeur.
Si vous le voulez, lorsque vous en serez disposée, je serais ravie que vous m'enseigniez les rudiments de la poésie.
Qui plus est, j'aimerais soumettre une proposition qui m'intrigue. Les gens de votre académie et vous-même ont peut-être la réponse. Si mon nouveau projet vous plait, peut-être consentirez-vous à vous en faire mécène. Je ne suis pas savante, je sais par contre que le savoir, comme les richesses de l'âme et de l'esprit, valent plus que l'or. C'est pourquoi il est une connaissance complexe, que je cherche à acquérir, à propos des mathématiques célestes.
J'attendrai donc de vos nouvelles, bonne Dame. Et c'est moi qui sait vous remeldis pour votre réponse bien preste,
Je vous recommande à la dextre du Très-Haut,
Euryale Rimbaldi Bernay. | |
| | | Kiara Ambrosius Citadin Vétéran
Nbre de messages : 1848 Age : 38 Localisation : France, Lille Inscription : 23/02/2007
| Sujet: Re: Colis adressé à la Vicomtesse K. Ambrosius Dim 15 Mar 2009, 6:17 pm | |
| Damoiselle Bernay,
Je me tiendrai demain à votre disposition pour tout ce que vous souhaiterez discuter et apprendre. Je ne doute pas une seule seconde que vos écrits aient leur place parmi les autres concourant. Cordialement,[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] | |
| | | Euryale R. Bernay Citadin Impliqué
Nbre de messages : 543 Inscription : 21/02/2009
| Sujet: Re: Colis adressé à la Vicomtesse K. Ambrosius Lun 23 Mar 2009, 2:16 pm | |
| Bonne Vicomtesse, Dame Ambrosius, je vous prie de recevoir nos respectueux avés,
Le temps que nous passons ensemble est généralement bien bref, car votre charge nobiliaire fait de vous une femme courrue et appréciée des plus grands comme des plus petites gens.
J'aimerais, avant le volet du cours de poésie à venir, formuler en ce pli certaines requêtes, qui pourraient rogner cette séance que j'attendrais avec une indéniable impatience.
En premier lieu, je vous sais capable de grandes oeuvres. J'aimerais savoir si vous daigneriez publiciser les écuries. Il appert encore que bien peu d'hastanes soient au courants des tarifs préférentiels dont ils pourraient bénéficier à l'achat d'une de ces bêtes. Un cheval de sang pur, entrainé, sellé et capable, coûte à un citrien ou un allié huit cent pièces. À un membre des sphères ou membre de l'École de Chevalerie, il en coute quatre cent.
Je désirerais savoir si vous sauriez concevoir une affiche renfermant ces informations, référant dans l'heure les acheteurs à ma personne.
Nous offrons également aux écuries le service de soin des chevaux, l'entretien, le ferrage, l'attelage, tressage de crinière et parement de celle-ci.
Qui plus est, si jamais l'ADAR se plait au partenariat, j'aimerais proposer certains cours au sein de l'Écurie. Je les cite séans, vous ferez part de votre intéret devers ceux qui vous semblent pertinent, et pourrez les inclure sur les affiches. Je n'ai pas fixé de tarifs pour ceux-ci. Les dons pour les écuries avec ces cours se feront selon le bon vouloir des gens. D'autant plus si l'ADAR fait office de mécène.
Les cours seraient les suivants : -Cours d'équitation (pour enfants) : Dès le premier babil, l'hastane doit bien comprendre ce qu'est sa nature. Dès que l'hastane sait marcher, il doit aussi apprendre à chevaucher, comprendre que ceux de sa race sont à la fois compagnons des chevaux, mais aussi frères d'armes sur le champ de mars, aspellors qui ne se font pas défaut, d'une grande utilité. D'où la pertinence de ce cours.
-Cours d'équitation (adultes) : Savoir monter un cheval n'est pas synonyme de savoir chevaucher. Ce cours expliquera différentes techniques d'équitation et de maitrise du cheval. Le trot ou la course ne seront plus les seuls possibilités pour ceux suivant ce cours. Il s'agirait de cours particulier, ce genre d'apprentissage allant au cas par cas.
-Cours de soins aux animaux domestiques : Même les ménages bourgeois se trouvent parfois confrontés avec le dressage de chiens de chasse, de chats de salons, de montures pour attelages. Comment vous faire obéir? Comment rendre heureux ces bêtes, afin qu'elles le rendent bien. Ce cours vise à en apporter réponse.
-Cours de soin vétérinaire : Que faire si son cheval est empalé sur le champ de mars? Si notre chien se coince dans les ronces? Que faire d'un animal à la patte cassée? Un cours de premier soin, visant particulièrement les propriétaires de chevaux, afin de minimiser les dommages que leurs bêtes pourraient subir. À la fois prévention, et premiers secours.
-Apprentissage de l'art noble de la chasse à court : Un projet distinct de l'écurie. L'art nobiliaire de la chasse à court semble s'être perdu en Citria. J'aimerais diffuser ce savoir, si la chose m'était possible.
En contrepartie de toutes ces faveurs, sachez que je serai disposée à mettre rétribution de l'avant. Je m'engage donc à vous payer le prix d'un cheval, soit huit cent écus. Plus à vous offrir le premier poulain de la saison. ---
Dans un autre ordre d'idée, j'aimerais aussi souligner que je vous ai référée à la damoiselle Mélandra, qui compte faire sa place au sein de l'équipe des écuries, afin que vous lui retrouviez également les mêmes ouvrages que vous m'avez trouvée en vos archives.
J'attendrai de vos nouvelles avec une impatience nisi dissimulée. Je vous recommande au très-haut, en vous regraciant par avance
Euryale Rimbaldi Bernay. | |
| | | Kiara Ambrosius Citadin Vétéran
Nbre de messages : 1848 Age : 38 Localisation : France, Lille Inscription : 23/02/2007
| Sujet: Re: Colis adressé à la Vicomtesse K. Ambrosius Lun 23 Mar 2009, 3:32 pm | |
| Damoiselle Bernay,
Sachez que je vous ferai ces affiches avec grand plaisir. En ce qui concerne vos propositions de cours, elles sont toutes tout à fait valides ! Sponsorisés par l'ADAR, ils vous rapporterons un bon pécule : 500 pour le premier cours, 1000 pour le second, et ainsi de suite jusqu'à un maximum de 2000 pièces. Nous pourrions établir, si vous le souhaitez, un planning de cours et je pourrais vous trouver un endroit approprié pour les faire (à moins que vous n'en ayez déjà un). Je me chargerai de faire les affiches pour annoncer ces évènements en temps venu. Au vu de vos connaissances et de votre zèle, si le premier cours que vous pourriez proposer se passait bien, je pourrais vous proposer une place d'Académicienne dans notre section Spectacle / Equitation - Dressage, ou Sciences de la Nature. J'espère que vous accepterez, car je pense que malgré votre jeune âge, vous méritez grandement votre place parmi nous. Je vous remeldis de m'avoir recommandée auprès de demoiselle Mélandra et vous adresse mes salutations,[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] | |
| | | Kiara Ambrosius Citadin Vétéran
Nbre de messages : 1848 Age : 38 Localisation : France, Lille Inscription : 23/02/2007
| Sujet: Re: Colis adressé à la Vicomtesse K. Ambrosius Lun 23 Mar 2009, 5:06 pm | |
| Quelques heures plus tard, plusieurs affiches étaient parvenues à son écurie et à son nom.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] | |
| | | Euryale R. Bernay Citadin Impliqué
Nbre de messages : 543 Inscription : 21/02/2009
| Sujet: Re: Colis adressé à la Vicomtesse K. Ambrosius Mar 24 Mar 2009, 5:08 pm | |
| Bonne Vicomtesse Ambrosius.
Comme vous l'avez peut-être remarqué, les Écuries Citriennes tentent d'organiser un événement, qui est la Grande Récolte de Citria. Cet événement, visant à ce que tout Citrien ait, cet hiver et cet abysse, de quoi se nourrir à moindre coût, se soldera par un banquet.
J'aimerais en premier lieu formuler à votre égard ainsi qu'à celui de votre famille invitation particulière.
Également j'aimerais savoir si les membres de l'ADAR les plus férus de culture et d'amusement pourraient fournir contribution au banquet, afin d'amuser, de distraire, de raconter et d'instruire les gens présents. Que ce soit par chacun de leurs nombreux talents.
J'attendrai votre réponse, d'ici à l'événement,
En vous regraciant par avance,
Euryale Rimbaldi Bernay. | |
| | | Kiara Ambrosius Citadin Vétéran
Nbre de messages : 1848 Age : 38 Localisation : France, Lille Inscription : 23/02/2007
| Sujet: Re: Colis adressé à la Vicomtesse K. Ambrosius Mar 24 Mar 2009, 5:22 pm | |
| Damoiselle Rimbaldi Bernay,
Je vous remeldis pour votre invitation et vous promets d'y assister. En ce qui à trait au divertissement de votre banquet, nous n'avons actuellement, et à notre grand malheur, que très peu d'artistes dans l'ADAR qui pourraient convenablement vous aider. Toutefois, nous en avons un qui devrait vous plaire : Jansrald Bronag est son nom. C'est un musicien et poète de talent. Quant à moi, je puis bien vous proposer également mes talents de poétesse en faisant de l'improvisation. C'est une animation qui a toujours beaucoup plu. J'espère avoir pu vous aider,[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] | |
| | | Euryale R. Bernay Citadin Impliqué
Nbre de messages : 543 Inscription : 21/02/2009
| Sujet: Re: Colis adressé à la Vicomtesse K. Ambrosius Lun 13 Avr 2009, 4:34 pm | |
| Bonne Vicomtesse, nos avés à vous,
Je tenais à vous faire parvenir ceci. Il s'agit d'une requête de la damoiselle Dalilla, à laquelle vous pourriez donner suite.
Comme vous le verrez, la chose est on ne peut plus nécéssaire, dans le mandat de diffusion de connaissances de l'Académie.
Je joins l'annonce de la damoiselle, mon propos prendra tout son sens,
Je vous recommande au Très-Haut, Euryale Rimbaldi Bernay
j Je recherche une personne apte a à m'e écrire eds des volumes d'étude. Vous pouvez m'envoyer une missive adressée a à Dalilla.
Cordiallement. Cordialement, Dallila | |
| | | Kiara Ambrosius Citadin Vétéran
Nbre de messages : 1848 Age : 38 Localisation : France, Lille Inscription : 23/02/2007
| Sujet: Re: Colis adressé à la Vicomtesse K. Ambrosius Lun 13 Avr 2009, 5:15 pm | |
| De larges remerciements, accompagnés d'une boîte de macarons de kar, furent transmis à Euryale. | |
| | | Euryale R. Bernay Citadin Impliqué
Nbre de messages : 543 Inscription : 21/02/2009
| Sujet: Re: Colis adressé à la Vicomtesse K. Ambrosius Lun 18 Mai 2009, 10:59 am | |
| Dame Ambrosius, Vicomtesse, nos avés teintés de respect,
Gardienne du savoir que nous tenons à la bibliothèque, je dois vous mander deux choses, en ordre d'urgence.
J'aimerais, en tout premier lieu, que vous et ceux qui sont vos aides fouillent les bibliothèques, à la recherche d'ouvrages traitant du Nox. La question touche une hastane contaminée par cet élément, d'un mal qui pourrait devenir pandémie. Vous comprendrez donc l'urgence de la situation, et le pourquoi je mande votre secours, comme le fait le Saint-Clergé dans les circonstances.
Ensuite, j'aimerais savoir si vous avez pris en considération, en tant que tête de l'ADAR, ma requête touchant la copie de tous nos ouvrages afin de les disposer dans l'Antre de Savoir de Kronos. Il serait, encore une fois, indispensable que le Savoir Hastane trouve sa place en ce lieu où rien ne pourra l'atteindre, ni temps ni parjure.
Sur une note plus personnelle, j'aimerais que vous songiez aux affiches du Concours des Saisons. Le printemps approche à grand pas, et j'aimerais qu'elles soient prêtes pour icelui, si la chose était possible. Malgré mon absence, j'aimerais qu'elles puissent être affichées, si possible. Car je pars en pélerinage sous peu.
En vous remeldis par avance, je vous recommande au Très-Haut,
Euryale Rimbaldi Bernay | |
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