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 Le Deuil du Dragon

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AuteurMessage
Ex -Tsarevna
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Ex -Tsarevna


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Le Deuil du Dragon Empty
MessageSujet: Le Deuil du Dragon   Le Deuil du Dragon Icon_minitimeLun 14 Juin 2010, 2:34 pm

Quelques hastanes s'étaient réunis à la Cathédrale, dans la grande nef centrale que le soleil irradiait. Les vitraux de la Tour les baignaient de couleurs pour ce terne événement. Se rappeler qu'une femme...était morte.
Ce fut alors qu'il s'avança, son mari, celui à qui elle avait juré la mort comme la vie, et qui lavait seulement honoré le premier serment. Lui était beau, enveloppé de cette tristesse. Devant l'autel dressé en honneur de son aimé, il se recueillait et derrière lui, ses proches de la Compagnie des Dragons, et leurs familles qui avaient plus ou moins connu Démélyan et Adeline.


-Chère Adie, je t'écris cette lettre plein de Solitude,
L'âme en peine comme d'habitude,
Depuis que tu es partie, Depuis que tu n'es plus là,
C'est plus la même chose, j'ai perdu ma Reine,
Et d'un coup mon royaume tout entier s'est vidé,
Mon visage aussi s'est ridé, et mon coeur, lui, s'est bridé,
Quelque chose en moi ce matin là s'est brisé,

Toute l'assemblée le regarda. Ils la voyaient toujours, fraîche et souriante. Responsable et rassurante. Son esprit les enveloppait encore, elle naviguait sur les rayons de soleil qui inondaient la pièce entière et la partie de leur coeur où le jeune hastane était restée. La voix de son compagnon leur rappelait à quel point, elle avait fait pour que la vie soit permise.


-Et même si je réponds :"Ca va, meldis"
J'ai dans la bouche comme un mauvais goût d'inertie,
J'essaye de le masquer, mais c'est dur Adie,
Je te le jure, c'est dur :
J'ai l'impression qu'il n'y a plus rien,
J'ai peur,

La voix de l'homme tremblait, il avait vu pire. Les souffrances de la mort d'Adeline, avait équivaut à toutes les souffrances qu'il avait pu subir dans le front Nord. Il se rappelait...elle était morte, et il était seul. Adaelle avait pris le bonheur et avait abandonné Odéon à son châtiment. Il balaya la petite assemblée d'un regard clair et limpide. Il s'attendait à la voir arriver, à trouver ses magnifiques yeux émeraudes croiser les siens...il ne vit que le souvenir de la mort sur les visages de chacun.


-En fait depuis que tes yeux ne me regardent plus
Il ne se passe plus rien, j'épure, même trop je le sais,
Et ça je le vis mal,
J'enchaîne les malheurs, et tu n'es plus là au final,
Il me reste quoi à moi hein ?
A part des souvenirs, des tonnes de peintures usées...
Et puis ton sourire trop longtemps figé,

Ses mains tremblèrent également, il avait du mal à parler. C'était si lourd à porter, il ne trouvait plus son coeur...il l'avait enterré en même temps qu'il avait enterré sa bien-aimé. Elle avait passé l'arme à gauche, si tant était qu'elle portait une arme...et lui aujourd'hui, s'était carrément désarmé. Il se traînait, carcasse immonde ne trouvant plus sa place en ce monde détesté.


-Je peux plus, ou plus pareil,
Alors chaque jour, je me tue même un peu plus que la veille,
Et je tue le temps, parfois mal,
De là haut tu le sens, je le sais,
Mais tu me manque chérie, tu me manque....

Un ange dans le ciel. Oui, le Seigneur accueillait un ange de plus. Il n'avait jamais dit Valar à Adeline, c'était juste un futile "à plus tard" qu'il lui avait lancé en même temps que la poignée de terre sur son cercueil doré.



-Toi et moi, on a tout fait,
Toujours prête à me donner ton oxygène dans les moments
Où tu sentais que j'étouffais,
T'étais prête à tuer si on me touchait,
Prête à décrocher la lune
Même si je la voulais.

Elle avait toujours été là pour lui, alors pourquoi était-elle partie? Dieu, il l'aimait....et il ne pouvait s'empêcher de continuer. L'âme de sa bien aimée était là quelque part...et elle faisait bien plus que veiller sur lui. Elle le guidait sur des sentiers embués d'amour et de sincérité. Il n'était plus en danger, il était simplement en perdition et la souffrance terrestre n'opérait plus sur lui...il n'avait ni coeur...ni sensualité. Son âme...il l'avait égarée à la rechercher de sa défunte aimée.



-Nous avons grandi ensemble,
Construit ensemble,
Traversé les pires moments,
Vieilli ensemble,
C'est ce que nous voulions,
Même si nous n'étions plus ensemble,
Nous nous en fichions,
C'est ce que nous visions.


Le passé était si douloureux, il lui obstruait un avenir qui était sensé se dérouler d'une autre manière, d'un autre amour...plus doux et moins amer. Citria aurait du continuer à écrire les mémoires de leur couple. Ils s'étaient toujours accommodés des humeurs de la cité pour évoquer leur destinée et s'attarder sur leur passé. La mort l'avait charmée, et malheureusement était devenue l'amante de sa fiancée.


Tu te rappelle, nos fous rires,
Nos premiers instants, ton sourire,
Les moments de silence qui voulaient tout dire,
Nous pouvions nous nourrir l'un de l'autre,
Tellement j'étais toi, tu étais moi,
Et ça, nos proches en étaient témoins,

Puis il y avait les autres également, tous leurs amis qui partageaient leur vie. Qui savaient avec sourire que leur amour était infini. Depuis cet instant, où elle leur avait parlé, qu'elle les avait enchantés avec ses paroles de fée. Ses soupirs de Sainte l'avaient fait maintes fois rêver quand il lui rendait visite durant de longues nuits d'été. Sur les immenses terrasses de la cité.


Tu étais ma vie, mon coeur et mon sang,
Tu étais mes tripes, mon moteur et mon sens,
A tout ça,
Alors puis je tue le temps, parfois mal,
De là haut tu le sens, je le sais,
Mais chérie, tu me manque....

Un ange dans le ciel. Oui, le Seigneur accueillait un ange de plus. Il n'avait jamais dit valar à Adie, c'était juste un futile "à plus tard" qu'il lui avait lancé en même temps que la poignée de terre sur son cercueil doré.


-Qu'est-ce que je peux dire de plus,
A part qu'il n'y a pas qu'à moi que tu manque,
C'est un gouffre que tu as laissé, Adie,
Tu sais qu'aujourd'hui,
Il n'y a pas que mes nuits à moi que tu hante,
Pour Altaïr aussi il n'y a plus d'étés,
Mais, ne t'en fais pas Adie, nisi, ne t'en fais pas,
Nous allons relever la tête,
Je sais que tu aurais voulu nous voir plus forts,
Alors, on va faire ce qu'il faut pour s'en remettre...

Son discours se terminait là. Il avait la gorge nouée. Tout le monde l'avait écouté. Ils étaient tous captivés par ce souvenir...il suffisait juste de se rappeler que la mort avait emporté l'âme d'une innocente. Une pression se fit sentir sur son bras, il déposa un regard léger sur un nourrisson qu'un moine lui avait apporté. Ses yeux étaient humides, les arêtes nez droit permettaient aux larmes sur son visage de s'orienter. Il le prit dans ses bras et descendit de l'estrade où avait été dressée une simpletable couverte d'une nappe rouge. Rouge en souvenir du sang d'Adeline qui avait coulé pour la vie de son bébé. Rouge en raison de son rang d'épouse passionnée qui la rendait , si aimée, si neutre et si fragile. Dessus, quelques bougies, autant de roses mais parmi tous les souvenirs qui s'y étaient déposés comme de la poussière, une peinture. Elle représentait toute une vie, celle d'Adeline, portant la vie et son mari.
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