au Cardinal

Votre Sainteté,

Je me constitue votre prisonnier car en tout état de conscience, je m'oppose au pardon que l'Église offre au sieur Wilarm Payre. Je considère que son crime ne demande aucune clémence et je ne souhaite pas le voir réintégrer la capitale.

Bafouant les ordres de votre Sainteté, j'ai fait arrêté celui que vous avez gracié. Par respect pour vous et votre institution, je l'ai remis en liberté conditionnelle sous l'escorte de vos paladins. Cette faveur que je vous fais pourrait s'avérer la dernière, car je remarque de nombreux faux pas de la part de l'Église qui me portent à croire que vous ne parlez pas franchement au nom de Dieu.

J'attends de vous rencontrer ou alors de recevoir un verdict,
Le duc de Richecoeur.

"En effet, quel homme oserait se faire Cilias, et parler sous couvert d'un nom divin..."marmonna Gwendolyne en rejetant la lettre plus loin sur le bureau. Elle dicta à un scribe une réponse :

Citation :

"Vôtre Grâce,

Je suis tellement surprise de voir qu'au fond de l'homme de guerre se cache un homme qui peut-être, ne sait-on jamais, surpasserait tous les hommes de religion de notre Culte de Lumière. Ce n'est pas la première fois que je vous vois critiquer des choix théologiques. Laissons l'étude et la gestion de la foi à ceux qui y consacrent leur vie. Si j'avais autant de temps que vous, à flâner dans le pré de l'autre pour voir si l'herbe y est plus verte, peut-être pourrais-je vous rappeler également quelques choix dans l'Armée qui me déplaisent ?
Mais, Dieu, comme vous dîtes, ne m'accorde que le temps de m'occuper de lui et de sa Maison où il regroupe ses fidèles et ses messagers.

L'Eglise n'est pas là pour parler en son nom, mais pour l'honorer chaque jour et faire retentir son nom sur nos terres pour que jamais il ne soit oublié.

Monsieur le Dux, je vais me faire franche comme le Cilias nous ordonne. Le Clergé n'a pas besoin de vos faveurs. Le Clergé n'est pas corruptible par la flatterie et les bassesses serviles. Nous représentons le Cilias, dans tout le respect que nous devons, et si nous gracions un de ses fils....alors, nous n'avons pas besoin de votre faveur pour que notre choix soit applicable.

L'Eglise n'est pas qu'une machine à persécuter, torturer, et rééduquer. L'Eglise enseigne aussi la Miséricorde, le Pardon...car ce sont les vraies lumières du sacrifice qui écrasent les ténèbres.


Si vous souhaiter me rencontrer, faîtes le prestement. Et osez, cette fois-ci, insulter notre Culte devant ma face même.

Que notre Cilias vous pardonne vos paroles, et vos pensées, car dans Sa miséricorde réside sa Justice.

Cardinale Villedieu,

"

Un homme de belle livrée vint porter un bout de papier à sa Sainteté

Citation :

Votre Sainteté

Il est évidant que vous ayez raison et que j'ai tord.

Le duc de Richecoeur