[BG] Athlaric de Sylverus

Sujet: [BG] Athlaric de Sylverus Mer 13 Déc 2006, 2:50 pm

Voici le récit d’un jeune Hastane noble à sang de paysan :

Par une chaude soirée d’été, Marius et Rose de Sylverus étaient en pleine conception de leur premier né. Celui ci allait se nommer Dagoric de Sylverus, descendant d’une lignée noble. Mais ce récit n’explique pas sa vie, celle-ci étant dénué de sens et de vivacité. Bien entendu, ce ne sont que des blagues! Donc, ce récit raconte une fraction de la vie d’un personnage tout à fait inattendu au sein de la famille de Sylverus, Athlaric de son prénom.

Le malheur de la famille Itleria.

Près de midi. Le clocher ne va pas tarder à se prononcer, et le ventre d’Arthas gargouille avec bruit et vigueur. Ayant labouré le champ avec force, Arthas prit une pause. Se tenant sur le manche de sa pelle, il regardait en direction de la source de lumière au dessus de lui. Une sueur froide lui glissa dans le dos, ce qui lui donna des frissons. Un léger sourire aux lèvres, il se pencha pour prendre la jarre à ses pieds, celle ci remplit d’eau fraîche. Au même moment un cri retentissant de la ferme vint jusqu’à Arthas. Non pas un, non pas deux, non pas trois, mais bien quatre Gorlaks entouraient sa demeure, sa femme prise à l’intérieur. Ces êtres immondes avaient réussi à passer la défense, ou était ce encore des fugitifs de la dernière guerre? Ça, ni sa femme, ni lui ne pourrait y répondre. Lâchant le manche de sa pelle, il se dirigea au pas de course vers la ferme familiale.

Prenant une fourche au passage, il se dirigea vers le premier Gorlak qu’il eut vu. Celui ci n’eut pas le temps de réagir, qu’il fut embroché. Arthas le jeta à terre, puis reprenant son courage à deux mains, il se dirigea vers le second. Les deux autres pendant ce temps, cherchaient un moyen d’incendier la maison à l’aide de torche enflammée, ce qu’ils parvinrent à faire après quelque temps.

Donc, le second ayant mangé une volée de coup dans l’estomac et sur le visage, il se résigna à sa propre défense puis tomba, mort, au pied d’Arthas. Le troisième Gorlak, ayant vu le sort de son acolyte, fonça sur Arthas qui se fit mettre à terre. Essayant de se débattre, et voyant que la bête était considérablement plus forte que lui, Arthas lâcha prise puis se laissa faire. Mais une chose inouï se passa. Une chose inattendu se vint se produire. Une fourche vint se planter dans le dos du Gorlak, celui qui était par dessus Arthas.

En effet, les voisins, ayant entendu le cri de la femme d’Arthas et ayant vu la fumé s’élever dans les airs, vint leur porter secours. Le dernier Gorlak mort, Arthas se dirigea à l’intérieur de la maison en flamme. Arrivé en plein milieu de sa cuisine, Arthas regarda de tout côté. Voyant sa femme prise dans un mur de flamme, et ne sachant que faire, il décida de se charger d’autre chose en premier lieu. Il prit un berceau, isolé de la fumée, puis le sortit en vitesse pour le mettre à l’abri. Arrivé au dehors, il rendit le berceau à un fermier, un de ses voisins, puis se précipita à l’intérieur de la maison pour aller secourir sa femme.

Trente minute après son entré, toujours aucun signe de vie de sa part, un fermier, allant voir à l’intérieur, prit le pire risque de sa vie : la poutre centrale tomba, ce qui eut pour effet de faire effondrer la maison. Tous les gens autour cherchaient un moyen d’aider les trois personnes piégées à l’intérieur des ruines en feu, mais en vain, il ne restait plus rien à faire. Le berceau que tenait le fermier contenait un jeune enfant Hastane, du nom de Madrien Itleria. Quelques jours plus tard, le tout étant éteint, et le retour à un semblant de vie normal, Madrien sommeillait dans une petite ferme. On pouvait entendre dans la chambre voisine la voix d’une femme :

-Mais Peregon, on ne peut le garder... On a déjà 10 bouches à nourrir sans nous compter nous même... On doit le rendre à quelqu’un... N’a t’il pas une famille?

Après un échange violent de parole, le fermier conclut qu’il devrait le rendre à la famille la plus riche du comté, la famille de Sylverus. Le lendemain, il alla donc voir Marius de Sylverus et Rose de Sylverus. Il leur proposa une terre au sud avec une ferme en ruine s’ils prenaient Madrien Itleria sous leurs ailes. Ils acceptèrent avec grande joie, ce qui rendit une famille digne de ce nom à Madrien. Le seul problème, c’est qu’aucune des deux familles ne connaissaient le prénom de ce jeune Hastane. Ils en conclurent donc qu’ils devraient en trouver un nouveau. Après un baptême devant l’Autel d’Odéon, à la ville, Madrien Itleria devint donc Athlaric de Sylverus, second descendant de Marius de Sylverus.

L'Apprentissage

Quelques années passèrent et Athlaric devint un véritable Sylverus. On aurait pu croire que c’était le véritable fils de Marius de son caractère, mais son visage était bel et bien celui de son défunt père Arthas.

Grand et à l’allure carrée, Athlaric, fils de Marius, apprit très rapidement l’art de manier la lame. Déjà, de son jeune âge, il se pratiquait à frapper sur des pantins avec des épées de bois. Les cheveux d’une bonne longueur, l’âge de maturité arriva enfin. Seize année pour le jeune Athlaric venait d’être écoulée. Seize longues années d’acharnement et d’entraînement venaient de se terminer. Mais pourquoi tout ce travail pour manier la lame et pour se muscler?

Décidemment, on ne pouvait qu’être fier de ce jeune homme car celui ci avait décidé de joindre les forces Légionnaires de Citria. Encadré par son père, il avait su apprendre la discipline, les valeurs morales entourant sa famille, et le plus important de tout, le respect envers sa famille et tout ce qui l’entourait. Jamais vous ne pourrez voir Athlaric abattre un animal aussi innofensif qu’il soit, sauf s’il s’en sent véritablement obligé. Jamais vous ne pourrez voir Athlaric laisser de côté sa famille pour son amusement personnel. Jamais vous ne pourrez voir Athlaric préférer quoi que ce soit au besoin des êtres vivants peuplant sa ville natale.

Bientôt allait arriver le grand jour. Le jour où tous les jeunes hommes de son âge allaient partir pour le camp de recrutement de la Légion de Citria. On pouvait lire en lui la fierté d’appartenir à un peuple aussi puissant et aussi droit que sont les Hastanes. On pouvait voir son dévouement envers son Roi comme si c’était son propre père. Mais par dessus tout, on pouvait remarquer en lui le désir d’approcher Odéon par ses prières et par ses gestes. En effet, Athlaric n’était pas un Hastane comme les autres, il avait une foi énorme envers Odéon, et il devrait le prouver un jour ou l’autre...

Homme d’honneur, homme de foi.

Athlaric regardait autour de lui, l’air désespéré. Il reprenait tranquillement son souffle, plié en deux. Le camp de recrutement n’était plus qu’à une semaine d’aujourd’hui. L’entraînement de tous les jours commençait à être lourd et dur. Il venait, en effet, de courir 3 benzoates (mot qu’utilisait Athlaric dans son enfance pour désigner de longue distance), l’équivalent d’environ 7.5 kilomètres. Il avait achevé sa course, suant de partout, ou presque, et trop déshydraté pour le temps qu’il faisait à l’extérieur. Sous le poids de son sac, il se laissa choir sur le sol, comme une grosse pomme qui tombe d’un arbre. Le soleil était chaud, voir même brûlant. Athlaric reprenait son souffle, une grosse goutte de sueur coulait sur son front. Il voyait, non loin, son village d’enfance. Le grand marché était fonctionnel depuis peu et beaucoup de gens s’affairaient dans les rues. C’était le début de l’après midi.

Il se releva avec peine, puis entreprit la marche pour rentrer. Sur le chemin, il vit un homme habillé de blanc, celui ci s’approchant lentement de lui. Il lui dit lentement, doucement et en murmurant :

-Avé à vous, Athlaric, fils de Marius. Je suis bien heureux de vous rencontrer, enfin.

-Avé à vous Sir... Athlaric relevait la tête lentement, un regard interrogateur vint se poser sur son visage. Je puis vous aider?

-En effet. Plus bas, sur cette route, vous verrez un mendiant. Offrez lui quelque chose, c’est ma seule demande.

Athlaric, l’air de n’en rien comprendre, hocha de la tête, puis il se retourna vers le sentier.

-Mais, je ne vois personne d’ici... Indiquez moi comment il est habillé, ça pourrait m’aider dans ma tâche.

Athlaric se retourna pour faire face à son interlocuteur. Une douce brise vint se poser sur son visage, et personne n’était devant lui. Son interlocuteur avait disparut. Athalaric haussa des épaules, puis il reprit son sac pour reprendre son chemin.

Après quelques minutes de marche, Athlaric aperçut un homme, non loin de lui. Celui ci semblait être assis par terre, la main devant, son visage caché par un capuchon large. S’approchant du mendiant, Athlaric détacha sa bourse, puis lui donna tout son contenu, comme l’homme en blanc lui avait indiqué. L’homme encapuchonné ne répondit rien, mais serra les piécettes avant de se relever pour traverser la forêt.

Athlaric regardait toute la scène, sans mot, la bouche ouverte à moitié puis s’exclama :

Ce fut un plaisir!

Puis il reprit son sac. Il dévala la petite pente, puis apercevant la cité, il entreprit une marche un peu plus rapide. Il marchait de bon train lorsqu’il buta sur quelque chose de dur. Se relevant, il se retourna pour voir ce qui l’avait fait tombé, puis s’aperçut que c’était un homme. L’homme, encapuchonné, était assis, le bras allongé dans les airs, la main ouverte. Il semblait mendier. Athlaric l’observa un long instant, puis ouvrit la bouche pour parler :

-Est-ce vous qui êtes partit tout à l’heure? Vous auriez pu me remercier... Mais peut être avez vous un problème de langage, alors je vous pardonne. Vous voulez autre chose?

Athlaric se regarda, la bourse vide, puis reposa son regard sur l’homme.

-Du pain et de l’eau, ça vous suffit?

Le mendiant ne répondait toujours pas, alors Athlaric détacha un grand baluchon puis lui donna une miche de pain.

-Je vais chercher de l’eau à la rivière, je vous reviens tout de suite.

Le mendiant, toujours impassible, était recourbé, rangea la miche de pain. Athlaric décida alors d’aller chercher de l’eau à la rivière non loin d’ici. À la rivière, il entendit des cris, ceux-ci provenant de l’eau. En effet, une femme se noyait, et elle appelait à l’aide. Athlaric se dévêtit de son sac, puis se lança à l’eau. Il nageait à une vitesse ahurissante, puis il s’arrêta. Les cris avaient cessé et Athlaric regardait autour, la tête bougeant sans cesse. Il n’arrivait pas à y croire, plus personne n’était visible à la surface de l’eau!

Il plongea sous la surface, puis avança un peu, avant de regarder les profondeurs. L’eau était clair, et l’eau peu profonde, et même ainsi, personne n’était visible. Soudainement, une force étrange et mystérieuse le tira par derrière et le ramena jusqu’à la rive. Sur la rive, il se releva, puis regarda autour. Personne n’était venu le chercher, mais il se trouvait à présent sur la rive. Il était seul au bord de la rive, et aucune trace, hormis les siennes, n’était visible sur le sable chaud. Décidemment, c’était bien une journée remplit de mystère. Il se rappela ensuite qu’il devait ramener de l’eau au mendiant, celui ci probablement déjà partit. Il tenta sa chance cependant. Athlaric ramassa de l’eau dans un pichet, puis reprit la route pour ce rendre au chemin. Arrivé sur les lieux, le mendiant avait disparut, comme il s’en attendait. Athlaric laissa le pichet sur les lieux, au cas où le mendiant reviendrait, puis reprit sa marche vers la cité.

Il revenait de bon train, tout trempé, mais le visage heureux. La jeune femme de la rivière n’était sûrement qu’une illusion dû à un jeune apprenti mage qui lui avait fait une blague, ou bien, ce n’était que la chaleur et la fatigue qui lui jouait des tours. Quoi que ce pouvait bien être, il était persuadé que le lac était vide. Un peu avant de franchir les portes, il aperçu l’homme en blanc qu’il avait rencontré un peu plus haut. Il alla le voir, et raconta son récit. L’homme en blanc sourit, puis lui adressa à son tour la parole.

-Ce sont de très nobles gestes que vous avez posé aujourd’hui. Je suis fier de vous, Athlaric. Votre foi en Odéon a prit le dessus lors de ces différentes quêtes, si on peut appeler cela ainsi. Vous avez prouvé que le peuple vous tiens beaucoup à coeur, et c’est admirable. Tenez, voici 13 piécettes, celles que vous avez donné au mendiant.

-Mais comment les avez vous eu?

-La manière dont je les ai eu n’est pas importante, l’important c’est que vous avez posé des gestes très sage. Vous en serez récompensé au moment venu.

L’homme en blanc repartit, lentement. Son capuchon par derrière, et ouvert, laissait voir son intérieur. Après que celui-ci eu tourné le coin de la porte principal, Athlaric réalisa une chose. L’intérieur du capuchon de l’homme en blanc était de la même couleur que les vêtements du mendiant! Les plus chers manteaux à capuchon sont en effet réversible, et c’est maintenant que Athlaric s’en aperçoit! Athlaric se prit à courir à toute jambe pour rattrapé l’homme en blanc, mais il était déjà trop tard, celui ci avait disparut.