Missive au chevalier Séphora d'Argon

Citadin Nbre de messages : 488 Inscription : 17/06/2009

Citation :

Sire d'Argon, mes avés,

Si je ressens la nécessité de vous écrire aujourd'hui, c'est que vous me tenez en basse estime puisque selon toutes les apparences, je vous aurais cherché querelle.

C'est à regret que je constate le résultat d'une affaire, qui, en toute honnêteté, m'afflige du fait que me voilà maintenant la cible de votre animosité. Si vous n'avez en rien à douter de mon appui au serviteur Morelle, qui est un prud'homme se vouant à la Vrai Foi qui cherche à éclairer l'Hastanie de la Toute Justice, il n'en reste qu'à mon sens, vous vous ébranlez pour peu, trop peu pour vous.

Aussi me semble-t-il, ce qui fut rapporté et dont vous avez pu prendre connaissance, était pour la majorité des dires dont le fondement pouvait être suspecté de ne rien valoir. Ce qui est consternant, c'est qu'on vous a raconté des dires qui ne portaient, à mon sens, à aucune accusation, aucune inculpation, et qui ne faisaient pas preuve contre vous, mais qui pouvait nous éclairer quant à savoir si vous étiez aussi droit que doit l'être un chevalier de la couronne.

Ainsi, la raison qui bouleverse votre personne est bien faible et bien mal fondée. À moins que vous le refusiez j'aimerais sur ce sujet paroler avec vous afin que si vous ne teniez à alimenter votre dédain envers ma personne, ce soit pour bonne cause et sans quiproquo.

En tout respect,

Viviane de Châtillon

Sujet: Re: Missive au chevalier Séphora d'Argon Sam 15 Mai 2010, 5:21 pm

Citation :: Damoiselle de Châtillon,

Sachez que j'ai pris bonne note de vos sentiments. Pour autant, il serait mensonge de dire que je consente à oublier vos forfaitures ou votre zèle mal avisé.

Croyez bien que je n'ai pas fondé mes appréhensions sur des bruits de comptoir ou autres commérages. Le dossier, auquel vous avez savamment participé, nous a été transmis par l'intermédiaire de la Chevaleresse de Rochecolline. Ainsi, j'ai su estimer les griefs que vous avez receuilli à mon égard, sans autre intermédiaire. Ce qui me dispense de toute mésinterprétation, car de fait, je suis capable de lire et de connaître votre avis sur la question.

Alors que vous vous engagiez dans un devoir d'enquête, vous n'êtes pas sans savoir qu'il est de bon ton de vérifier ses sources avant de les rapporter dans un dossier susceptible de formuler quelques accusations à l'égard de n'importe quel justiciable de ce Royaume, nobles compris. Si vous ne m'avez menti, ce dont je suis loin d'être convaincu, je vous reproche à tout le moins d'avoir failli à votre obligation d'information utile, gérée de bonne foi.

Car si, comme vous l'affirmez dans votre billet, vous ne prêtiez aucune vérité aux informations que vous aviez réunies, quel était votre but en les portant à la connaissance de vos pairs, si ce n'est de jeter le discrédit sur moi, suspecté sur base de motifs n'échappant pas à la critique?

À la lumière de ces quelques évènements, je n'aurai pas la faiblesse d'encore vous faire confiance, et ce jusqu'à ce que vous m'ayez prouvée vos bonnes intentions dans un avenir meilleur.
Bien que je ne sois personne pour vous imposer quoi que ce soit, sachez que mon sentiment est partagé par mes pairs: il serait de bon ton que certains serviteurs du Royaume concentrent leurs efforts à des effets utiles, plutôt que d'inlassablement douter de la bonne foi de ceux ayant passé leur vie à défendre nos frontières, nos terres et nos valeurs. Jusqu'à ce que ce changement s'opère, sachez que je vous garderai en disgrâce, toute représentante d'Adaelle que vous soyez.

À cet effet, il me semble inutile de convenir d'une rencontre afin de nous épandre davantage encore dans des propos acerbes ou conciliants; tout est dit. D'autant que notre dernière rencontre m'a offert l'opportunité de juger sciemment les desseins que vous me vouez.

Bien à vous,

Séphora D'Argon

Citadin Nbre de messages : 488 Inscription : 17/06/2009

Citation :

Sire D'Argon,

À la lecture de votre missive, je ne puis m'empêcher de donner une réponse, car bien que vous n'en demandiez aucune, il est bien nécessaire que j'éclaire votre esprit.

Vous parlez d'un zèle mal avisé ? Mais il n'est d'autre zèle dans cette affaire chez moi que d'obéir aux ordres tel que vous me l'avez autrefois conseillé.

Sachez, par ailleurs que je n'ai aucune honte quant à ce que j'ai écris, et ce qui est tiré de mon opinion, je le crois sincèrement et je l'affirme une seconde fois. Loin de moi est l'idée d'effacer ce qui fut fait ou ce qui fut dit. Je ne cherche à fournir aucune excuse, lesquelles je ne vous doit aucunement,. Au contraire de vous, par ailleurs, je suis d'avis qu'il n'est aucun mal à rassembler dans un dossier ce qui fut rapporté par des sources dont les faits n'ont pas été vérifiés, si tant est qu'aucune accusation n'est porté à la suite de tels dires.

Aussi il semble que vous ayez bien mal interprété l'objet de ma demande. Je ne vous ai demandé que l'opportunité de m'expliquer, vous venez de me le refuser, aussi ce sera ma dernière lettre à votre endroit et vous pourrez laisser le soin à votre imagination de vous renseigner de ce que vous ne savez pas déjà.

Pour vous informer de la conduite que je m'apprête à suivre, puisque vous m'avez fait part de celle que vous envisagiez, je vous informerai que je n'ai pas l'intention de vous démontrer quelqu'autre intention que celle que j'ai, car votre connaissance des faits ne me porterait pas à nier la vérité. Ainsi, je ne nie pas qu'à mon avis vous n'êtes pas blanc comme neige. Mais qui donc l'est ? Aussi vais-je réserver, comme je le faisais déjà en privé sur un babillard qui vous était fermé, mon jugement qui serait bien trop prématuré. Jugement qui par ailleurs, n'a aucune incidence sur ce qu'il peut advenir de vous.

Sur ces éclaircissements, je cesserai dès lors de vous importuner quant à l'affaire pour lesquelles vous connaissez déjà tous les tenants et aboutissants.

Mes respects,

Viviane de Châtillon

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