Heloys De Bragnance Errant
Nbre de messages : 17 Age : 39 Inscription : 04/05/2009
| Sujet: [BG] - Heloys De Bragnance - Mer 27 Mai 2009, 2:43 am | |
| Heloys De Bragnance -Chapître 01-
Ce qui charme vos yeux aux miens est horreur
Un chaud matin d’été, il régnait à la fermette de Bragnance une canicule à peine imaginable. L’étable empestait le fumier et l’urine de chat accentués par l’humidité. L'écurie sentait le moisi et le vieux rat. La puanteur la plus infernale se trouvait dans le poulailler et la famille se tenait loin par journée de trop grande chaleur. Heureusement que les récoltes étaient loin de ces granges sinon les acheteurs seraient fort probablement reparti sur leurs pas une main sur la bouche. La chaleur pesait comme du plomb au dessus des têtes de la famille. L’haleine pestilentielle, où se mêlaient les odeurs les plus agressante d’une ferme avaient donné mal à la tête à la pauvre Heloys qui s’occupait de traire les vaches cette journée là. Elle était habillée d’une robe simple et blanche, serrée à la taille, qui était devenue avec les années brunes par endroits. Ses longs cheveux bruns collaient à ses joues et à son visage, ayant omit de les attacher ce matin-là. Il faisait tellement chaud qu’elle étouffait sous les rayons du soleil qui lui tappait dans le dos. À bout, elle décida de prendre une pause qu’elle se disait mériter après un tel effort.
Non–loin d’eux se tenait près d’une clôture un homme d’une forte taille avec un évident problème d’embonpoint ; Willos, le père d’Heloys. À ses cotés se tenait un jeune garçon plus vieux qu’elle trouvait arrogant et insignifiant ; Silas. En fait, ce garçon avait été retrouvé dans le poulailler à voler des oeufs que le frère d’Heloys ; Edouard, avait surpris en flagrant déli, il y a de cela plusieurs années. Ils l’avaient dès lors recueillit comme travailleur officiel de la fermette pour effacer cette dette. Ce même garçon qui prenait un malin plaisir à venir épier Heloys pendant qu’elle travaillait et de lancer des propos vulgaires à son propos. De là la haine qu’éprouvait Heloys pour lui.
Heloys qui avait enfin lâché sa besogne s’essuya le front d’une main en fixant la conversation qu’elle ne pouvait pas entendre. Elle devait espérer que son père le relaxe enfin de sa dette et qu’elle puisse enfin d’extase le regarder partir sans jamais devoir encore supporter ses affreux commentaires. Il n’en fut malheureusement rien car le jeune homme tourna les talons et s’en retourna à sa tâche au champ. La jeune femme prit sa chaudière de lait et s’avança vers la demeure en soupirant.
- S’il pouvait se noyer dans ce lait... - Heloys qu’as-tu dit là ?!
Au même moment où Heloys s’exprima, les portes s’étaient ouverte et c’est sa mère ; Béatrice, qui l’avait acceuillit les mains ouvertes pour recevoir la chaudière.
- Mes pardons, mère.
Évidemment, Heloys avait déjà parlé de ses problèmes à sa mère mais celle-ci avait toujours la même désolante réponse à lui transmettre ; « Heloys tu sais ton frère Édouard très malade, tu sais à quel point ton père à besoin de ce jeune homme pour remettre notre terre en état de production, il a besoin de lui....soie patiente ma fille, Adaelle le reconnaîtra...». La jeune Bragnance avait entendu cette phrase trop de fois, ce jeune homme la dégoutait de plus en plus et de toute évidence, sa patience avait atteint ses limites. Malheureusement, elle ne pouvait rien faire, sa mère avait raison, son père avait besoin de lui. Déchirée, elle retournait à la tâche, résignée de son sort pour encore quelques mois...
Dernière édition par Heloys De Bragnance le Jeu 28 Mai 2009, 10:10 pm, édité 1 fois | |
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Heloys De Bragnance Errant
Nbre de messages : 17 Age : 39 Inscription : 04/05/2009
| Sujet: Re: [BG] - Heloys De Bragnance - Jeu 28 Mai 2009, 10:09 pm | |
| -Chapître 02-
Addiction ou méchanceté
La saison chaude approchait sa fin et les récoltes s’étaient effectués avec succès. C’est avec une immense joie qu’Heloys pouvait enfin jouir d’une tranquillité absolue, ou presque. Car en effet, depuis qu’elle était la plupart du temps absente de la demeure, Silas ne pouvait plus se moquer d’elle comme il adorait tant. Maintenant que les hommes s’occupaient de nouveau des animaux, la jeune femme s’occupait à lire des romans fantastiques qu’elle trouvait dans la bibliothèque privée de sa mère aussi rêveuse. Elle allait la plupart du temps s’allonger sous un saule pleureur qui vivait au pied de la colline invisible de la demeure familial. Endroit rêvé pour une jeune fille en quête de solitude et de tranquillité.
La fin de l’après-midi était un temps propice pour la promenade car il faisait un peu moins chaud et la lumière était encore bonne pour lire. Heloys prenait toujours un grand plaisir à visiter ce lieu maintenant apprivoisé. Elle glissait ses pieds nus sur l’herbe fraîche, elle laissait le vent soulever ses cheveux au même rytme que les longues feuilles du saule en fermant les yeux, la vie rêvée. Néanmoins, ce soir là, elle avait nettement l'impression d'avoir été suivi. Elle observait autour avec méfiance mais rien ne lui apparaissait. Se disant que la paranoïa devait être la cause, elle continua son chemin afin de s'installer confortablement dans un creux du tronc que les années avaient prit la peine de façonner. Lorsqu'elle baissa les yeux pour attraper sa besace, elle n'eut pas le temps de réagir quand une main sortie de nulle part vînt lui empoigner le visage par les joues. Il se dressait devant-elle, Silas, ce vile serpent. Elle avait pour lui un regard de mépris et de dégout quand celui-ci s'humecta les lèvres, intéressé. Le seul réflexe qu'avait eu la jeune paysane était de lui donner des coups de pieds dans les tibias mais malheureusement, ses pieds nus avaient mal plus que lui.
Il relâcha donc l'étreinte de sa main sur le visage maintenant rouge de la jeune femme. Il continuait de la fixer avec un regard satisfait. Elle reconnaissait en lui toute la méchanceté qu'elle avait eu le le temps d'accumuler au fil des années à le supporter. Néanmoins, Heloys n'osa bouger de sa place, elle le fixait également sans le moindre son, attendant peut-être qu'il parle en premier, ainsi elle ne serait pas obligée de casser la glaçe. Tout ce qu'elle avait envi, c'est de retourner chez elle et pleurer dans les bras de sa mère qui ne prendrait encore une fois nullement sa défense.
Il s'approcha d'elle et mit une main sur le tronc d'arbre, assurément pour lui faire de l'ombrage. Ses yeux étaient si bleu, si bleu qu'ils en devenaient perçant et rendait Heloys nerveuse plus que jamais. Elle découvrit alors que toute la méprise qu'elle avait pour ce jeune homme venait de se transformer en peur. Cette peur que peut-être Silas désirait lire dans ses yeux marins. Il détaillait le visage de la jeune fermière avec si peu de gêne que vaincue, elle pencha la tête en évitant son regard trop lourd. Le sourire qui venait de s'immiscer sur le visage du jeune homme était tel qu'elle aurait eu le goût de le frapper. Cependant, elle demeurait muette, muette de peur.
- Je t'ai fais peur? Heloys?
Comment osait-il lui demander une chose pareille. C'était pourtant clair que sa présence ne l'avait guère enchanté.
- Je ne m'attendais à ce que tu me suis. Pourquoi es-tu venu? Pour m'embêter?, Parce que sincèrement je n'ai pas besoin de cela aujourd'hui.
Pour la première fois elle lui avait répondu, et sa réponse avait attisé la colère de Silas qui de toute évidence était incapable de contrôler. Il frappa un bon coup sur le tronc d'arbre qui n'avait pas bougé d'un poil et se pencha à quelques centimètres du visage de la jeune Heloys, énervé.
- Me vois-tu seulement ainsi? Je ne suis qu'un vulgaire emmerdeur à tes yeux?!
Il crachait ses mots tels du venin. La demoiselle n'eut d'autre choix que de tourner le visage pour l'éviter, lui et les postillons qui avaient suivit son exclamation. Il était si prês d'elle, qu'elle pouvait sentir l'odeur de la labeur sur le collet de sa chemise. Elle risqua un regard dans sa direction et ce qu'elle vit l'a désarma complètement. Il observait maintenant Heloys avec un regard triste et désemparé. Que lui voulait-il? Pourquoi toute cette mise en scène.
- Je n'accepterai pas que tu me refuses....Heloys...douce..si douce..m'as-tu comprise? je n'accepterai pas refus!
Comprenant enfin où il voulait en venir, aveuglée par la panique, elle sauta en bas de son siège végétale et prit ses jambes à son cou. Sa course était telle qu'elle en avait oublié ses chaussures au pied de l'arbre, et sa besace. Elle courrait, n'ayant qu'une idée en tête, retrouver les bras de sa mère. Silas de son coté ne l'avait pas suivit, gardant son front contre l'écorce de l'arbre, il avait regretté...
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